Le Monde - 18.03.2020

16 |télévision MERCREDI 18 MARS 2020

0123

HORIZONTALEMENT

I. Ornés comme des drapeaux qué-

bécois. II. Facilite les lancements. Po-

sait sa palette pour écrire sur les artis-

tes de son temps. III. Comptent sur

les autres pour assurer leur travail.

I V. Drame Nippon. Bravo ou Grande.

Aménagea les couleurs. V. Veut tou-

jours en savoir un peu plus. Fait du

neuf. VI. Usera pour faire disparaître.

Sans connaissance. VII. Maman de

Castor et Pollux. Petite production de

La Havane. VIII. Prise en considéra-

tion. Démonstratif. Grande réunion.

IX. L’aimable chez les muses. Mesure

prise ailleurs. Croix de Saint-Antoine.

X. A elle la jouissance.

VERTICALEMENT

1. Terre libre de toute redevance ou
   obligation. 2. Travaillent la terre.


2. Sa dépêche a mis le feu aux
   poudres. En quittant La Méduse il ne
   pensait pas aller au Louvre. 4. Sur-
   chauffa pour pouvoir consommer
   plus tard. Encadre le tarif. 5. Refusée
   et rejetée. Souffre de l’étroitesse.


3. Entraîne le lecteur un peu plus
   loin. 7. Grande dame du monde. Bien
   couvert. 8. A passer dès les premiers
   frissons. Ne tombe jamais à la même
   heure. 9. Sorti. Capucin ou sapajou.


4. Diaboliques par leur origine. Ren-
   force le montage. 11. Des siècles et
   des siècles. Piégé. Rivière de Suisse.


5. S’agite au moindre tremblement.

SOLUTION DE LA GRILLE N° 20 - 065

HORIZONTALEMENT I. Insémination. II. Moulinage. Râ. III. Purées. Ernst.

I V. Eric. Ton. Tu. V. Tréteau. Suer. VI. Ri. Rubiconde. VII. Acte. Lerne.

VIII. Nie. Pé. Sal. IX. Têtue. Fiacre. X. Eradications.

VERTICALEMENT 1. Impétrante. 2. Nourricier. 3. Surie. Téta. 4. Electre.

Ud. 5. Mie. Eu. Pei. 6. Instable. 7. Na. Ouïe. Fa. 8. Agen. Croit. 9. Ter. Son.

Aï. 10. Unesco. 11. Orsted. ARN. 12. Naturelles.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

GRILLE N° 20 - 066

PAR PHILIPPE DUPUIS

SUDOKU

N°20­

9 4

3 5 1

5

3 8 7

8 9 1

3 4 5 2

8 7 4 9

2 1 8 7

R ́ealis ́e par Yan Georget (https://about.me/yangeorget)

3 8 5 6 7 9 2 1 4

2 6 9 5 4 1 8 7 3

7 4 1 8 2 3 6 9 5

9 1 8 7 6 4 5 3 2

6 7 3 1 5 2 4 8 9

5 2 4 9 3 8 7 6 1

4 5 7 3 1 6 9 2 8

8 3 2 4 9 7 1 5 6

1 9 6 2 8 5 3 4 7

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NOS PLUS BELLES

RENCONTRES

MARSEN 100 NUMÉROS

-AVRIL 2020

N° 100

M E R C R E D I 1 8 M A R S

TF

21.05 Grey’s Anatomy

Série. Avec Holly Marie Combs,

Justin Chambers, Alyssa Milano

(EU, 2019).

22.50 Chicago Med

Série. Avec Oliver Platt, Yaya Dacosta,

Nick Gehlfuss (EU, 2018).

France 2

21.05 Une belle histoire

Série. Avec Sébastien Chassagne,

Louise Monot, Ben, Juliette Navis

(Fr., 2020).

22.50 Ça ne sortira pas d’ici

Magazine présenté par Michel Cymes

et Jennie-Anne Walker.

France 3

21.05 Des racines et des ailes

Le goût de la Bretagne.

Emission présentée par Carole

Gaessler.

22.40 Réseau d’enquêtes

Zéro déchet, miracle ou mirage?

Magazine présenté par

Charles-Henry Boudet.

Canal+

21.00 Venise n’est pas en Italie

Film d’Ivan Calbérac. Avec Benoît

Poelvoorde, Valérie Bonneton,

Hélie Thonnat

(Fr., 2019, 95 min).

22.35 Le Cercle séries

Magazine présenté par

Augustin Trapenard.

France 5

20.50 La Grande Librairie

Magazine présenté par

François Busnel.

22.25 C dans l’air

Magazine présenté par

Caroline Roux.

Arte

21.00 Elle s’en va

Film d’Emmanuelle Bercot. Avec

Catherine Deneuve, Nemo

Schiffman, Gérard Garouste

(Fr., 2013, 110 min).

22.50 Margaret Atwood

Documentaire de Peter Raymont

et Nancy Lang (Can., 2019, 55 min).

M

21.05 Top chef

Téléréalité présentée par

Stéphane Rotenberg.

23.35 Top chef : les grands duels

Jeu présenté par Stéphane

Rotenberg et François-Régis Gaudry.

La mécanique judiciaire à hauteur d’êtres humains

« Une intime conviction » s’inspire du procès de Jacques Viguier, accusé puis acquitté du meurtre de sa femme

CANAL+ CINÉMA

MERCREDI 18 - 16H

FILM

L

es dossiers de société, les

procès retentissants, les

faits divers percutants, les

grandes et petites

manœuvres de la politique font

depuis toujours les riches heures

de la fiction américaine, qui n’hé­

site jamais à tirer profit d’un scé­

nario efficace, a fortiori quand la

réalité lui donne son imprimatur.

Moins nombreux, chez nous,

sont ceux qui se trempent dans

ces eaux troubles où il y a sou­

vent, eu égard à la délicatesse de

ces matières, quelques mauvais

coups à prendre.

Il apparaît qu’Antoine Raim­

bault n’a pas ce genre de timidité.

Passionné par le fonctionnement

de la justice, il avait déjà réalisé,

en 2014, un court­métrage (Vos

violences) dans lequel l’avocat Eric

Dupond­Moretti jouait précisé­

ment le rôle d’un avocat victime

d’une agression, dès lors partagé

entre sa détermination à confon­

dre un coupable et son respect de

la présomption d’innocence.

Pure fiction, ce film annonçait le

premier long du jeune auteur,

Une intime conviction, adapté

pour le coup d’une véritable af­

faire, celle de la disparition,

en 2000, de Suzanne Viguier, et de

l’odyssée judiciaire vécue depuis

lors, pendant dix ans, par son

mari, Jacques, par ailleurs lui­

même professeur de droit.

Couple explosif

Soupçonné par la justice du meur­

tre de sa femme, qui s’apprêtait vi­

siblement à demander le divorce

et entretenait une relation extra­

conjugale avec Olivier Durandet,

Jacques Viguier est placé en déten­

tion provisoire, puis libéré. Deux

camps se forment dès lors, entre

ceux qui le croient coupable et

ceux qui sont convaincus de son

innocence. Un premier procès a

lieu en 2009 à Toulouse, au terme

duquel, en l’absence de preuves,

de corps et d’aveux, Jacques

Viguier est acquitté. Le parquet

fait pourtant appel, et le

2 mars 2010, un nouveau procès

s’ouvre à Albi. C’est ici que com­

mence le film qui se déploie sur

deux plans. Film de procès ici, avec

sa dramaturgie propre. Film d’en­

quête et de coulisse là, avec l’intro­

duction d’un personnage de fic­

tion en la personne de Nora.

Interprété par Marina Foïs, ce

personnage de mère célibataire

est censé avoir été jurée au pre­

mier procès de Jacques Viguier et

s’être convaincue de son inno­

cence au point de consacrer tout

son temps à la démonstration de

cette preuve. C’est elle qui va per­

suader Eric Dupond­Moretti –

qu’on retrouve ici sous les traits

d’Olivier Gourmet – de s’engager

dans la défense de Jacques

Viguier. Leur relation – plus que

les débats de prétoire, plus que la

personnalité du prévenu réduite à

un accablement silencieux, plus

que l’accusation même – est au

cœur du film. Un cœur à la fois ro­

manesque et philosophique.

Car le couple, a priori orienté

vers le même but, se révèle explo­

sif. La passion viscérale de Nora,

persuadée de la vérité qu’elle

défend en même temps qu’elle de­

vient enragée par elle, trouve en

l’avocat tempétueux un homme

campé sur la déontologie de son

métier, qui est de faire prévaloir le

doute en l’absence de preuves.

L’histoire du film pourrait ainsi se

lire comme la nécessaire mise à

distance par le réalisateur de sa

propre subjectivité devant cette

affaire. Nora et Dupond­Moretti

incarnant, dans cette perspective,

les pôles antagonistes néanmoins

garants de l’élaboration artistique

du fait divers.

jacques mandelbaum

Une intime conviction, film

d’Antoine Raimbault. Avec Marina

Foïs, Olivier Gourmet (Fr., 1 h 50).

Olivier Gourmet incarne l’avocat Eric Dupond­Moretti. SÉVERINE BRIGEOT/SÉVERINE BRIGEOT

De la représentation des Noirs en France sur petit et grand écrans

Le documentaire engagé de Rokhaya Diallo donne la parole à des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel

RMC STORY

MERCREDI 18 - 20 H 55

DOCUMENTAIRE

E

tes­vous capable de citer

cinq actrices ou acteurs

noirs français? » Si non, ce

film est pour vous. Rassurez­vous,

si oui, aussi. « Pourquoi les Noirs

ont­ils si peu marqué le cinéma

français? », interroge le narrateur

Ali Rebehi, journaliste et produc­

teur sur France Inter. A travers le

parcours de professionnels du ci­

néma et de l’audiovisuel, le docu­

mentaire de Rokhaya Diallo, jour­

naliste et militante antiraciste,

dresse un tableau historique de la

place qu’ils occupent dans les

films, les fictions télévisées et les

publicités produites en France.

Face caméra, le réalisateur Lu­

cien Jean­Baptiste, les actrices

Aïssa Maïga, Sonia Rolland,

Déborah Lukumuena, France

Zobda, les acteurs Noom Diawara

et Gary Dourdan partagent leurs

expériences. Ces générations d’ar­

tistes noirs racontent une enfance

entre l’absence de représentation

• « violence symbolique » suscepti­
  ble de censurer des vocations –, les

représentations plus positives

mais lointaines car américaines,

et les représentations caricatura­

les voire dévalorisantes car truf­

fées de stéréotypes racistes.

Lucien Jean­Baptiste raconte ainsi

comment il fut marqué par le film

Tarzan et s’y identifiait. Mais « le

lendemain, à l’école, tout le monde

me traitait de Cheetah ».

Formatage

Ces représentations formatent en­

core les rôles et les histoires propo­

sés à ces artistes, entre la figure de

la victime, du délinquant ou du

« sauvage exotique », explique la

sociologue des médias

Marie­France Malonga. Loin des

rôles principaux et souvent « en­

fermés dans le registre de la comé­

die », constate Noom Diawara.

Sonia Rolland ou Aïssa Maïga –

auteure du livre Noire n’est pas

mon métier (Le Seuil, 2018) et qui

fit un plaidoyer lors de la dernière

cérémonie des Césars – n’ont pas

compté les rôles de « prostituée »,

« maîtresse » ou « belle plante » qui

leur ont été proposés.

Le film égrène les étapes et les

tournants d’une « évolution des

mentalités ». Ces récits, enrichis

par les témoignages d’un direc­

teur de casting, d’un agent d’artis­

tes et d’une responsable de so­

ciété de production, mais aussi

par l’éclairage d’un spécialiste du

cinéma afro­américain et d’une

ex­membre du CSA, posent la

question essentielle de la repré­

sentation de tous dans une so­

ciété bâtie autour des concepts

d’égalité et d’universel.

mouna el mokhtari

Où sont les Noirs ?, de Rokhaya

Diallo (France, 2020, 59 min.).

V O T R E

S O I R É E

T É L É

0123 est édité par la Société éditrice

du « Monde » SA. Durée de la société :

99 ans à compter du 15 décembre 2000.

Capital social : 124.610.348,70 ¤.

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