2019-08-24_Famille_Chretienne

(Kiana) #1
poumons d’une conversion écologique.
Quelques jours plus tard, nous nous
retrouvons dans la pièce principale
du café, celle avec le piano et les canapés.
La salle est bondée. Le thème de la confé-
rence attire les foules, si bien qu’une
dizaine de personnes sont même obligées
de s’asseoir par terre.

UN PUBLIC HÉTÉROGÈNE
Ce soir, l’un des plus fins connaisseurs
français de Simone Weil, Robert Chenavier,
vient parler de la pensée du travail chez
la philosophe. « La liberté se situe dans la
maîtrise de la nécessité », détaillera-t-il
tout au long de son propos, développant
la thèse de Simone Weil, selon laquelle
on ne peut se libérer du travail, mais on
doit se libérer dans le travail. Or la concep-
tion moderne du travail est biaisée. La
philosophe sait de quoi elle parle,
puisqu’elle a expérimenté le labeur à
l’usine. « Il faut, en se mettant devant sa
machine, tuer son âme pour huit heures
par jour, sa pensée, ses sentiments, tout »,
écrivait celle qui pourtant considérait le
travail comme l’action ayant la plus haute
signification spirituelle.
Dans l’assemblée, composée à majorité de
jeunes professionnels, on entendrait une
mouche voler. On est aussi saisi par l’hé-
térogénéité du public. Les boucles d’oreilles
classiques côtoient les piercings et les cos-
tumes cravates, les T-shirts à l’effigie de
groupes de métal. « Je viens d’une famille
où la pensée marxiste prédomine », confie
un jeune homme, étranger au monde
catholique. « Je ne connaissais pas Simone
Weil il y a un mois. Je suis tombé sur son
livre qui traite de la condition ouvrière. J’ai
souhaité en savoir davantage. Sur Internet,
j’ai découvert qu’une conférence avait lieu
ici. J’y reviendrai, le niveau était excellent. »
Autour du bar, près de la baie vitrée ou
de la mini-librairie montée pour l’occasion,
la conférence joue les prolongations.
Dehors, des petits groupes s’échappent.
Parmi les quelques bribes des discussions
qu’on attrape au passage, cette phrase :
« C’est sûr que cela donne à réfléchir sur
ce que je fais de mes journées au bureau. »
Le début d’une conversion? g
> Fin de cette série d’été.

immédiat, versez 50 cl d’eau
chaude dans un récipient et ajoutez
petit à petit 4 cuillères à soupe
de rhassoul puis, toujours en
remuant, 1 cuillère à café d’huile
végétale. Préférez mélanger avec
un ustensile en bois ou en inox,
car l’argile se détériore au contact
des métaux. Appliquez le mélange
progressivement sur les cheveux
humides et massez longuement.
Attention, l’argile peut avoir
tendance à assécher les cheveux.
Alternez avec un autre shampoing.

3


Le démaquillant pas cher
Vous avez un spray?
Lavez-le et remplissez-le
à volume équivalent d’eau et
d’une huile de votre choix.
Secouez-le, et vous avez votre
démaquillant. C’est tout! g H. L.

Retrouvez ces recettes sur le site de l’association
Coordination eau Île-de-France :
http://www.eau-iledefrance.fr/
les-recettes-de-produits-cosmetiques

Écolo et économe


Des recettes pour


cosmétiques bio


1


Le déo coco bio
Les notices de composition
des déodorants ont de quoi
en faire suer plus d’un. Pour éviter
les mauvaises surprises, pourquoi
ne pas en faire soi-même? Trois
ingrédients suffisent : le bicarbo-
nate de soude alimentaire
(2 cuillères à soupe rases),
de l’huile de coco bio (3 cuillères
à soupe rases) et de la fécule type
Maïzena (2 cuillères à soupe rases).
Commencez par faire fondre
l’huile de coco au bain-marie.
Versez-la ensuite dans un bol
en y ajoutant le bicarbonate et
la fécule. Mélangez le tout avec un
petit fouet pour éviter la formation
de grumeaux. S’il fait chaud, placez
le bol dans un récipient rempli
d’eau froide afin de figer l’huile
de coco durant le mélange. Pour
éviter que le bicarbonate se dépose
au fond du récipient, veillez à
bien mélanger de haut en bas.
Ce déodorant artisanal s’applique
comme une crème et se conserve
quatre mois au réfrigérateur.

2


Le shampoing au rhassoul
Ce nom ne vous dit
peut-être rien, mais
le rhassoul est une argile volca-
nique récoltée dans la région
du Moyen Atlas, au Maroc,
qui absorbe les impuretés et les
graisses sans irriter la peau. Parmi
ses qualités : il n’agresse pas les
glandes sébacées qui peuvent,
suite à des lavages excessifs ou
à des shampoings trop détergents,
secréter un excès de sébum. Pour
fabriquer votre shampoing à usage

Une jeune étudiante lors de l’atelier
« Écolo c’est être économe ».

FAMILLECHRETIENNE.FR • N°2171 • SEMAINE DU 24 AU 30 AOÛT 2019 • 23

nf_se2019_serie_ete_40801.indd 23 8/14/2019 3:22:48 PM

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