RETROUVEZ TOUTES NOS ADRESSES P. 122. SAVEURS No^254 - 15
Photos DRM.-J. Jarry
En pleine campagne, cette ancienne
ferme familiale transformée en auberge
accueillante à la décoration moderne
propose une cuisine soignée et réjouissante.PARIS. On n’y aurait jamais pensé sans eux.
À quoi? À la cuisine de l’île d’Elbe. Un tout petit
terroir qui a des ressources, si on se fie aux
assiettes extra, servies dans cet établissement
qui a le bon goût de nous faire découvrir autre
chose que des pizzas, dont la mode lasse un
peu. Alors on mange quoi sur cette île connue
pour avoir accueilli Napoléon Ier durant quelques
mois? Une cucina povera, cuisine pauvre, que le
chef, Gabriele Muti, dégustait dans son enfance.
Or on sait par expérience que c’est souvent la
plus savoureuse car, à défaut de produits
nobles, on met dans l’assiette de l’astuce et du
cœur, comme en témoignent cette farinata de
pois chiches, chou et haricots blancs, cet
artichaut farci à l’ail, persil et lard ou ces pâtes au
ragoût de poulet et lapin. Les spaghettis à
l’araignée de mer et chair de tourteau sont un
classique que les clients s’arrachent. On pourra
aussi sans hésitation se laisser tenter par la
morue confite à l’huile d’olive ou la langue de
bœuf en sauce verte. Chaque assiette est une
vraie découverte. À noter, la très belle carte de
vins nature. Petite salle et service agréable bien
que parfois un peu long mais à l’arrivée des
assiettes, tout est pardonné. Emmanuelle Jary
Uncino, 75009 Paris. Fermé samedi
et dimanche. Menus déj. à partir de 25 €.
Carte entre 35 € et 45 €.L’Italie
autrement
PÉPITE
Une taverne italienne qui permet de découvrir
les spécialités méconnues de l’île d’Elbe.INDRE-ET-LOIRE. Une auberge
de campagne entre les coteaux d’Azay-
le-Rideau et de Vallères. Les vergers
environnants étaient ceux de l’exploitation
des parents de Bastien Gillet. À la croisée
des générations, la ferme est devenue
auberge. Bastien et son épouse, Émilie,
partagent un intérêt pour tout ce qui
concerne la gastronomie : ils aiment recevoir,
aller chez les producteurs et les vignerons.Cette passion se ressent évidemment dans
leur restaurant ; le meilleur de Touraine, selon
les gourmets du coin. L’expérience est en
effet fort réjouissante, avec un dosage parfait
des herbes et des épices, et l’amour du travail
bien fait, perceptible à chaque bouchée.
Dominique Lesbros
Auberge Pom’Poire, 37190 Azay-le-Rideau.
Menus déjeuner de 24 € à 40 €.
Fermé le midi le lundi, mardi et jeudi.En pleine nature
BON PLAN
NANTES. Cette régate des bords
de l’Erdre a changé de style. Loïc, qui
a fait ses armes à Paris chez Prunier,
Lapérouse et au Royal Monceau,
est relayé aux fourneaux par son fils,
Mathieu, qui a travaillé chez le Vendéen
Thierry Drapeau à La Chabotterie
et en Australie, donnant une impulsion
neuve à la cuisine maison. Dans un
cadre contemporain avec des tables
sans nappe, on sort désormais des
mets vifs, toniques, évolutifs, comme
l’huître de Cancale pochée à lacitronnelle, les saint-jacques et leurs
lasagnes bicolores, le foie gras de canard
à la pomme verte et chouchen, le bar
nantais au lard, chou-fleur et amandes
ou encore une caille caramélisée,
avec truffe et topinambours. En dessert,
la pannacotta et la forêt-noire revisitée
avec cerise glacée et chocolat
emportent l’adhésion. Gilles Pudlowski
Le Manoir de la Régate, 44300 Nantes.
Fermé le dimanche. Menus : 22 €
(déjeuner en semaine) et de 25 € à 65 €.
Carte entre 55 € et 90 €.DE PÈRE EN FILS
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