Les Echos - 11.09.2019

(Kiana) #1
Mercredi 11 septembre 2019
http://www.lesechos.fr

Akante 26
Alibaba 17
Alterea 26
Apple 22
Auchan 16


BMW 20


Carrefour 16
Casino 16
CGI Finance 17
China Telecom
22
China Unicom
22
Crédit Agricole
SA 34
Cyrisea 26


Darty 16
Dream Yacht
Charter 17
EDF 18

Facebook 23
Framatome 18
Franprix, 16

General Electric
18
Google 22 , 23

Hema 16
Heroiks 23
Huawei 22

JobTeaser 24

LG 22
L’Oréal 15

Meero 24

Paris Fonds
Vert 26

SamBoat 17
Société Généra-
le 34

Tesco 16

TIM 22

Vodafone 22
Volkswagen 20

=


LES ENTREPRISES
CITÉES

Raphaël Bloch
@Bloch_R


Le Haut conseil de stabilité financière
(HCSF) va augmenter sa vigilance sur le
crédit immobilier. Alors que les taux conti-
nuent de baisser, l’instance qui réunit le
gouvernement et les superviseurs finan-
ciers français a annoncé mardi qu’elle allait
rendre un rapport sur le sujet pointant des
risques pour les banques. Sur la base de
ce « diagnostic », publié fin septembre, le
haut conseil compte « étudier le cas échéant
les modalités d’actions p ertinentes et propor-
tionnées pour contenir ces risques ».
L’institution estime que la récente baisse
des taux a renforcé certains risques pesant
sur les établissements financiers. « Même
si le risque reste contenu à l’heure actuelle,
les tendances observées constituent une vul-
nérabilité à moyen-terme », a déclaré l’auto-
rité après une réunion présidée par Bruno
Le Maire, ministre de l’Economie et des
Finances.


Vigilance
L’institution, qui rassemble Bercy, la Ban-
que de France, l’Autorité de contrôle pru-
dentiel et de résolution (ACPR), l’Autorité
des marchés financiers (AMF) et l’A utorité
des normes comptables (ANC), n’a pas pré-
cisé quelles étaient les mesures envisagées.
Elle avait déjà signalé par le passé sa vigi-
lance quant à la croissance du c rédit immo-
bilier. L’ encours des e mprunts immobiliers
ne cesse de progresser en Europe. Selon les
derniers chiffres de la Banque de France,
les encours de crédits à l’habitat ont pro-
gressé de 6,5 % en juillet dernier, portant le
total à 1.049 milliards d’euros. Il faut
remonter à mai 2011 pour retrouver un tel
rythme.
Au total, l’endettement du secteur privé
non financier (qui inclut les ménages et les


J

CAC 40
5.593,21 points

0,0 76 2 % J

DOW JONES
26 .836,23 points

0,0 02 7 % n

EURO/DOLLAR
1,10 45 $

-2,1541 % n

ONCE D’OR
1.498,25 €

-0,7255 % J

PÉTROLE (BRENT)
62 ,89 $
0,287 %

DEVISESEUR/GBP0,89 38 EUR/JPY1,18 55 EUR/CHF1,094GBP/USD1,2358USD/J PY1,07 33 USD/CHF0,9906TAUXEONIA-0,362LIFFE EURIBOR 3 MOIS-0,433OAT 10 ANS-0,3239T- BONDS 10 ANS1,


DANS
«LA CHRONIQUE
BOURSE»
À13H ET 17H
DULUNDIAUVENDREDI

SUR


Dominique Chapuis
dchapuis@lesechos.fr

Mises en plis et permanentes ont vécu.
L’Oréal veut révolutionner le métier de la
coiffure. Le géant mondial, dont la colora-
tion est le métier historique, va ouvrir
une école de coiffure en janvier à Paris. Il
s’agira du premier bachelor coiffure et
entreprenariat, avec un niveau bac +3.
Aujourd’hui, les formations vont du CAP
au brevet professionnel. Il existe aussi un
BTS, mais il est orienté vers la conception
de produits pour les coiffeurs.
« Cette formation va aider à tirer la filière
vers le haut, car le métier n’est plus attractif,
relève Nathalie Roos, la directrice générale
de la division produits
professionnels. Il y a
10.000 jeunes de moins qui
entrent dans le métier qu’il
y a dix ans. »

Marché en perte
de vitesse
Avec cette école, qui doit
accueillir 150 étudiants
par an, L’Oréal veut donc

entreprises) a poursuivi l a croissance d yna-
mique observée ces dernières années
pour atteindre le niveau de 133,2 % du PIB
au premier trimestre 2019, « un taux é levé e t
supérieur à la moyenne de la zone euro »,
souligne le HCSF.
Plus largement, les a utorités s’inquiètent
de la baisse des taux longs intervenue cet
été, en zone euro et au niveau mondial. Le

risque a surtout augmenté « en termes
de profitabilité et de gestion actif-passif pour
les institutions financières », a fait savoir le
conseil.
Pour l e reste, le Haut Conseil a dit consta-
ter « le maintien global de risques significa-
tifs pour la stabilité financière », liés à la pro-
gression soutenue de l’endettement du
secteur privé en France et au niveau tou-

Immobilier : Bercy se penche


sur les risques des taux bas


jours élevé de la valorisation des marchés,
notamment actions et obligataires. « Le
Haut Conseil continue de suivre avec une
grande attention les conséquences éventuel-
les de ces risques pour la stabilité financière,
dans un contexte d’incertitude élevée au plan
macroéconomique en Europe, notamment
avec le Brexit, dans les pays émergents et aux
Etats-Unis », a-t-il précisé. n

Le Haut conseil de stabilité financière estime que la récente baisse des taux a renforcé certains risques
pesant sur les établissements financiers. Photo Shutterstock

revaloriser la profession et redynamiser
au passage son marché en perte de vitesse.
En France, la coiffure est le second secteur
de l’artisanat, avec 85.000 salons.
En moyenne, les Françaises se rendent
4 fois par an chez le coiffeur. C’est 7 fois
pour les hommes.
« La coiffure n’a pas une bonne image. Les
parents n’ont pas envie qu’à 16 ans leur
enfant devienne apprenti, indique le célèbre
coiffeur Franck Provost. Avec un bachelor,
des jeunes de 18 à 20 ans qui ont choisi
ce métier vont se lancer. Ce ne sera plus un
choix par défaut. » Ce qui devrait limiter le
turnover, avec une moyenne de sept ans
dans le métier.

Le digital et la chimie
Ce bachelor sera ouvert à tous. Côté ensei-
gnement, le numérique sera au pro-
gramme, en plus des ciseaux et des cours
de chimie. « Il a bouleversé la coiffure, ce que
personne n’attendait, reprend Nathalie
Roos. Les clientes repèrent les tendances sur
Instagram, regardent les recommandations
sur les salons et prennent rendez-vous sur
des plates-formes. » Cette école attend
encore le feu vert de l’Etat pour obtenir le
droit de passer par l’apprentissage. Sinon,
le montant des études sera de l’ordre de
10.000 euros l’année.n

L’ Oréal veut former


les coiffeurs


Lucas Mediavilla
@Lucas_Medv

La diversification est la mère de toutes
les stratégies. Le géant américain de la
mobilité Uber le prouve. Il s’apprête à
renforcer sa plate-forme Uber Freight
destinée au transport de fret, avec un
plan d’investissement annuel de
200 millions de dollars et le recrute-
ment de 2.000 salariés sur trois ans,
selon TechCrunch.
Lancé en mai 2017, ce service met en
relation des professionnels expéditeurs
de marchandises avec des chauffeurs
routiers. D’abord limité au Texas, le ser-
vice a progressivement été étendu au
reste des Etats-Unis. Uber Freight
compte 4 00.000 conducteurs et u n por-
tefeuille de 1.000 clients expéditeurs
parmi lesquels Nestlé, Colgate-Palmo-
live ou encore AB InBev.
Fonctionnant surtout avec des peti-
tes entreprises de logistique, la filiale
d’Uber perçoit une commission sur
chaque course, comme elle le fait pour
son service de VTC. Dans le cas où le
prix du transport est supérieur à celui
auquel l’expéditeur s’attendait, Uber
s’engage à rembourser la différence. Un
mal nécessaire p our grignoter des parts
d’un marché convoité par des géants
tels que FedEx, UPS et même Amazon,
mais qui pèse significativement sur les
comptes (déjà lourdement déficitaires)
de l’entreprise californienne.

Selon les données du site spécialisé
FreightWaves, la division autres paris
d’Uber – qui inclut les activités de Frei-
ght –, a accusé des pertes de 122 millions
de dollars au deuxième trimestre 2019,
soit plus de quatre fois les pertes accu-
mulées l’an passé à la même époque.
Pas de quoi freiner l’enthousiasme du
patron, Dara Khosrowshahi. Dans un
entretien à CNBC, il se réjouissait avant
l’été des taux de croissance « excitants »
de sa filiale et restait « optimiste » pour
l’avenir. « Cela va prendre quelques
années, mais il s’agit d’une industrie de
plusieurs milliards de dollars et nous
pensons avoir la meilleure solution »,
jugeait-il.

Revenus en hausse
La forte hausse des activités de cette
division qui comprend également le
pôle mobilité douce (vélos et trottinet-
tes) semble lui donner r aison. Entre jan-
vier et mars, celle-ci a dégagé 195 mil-
lions de revenus, soit une hausse de
175 % par rapport à l’année précédente.
De quoi espérer passer la barre des
500 millions de dollars pour la seule
activité d’Uber Freight d’ici à la fin de
l’année. Un objectif qui n’avait pas été
atteint en 2018 après les prévisions de
certains analystes.n

Uber avance


ses pions


dans le fret


aux Etats-Unis


IMMOBILIER TRANSPORT


BEAUTÉ


l’essentiel


Les photographes
dans l’expectative face
à l’offensive de Meero
Au festival Visa pour l’image, la start-up
s’est attiré les foudres des professionnels
à la suite de sa levée de fonds. Quatre
questions font débat// P. 24

Après Facebook, les Etats
américains se penchent
sur l’activité de Google
La quasi-totalité des procureurs géné-
raux américains accusent le géant de
Mountain View de gonfler les prix du
marché de la publicité. // P. 23

Les constructeurs craignent
la réaction des clients
sur la voiture électrique
Malgré l’inconnue « électrique », au
Salon de Francfort, les dirigeants de
l’automobile affirment qu’ils atteindront
leurs objectifs en matière de CO 2. // P. 20

Dream Yacht Charter
lance des bateaux
à « zéro euro »
L’entreprise propose une for-
mule inédite de location de
bateaux avec option d’achat, qui
permet de disposer d’une
embarcation de plaisance sans
Jérôme Kelagopianapport initial. // P. 17

« Cela va prendre
quelques années,
mais il s’agit
d’une industrie
de plusieurs milliards
de dollars et
nous pensons avoir la
meilleure solution. »
DARA KHOSROWSHAHI
PDG d’Uber
Free download pdf