Echos - 2019-08-06

(Brent) #1

Les Echos Mardi 6 août 2019 FINANCE & MARCHES// 19


Christophe Baillet, 46 ans, titu-
laire d’une maîtrise mathémati-
ques appliquées et sciences socia-
les et d’un DESS de méthodes
scientifiques de gestion, a débuté
sa carrière au Crédit Agricole. Il a
par la suite rejoint le groupe BNP
Paribas Cardif où il fut actuaire,
responsable des relations asset
managers et animation finan-
cière, contrôle financier. En 2015,
il a intégré Assurance Epargne
Pension pour y assumer la fonc-
tion de responsable de partena-
riats, avant de devenir directeur
commercial et membre d u
comité de direction.

EDMOND DE ROTHSCHILD
Christophe Baillet
a rejoint Edmond de Rothschild
Assurances et Conseils (France)
en tant que directeur
commercial.

est diplômée de l’Institut de hau-
tes études internationales
(Genève). Au cours de sa carrière,
elle a notamment officié à la
Caisse des Dépôts entre 2009 et
2012 et entre 2014 et 2016, où elle
fut d’abord adjointe au délégué
permanent auprès des institu-
tions européennes, puis chargée
de la coordination des activités
climat lors de la COP21 à la direc-
tion des affaires européennes,
internationales et institutionnel-
les du groupe. En 2012, elle intègre
le cabinet du ministre délégué,
chargé des Affaires européennes,
en tant que conseillère chargée
des relations avec le Parlement
européen, le Conseil de
l’Europe et la société civile,
chargé des Affaires européen-
nes. Depuis 2017, elle était con-
seillère chargée des affaires
européennes au sein du cabinet
du ministre de la Transition
écologique et solidaire.

INSTITUTION


CAISSE DES DÉPÔTS
Nathalie Lhayani
devient directrice de la politique
durable du groupe.

Nathalie L hayani, 43 ans, titulaire
d’une maîtrise d’économie appli-
quée – économie internationale
de l’université Paris-Dauphine,

SPIE NUCLÉAIRE
Jean Peyrucq
est nommé directeur
opérationnel combustibles
services. A ce titre,
il intègre le comité de direction.

Jean Peyrucq, 40 ans, d iplômé de
HEI, est ingénieur. Il a effectué
l’essentiel de sa carrière au sein
du Groupe Vinci. Ayant dans un
premier temps occupé des fonc-
tions opérationnelles et com-
merciales au sein de Vinci Ener-
gies, il rejoint Vinci Concessions
en 2016 pour structurer les acti-
vités de maintenance de Vinci
Airports.

humaines, a débuté sa carrière au
sein de Bouygues Telecom. Elle a
évolué pendant quatre ans au
sein d’ING Direct. Elle a ensuite
rejoint Oscaro.com en qualité de
responsable de la relation client.
A partir de 2013, elle a dirigé les
opérations de CIBT Visas Express
avant de rejoindre Costa Croisiè-
res en tant que head of commer-
cial operations.

ENTREPRISES


MISTERFLY
Émilie Dumont
Céline Etienne
sont respectivement nommées
chief financial officer
et directrice des services clients.

Emilie Dumont, 40 ans, diplômée
d’HEC, spécialité stratégie et
finance d’entreprise, a commencé
sa carrière comme analyste M&A
chez JP Morgan et contrôleur de
gestion chez Carglass, avant de
rejoindre le groupe Renault où
elle a occupé successivement des
fonctions locales et corporate,
puis a été nommée responsable
du contrôle financier du retail
pour l’Europe. Depuis 2012, elle a
occupé des fonctions de direc-
trice administrative et financière
en start-up puis en entreprise de
taille intermédiaire, notamment
chez G7, où elle a piloté plusieurs
projets de transformation auprès
des équipes opérationnelles.
Céline E tienne, 44 ans, titulaire
d’une maîtrise en ressources

AURIGA
Stefano Cipollone
accède au poste de responsable
du développement commercial.

Stefano Cipollone, 5 5 ans, diplômé
de l’université de Milan en techno-
logies de l’information, a démarré
sa carrière chez NCR Corporation,
en 1991, où il a occupé des postes
de direction à l’international jus-
qu’en 2019. Il était notamment
Italy professional services mana-
ger jusqu’en 1999 avant de devenir
R&D and EMEA center of exper-
tise manager. En 2004, il a été
promu director software enginee-
ring, puis, agile product owner
and program manager en 2012. De
2016 à 2019, il était software pre-
sale CoE, r egional leader. Il a égale-
ment été président du Comité
européen de normalisation.

carnet


fr


+
Ils sont nés
un 6 août


  • Luc Alphand,^
    sportif, 54 ans.

  • Thierry Chassagne,^
    président de Warner Music
    France, 56 ans.

  • Olivier Courtin-Clarins,^
    directeur général du groupe
    Clarins, 65 ans.

  • Lucie Décosse,
    judoka, 38 ans.

  • Philippe Gloaguen,^
    cofondateur du Guide
    du routard, 68 ans.

  • Elisabeth Guigou,^
    ex-garde des Sceaux, 73 ans.

  • Travis Kalanick,^
    cofondateur d’Uber, 43 ans.

  • Marc Lavoine,^
    chanteur, 57 ans.

  • M. Night Shyamalan,^
    réalisateur, scénariste, 49 ans.

  • Michelle Yeoh,
    actrice, 57 ans.


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Ce numérocomporteun3ecahierde22pages«Les EchosSociétés »

,


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des élèves à l’université sont des
femmes.
Que faire pour que les instances
dirigeantes soient plus fémini-
sées? L’Institut Montaigne préco-
nise d’instaurer des quotas de 40 %
de femmes dans les comités exécu-
tifs. Et ce, d’ici à cinq ans. Cette
mesure proposée par ce think tank
indépendant figure dans un rap-
port intitulé « Agir pour la parité,
performance à la clé », qui a été
rédigé à la mi-juillet par Aulde
Courtois, responsable corporate à
la Française des Jeux, et par Jeanne
Dubarry de Lassalle, CEO et cofon-
datrice d’Okotyg. Cette préconisa-
tion reprend l’esprit de la loi Copé-
Zimmermann, qui a imposé 40 %
de f emmes dans les conseils
d’administration. Cette loi, adoptée
en 2011, a prouvé son efficacité. En

2007, les femmes n’occupaient que
8,5 % des sièges d’administrateur.

Un engagement volontaire
Les deux coauteures ne souhaitent
pas que cette recommandation
figure dans une loi, mais elles veu-
lent qu’elle s’inscrive comme un
engagement volontaire de chaque
entreprise donnant lieu à une publi-
cation annuelle. En mars 2018, la
nouvelle mouture du code Afep-
Medef avait déjà proposé aux entre-
prises de s’engager pour une repré-
sentation équilibrée des femmes et
des hommes au sein des instances
dirigeantes.
Un pas en avant, que certains
observateurs jugeaient alors insuf-
fisant. Car ce code de gouverne-
ment d’entreprise n’a rien d’obliga-
toire. Aller plus loin d’un point de

vue juridique pourrait se révéler
plus compliqué. Les avocats en
droit des sociétés expliquent que
les comités exécutifs ne sont pas
définis dans le Code de commerce
comme peuvent l’être les conseils
d’administration, de surveillance
ou les directoires. Or, il est impossi-
ble d’imposer des contraintes à
quelque chose qui n’a pas d’exis-
tence juridique.
Cette sous-représentation des
femmes dans les instances diri-
geantes en France n’a rien d’un cas
isolé. Dans l’indice Euro S TOXX 50,
les comités exécutifs comprennent
17 % de femmes. En Allemagne, ce
taux de féminisation est même
plus bas, 14 %. Seule la Grande-
Bretagne affiche un pourcentage
plus élevé. Dans le Footsie 100,
l’indice de mixité est de 20 %.n

L’ Institut Montaigne propose des quotas


de femmes pour les comités exécutifs


l Le think tank indépendant préconise que 40 % des postes dans les comités de direction soient réservés aux femmes.


lCette mesure s’appuie sur la loi Copé-Zimmermann, qui a prouvé, après huit ans d’application, son efficacité.


Laurence Boisseau
@boisseaul

En France, les femmes occupent
45 % des sièges d’administrateurs
dans le CAC 40. Mais elles ont tou-
jours beaucoup de mal à passer la
porte des comités exécutifs ou de
direction. Seulement 10 femmes
dirigent aujourd’hui des sociétés
du SBF 120, et, selon Ethics &
Boards, la mixité au sein des
comités exécutifs (comex)
dépasse tout juste les 18 %. Certes,
en dix ans, ce pourcentage a tri-
plé. Mais, à ce rythme, il faudrait
encore trente-trois ans pour
atteindre la parité dans les comex.
Pourtant, actuellement, 58,2 %

GOUVERNANCE


Seulement 18 % des membres des comités exécutifs
dans le CAC 40 sont des femmes. Photo Shutterstock

« Dire que
les femmes sont
plus nombreuses
que l’an dernier
donne l’impression
qu’un progrès
important a eu lieu.
Or, c’est faux. »
Heidrick & Struggles


« La place des femmes n’est pas gérée comme un enjeu stratégique »


Propos recueillis par L.B.

Dans le classement Fortune 500,
le nombre de femmes qui
occupent un poste de PDG
est passé de 24 en 2018, à 33
en 2019. Que penser
de cette progression?
Cette évolution est positive, bien
sûr. Mais les femmes restent
encore sous-représentées. Dire
qu’elles sont plus nombreuses que
l’an dernier donne l’impression
qu’un progrès important a eu lieu.
Or c’est faux. Si elles occupent
6,6 % des postes de PDG des entre-
prises de ce classement, à l’inverse,
les hommes, eux, détiennent tou-

jours plus de 93 % des postes. La
question qui se pose est pourquoi
dans le monde actuel il existe une
telle préférence pour des profils
masculins?

Cela signifie que les mentalités
n’évoluent pas?
Elles évoluent. Les entreprises
veulent de plus en plus avoir le
choix entre des candidats hommes
et des candidates femmes p our des
hauts postes stratégiques. La pres-
sion vient surtout des conseils
d’administration, des investis-
seurs qui regardent de plus en plus
en détail, et aussi des clients qui
souhaitent que leur prestataire ait

en place quelques initiatives,
notamment pour leur permettre
de développer un réseau. Mais ce
n’est pas par ce bout que le pro-
blème doit être pris. Cette question
doit être menée par les leaders. Si
ces derniers ont un raisonnement
convaincu et convaincant sur la
relation entre mixité et perfor-
mance, alors la donne changera.

La mixité est un gage
de performance selon vous?
Il y a beaucoup d’études académi-
ques qui démontrent la corrélation
entre mixité et performance, mais
cela ne veut pas dire qu’il y a un lien
de causalité. Ce n’est pas parce

qu’une femme est PDG que le prix
de l’action va monter plus vite. Mais
les entreprises qui ont plus de fem-
mes à des postes stratégiques
démontrent ainsi qu’elles compren-
nent mieux le monde dans lequel
nous vivons et qu’elles sont plus agi-
les pour s’adapter aux change-
ments. Aujourd’hui, 60 % des diplô-
més sont des femmes, ce sont aussi
surtout les femmes qui prennent
des décisions de consommation et
qui ont de plus en plus le pouvoir
d’achat. Pour une entreprise, savoir
se montrer à l’écoute des change-
ments, notamment démographi-
ques, ne peut qu’avoir un impact
significatif sur les affaires.n

développé une politique axée sur
la diversité.

Pourquoi est-ce que les lignes
ne bougent pas davantage alors?
Parce que la place des femmes dans
l’entreprise n’est pas gérée comme
un enjeu prioritaire. C’est une ques-
tion qui est très souvent laissée au
département des ressources
humaines. Ces dernières mettent

JENNIFER FLOCK
Associée en charge
de la mixité au sein
du cabinet Heidrick
& Struggles
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