Le Monde - 03.09.2019

(Nancy Kaufman) #1
0123
MARDI 3 SEPTEMBRE 2019 télévision| 23

HORIZONTALEMENT
I. Chacun pour soi quand il n’y a
plus rien à espérer. II. Cours de Bre-
tagne. Gâché pour faire du beau tra-
vail. III. Préparent le métier. Circule
en Iran et au Yémen. I V. En long et
en large. Bien dégagé au sommet.
V. Téthys, Galatée et toutes leurs
sœurs. Des cailloux dans le désert.
VI. Sont à prendre avec des pincettes.
VII. Possessif. Ouvre la partition.
VIII. Rois de Pologne et de Hongrie,
prince de Moldavie. Mémoire vive.
IX. Travaille en usine. Réparation en
ouverture d’ouvrage. X. Donne des
couleurs à l’automne.
VERTICALEMENT


  1. Fait taire les armes. 2. Mettre en
    couche. 3. Plaie très difficile à cicatri-
    ser. 4. Vaisseaux lourdement chargés.
    Point matinal. 5. Nous a apporté
    la lumière et le son. 6. A donné du
    relief à La Marseillaise. Fait du neuf.

  2. La fin des coups. Programmée en
    remontant. 8. Personnel. Pompes
    américaines. Le rhodium. 9. Element
    d’un ensemble. Introduit la qualité.
    Ville aux bulles d’or. 10. Relient la
    mer aux marais. Sur les grandes
    ondes. 11. Générateur de goutte.
    L’apôtre des gentils. 12. Sa rapidité
    n’avait d’égale que sa brièveté.


SOLUTION DE LA GRILLE N° 19 - 204

HORIZONTALEMENT I. Anticipation. II. Pianoter. Cru. III. PC. Tuante. AM.
I V. Atterrissage. V. Rien. DB. Suer. VI. It. Do. Lied. VII. Tapantes. Ici.
VIII. Enoncé. Ester. IX. Ut. Cela. Pale. X. Récessivités.

VERTICALEMENT 1. Appariteur. 2. Nictitante. 3. Ta. Té. Pô. 4. Intendance.


  1. Cour. Onces. 6. Itard. Tels. 7. Pénible. Aï. 8. Arts. Ise. 9. Esse. Spi.

  2. IC. Auditât. 11. Orage. Celé. 12. Numéraires.


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

I

II

III

IV

V

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SEPTEMBRE-OCT

OBRE 20
19 N° 97

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Série. Avec Shemar Moore (EU, 2018).
23.35 Chicago Police
Department
Série. Avec Jason Beghe
(EU, 2018, 2017, 2016).

France 2
21.05 Les Pouvoirs
extraordinaires
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Magazine présenté par Michel Cymes
et Adriana Karembeu.
23.00 Les Pouvoirs
extraordinaires
du corps humain
Magazine.

France 3
21.05 Soupçons
Série. Avec Julie Gayet,
Bruno Debrandt (Fr., 2018).
22.45 Le Vagabond
de la baie de Somme
Téléfilm de Claude-Michel Rome.
Avec Sonia Rolland,
Jérôme Robart (Fr., 2015, 95 min).

Canal+
21.00 Pupille
Film de Jeanne Herry. Avec
Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche
(Fr., 2018, 110 min).
22.50 Le Poulain
Film de Mathieu Sapin. Avec
Alexandra Lamy, Valérie Karsenti
(Fr., 2018, 95 min).

France 5
20.50 Les Juges
de la deuxième chance
Documentaire de Pierre Rancé
et Olivier Pighetti (Fr., 2019, 65 min).
21.55 Le Monde en face
Débat animé
par Marina Carrère d’Encausse.

Arte
20.50 Drôle de guerre
Documentaire de Cédric Gruat
(Fr., 2018, 95 min).
22.25 La Blonde Province
de Himmler
Documentaire de Klaus Salge
et Jacek Kubiak (All., 2009, 55 min).

M6
21.05 Maison à vendre
Magazine présenté
par Stéphane Plaza.
23.05 Maison à vendre
Magazine.

De l’utilité de la « drôle » de guerre


Un travail éclairant sur les mois de septembre 1939 à mai 1940, que l’on aurait tort de réduire à de l’inertie coupable


ARTE
MARDI 3 À 20 H 50
DOCUMENTAIRE

D


rôle de guerre. L’ex­
pression semble rele­
ver de l’oxymore, tant
les deux termes rap­
prochés semblent contradictoires.
Imaginée par les anciens combat­
tants de 1914­1918 parce que le se­
cond conflit mondial ne s’ouvrait
sur aucun combat d’envergure, à
l’inverse du carnage amorcé dès
l’été 1914, la formule s’est diffusée
jusqu’à s’imposer sans conserver
la nuance de « bizarrerie ».
Désignant la période de plus de
huit mois qui sépare la déclaration
de guerre des Alliés au Reich nazi,
début septembre 1939, de l’offen­
sive allemande sur la France, en
mai 1940, la « drôle de guerre »
mérite qu’on l’étudie pour ne pas
la réduire à une inertie coupable.
Sans doute l’embarras des com­
munistes a­t­il compté. En effet,
au nom du soutien à Staline, si­
gnataire du pacte germano­sovié­
tique en août, ils refusent l’idée de
la guerre – réfugié à Moscou en
novembre, le secrétaire général du
PCF, Maurice Thorez, est déchu de
ses droits civiques. Après guerre,
devenus une force­clé de la Résis­
tance et de la Libération, ils vou­
dront effacer ce moment délicat.
Plus récemment, l’ouverture des
archives, même secrètes, décidée

par François Hollande en 2015, a
également permis d’éclairer ces
événements.

Calendrier déroutant
Toujours est­il que le documen­
taire de Cédric Gruat, dont on n’a
pas oublié, outre son travail de
conseiller historique et réalisateur
pour l’INA, l’enquête sur une ro­
cambolesque négociation artisti­
que entre Pétain et Franco
(L’Echange, avec Lucia Martinez,

Armand Colin, 2011), est exem­
plaire de pédagogie pour saisir les
raisons d’un calendrier déroutant.
Attentif à mettre en lumière les
intentions des dirigeants, nazis
comme alliés, pareillement sou­
cieux de gagner du temps pour un
conflit auquel aucun camp n’est
tout à fait prêt, comme à étudier
les discours de propagande en di­
rection de populations encore
hantées par le spectre funeste de la
Grande Guerre – le lieutenant Jean

Renoir est rappelé pour filmer des
combattants à l’optimisme forcé –,
l’historien convoque aussi les
films d’amateurs dont le témoi­
gnage couvre parfois une demi­
douzaine d’années (Walter Lenger)
ou offre un fort contraste entre
événements intimes et reportage
de guerre (Fernand Bignon, 1888­
1969, que le conflit chasse d’Avran­
ches vers Gisors).
Sans oublier de feuilleter les cor­
respondances des gens du peuple

(Irène, fleuriste allemande qui
rêve de la victoire du Reich pour
retrouver son aimé Ernst, engagé
dans la Wehrmacht) ou les jour­
naux d’écrivains, tels Simone de
Beauvoir ou Georges Hyvernaud,
pour les confronter aux rapports
de préfecture soucieux de mesu­
rer le moral des Français.
Il en résulte un travail fascinant
de clarté sur ces huit mois si dé­
criés, indices d’une impuissance
chronique, qui sont en fait la pro­
longation d’une stratégie de la
composition (après l’Anschluss et
l’annexion des Sudètes, doit­on
abandonner les Polonais à leur
sort ?) d’une entente franco­bri­
tannique déjà mise à mal par la
guerre civile espagnole.
Mais cette « drôle de guerre »
n’est pas seulement l’épilogue
d’une avant­guerre qui s’épuise,
c’est aussi le moment où se révè­
lent les vrais enjeux, comme la
lutte amorcée entre le Reich et le
Royaume­Uni, dont la puissance
navale est la véritable obsession
d’Hitler. Au point que le sabor­
dage du cuirassé Admiral­Graf­
Spee, devant Montevideo le 17 dé­
cembre 1939, est fêté à Londres à
l’égal du couronnement de
George VI! Moins bizarre que ré­
vélateur, en fait.
philippe­jean catinchi

Drôle de guerre, de Cédric Gruat
(Fr., 2018, 95 min).

Des enfants testent des masques à gaz pendant la seconde guerre mondiale. ETHAN PRODUCTIONS/SOURCE ARCH

Des juges qui ne ménagent pas leur peine


Immersion dans le quotidien tendu des magistrats qui statuent sur l’envoi et le maintien en prison des condamnés


FRANCE 5
MARDI 3 À 20 H 50
DOCUMENTAIRE

O


n nous demande tout et
son contraire : de vider les
prisons surpeuplées mais
de ne surtout pas relâcher de crimi­
nels. En cas de récidive, nous som­
mes, bien sûr, les premiers accu­
sés. » Stéphanie Lochon­Dallet,
juge d’application des peines (JAP)
chargée de décider de la libération
conditionnelle de l’assassin Jean­
Claude Romand, après vingt­cinq
ans de détention pour avoir tué

toute sa famille en janvier 1993, se
sent prise entre deux feux.
Tension nerveuse, sentiment de
solitude face au « tollé médiati­
que »... La magistrate rappelle que
sa décision suivra des critères lé­
gaux et non l’opinion publique ou
les journalistes. Sous les feux des
projecteurs lors de certaines affai­
res criminelles, le quotidien des
JAP, éloigné des caméras, n’en
reste pas moins méconnu et
oublié. Délits routiers, conduite
sous l’emprise de stupéfiants ou
sans permis, vol, trafic d’armes, ils
jugent des milliers d’infractions.

Dans Les Juges de la deuxième
chance, Pierre Rancé et Olivier
Pighetti rendent hommage à ces
représentants de l’intérêt général,
dont le laborieux travail d’investi­
gation est habituellement passé
sous silence. Ils les ont suivis dans
les coulisses des tribunaux où ils
délivrent les sentences. Trois JAP
révèlent comment ils attribuent –
ou non – des aménagements de
peine, cette seconde chance tant
espérée par les condamnés pro­
mis à l’incarcération. « Il n’y a pas
d’affect dans les décisions que l’on
rend », tient à préciser le juge

Denis Weisbusch lorsqu’il ac­
corde des assignations à rési­
dence ou ordonne le port d’un
bracelet électronique au lieu
d’une peine de prison ferme.

Valse parmi les dossiers
Derrière les barreaux, on assiste
également aux rencontres entre
les JAP et les détenus. Conciliants,
récalcitrants, optimistes ou dé­
sespérés, les condamnés présen­
tent tour à tour leurs motivations
pour réintégrer une vie « nor­
male ». La journée se résume à
une valse parmi des dossiers de

réinsertion plus ou moins con­
vaincants, des supplications, des
violences verbales... Sans oublier,
de l’autre côté, les victimes lésées,
qui ont l’impression de « revivre
les faits » lorsqu’un détenu est re­
lâché. Durant la délibération, les
condamnés attendent, assis dans
le couloir. « Je suis sûr à 99 % que je
n’irai pas en prison », chuchote un
optimiste à l’un de ses proches.
sixtine lyon

Les Juges de la deuxième chance,
de Pierre Rancé et Olivier Pighetti
(Fr., 2019, 65 min).

V O T R E
S O I R É E
T É L É

0123 est édité par la Société éditrice
du « Monde » SA. Durée de la société : 99 ans à
compter du 15 décembre 2000.
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