En solo
Il y a plusieurs raisons qui font qu’on peut se re-
trouver seule à Noël: parce qu’on est célibataire
ou veuve, que l’on n’a pas d’enfants ou que ceux-ci
fêtent dans une autre famille, que l’on vit loin de
notre clan ou qu’il y a de la chicane au sein de la
famille. «La première question à se poser, c’est:
ai-je envie d’être seule à Noël, cette année, ou
non? Si ce n’est pas le cas, faisons-le savoir à nos
proches pour les inviter ou se faire inviter»,
conseille Chantal Dauray. Divorcée et sans en-
fants, Nicole, 70 ans, choisit pour sa part de célé-
brer avec ses amis et sa famille. «Même si je vis
seule, je ne suis pas toute seule. À Noël, je reçois
des amis chez moi et, quelques jours plus tard, je
célèbre chez mon frère avec mes deux nièces et
leurs enfants», nous confie-t-elle.Végé
Recevoir à Noël peut vite se transformer en casse-tête si l’on veut
répondre aux préférences et restrictions alimentaires de chacun
des invités, qu’ils aient adopté une alimentation végétarienne,
végétalienne, sans lactose, sans gluten, cétogène ou paléo... et
c’est sans compter les goûts et dégoûts ainsi que les allergies
alimentaires! Michelle, 65 ans, trouve ça bien compliqué de rece-
voir ses trois enfants à Noël, puisque son aînée est intolérante au
lactose, sa bru est piscivégétarienne et son gendre n’aime ni les
poissons ni les fruits de mer. «Ma solution est de préparer un repas
avec plusieurs accompagnements pour que chacun y trouve son
compte», explique-t-elle. Selon Chantal Dauray, c’est aux hôtes de
choisir la formule qu’ils préfèrent pour le repas, sachant que cer-
taines personnes ont des préférences ou des restrictions alimen-
taires. «Ils peuvent décider de cuisiner, de faire appel à un traiteur
ou d’organiser un potluck. Ils peuvent même proposer aux invités
concernés d’apporter leur repas», soutient l’auteure.Multiculturel
Les couples composés d’une douce moitié catholique et l’autre juive, protestante
ou musulmane doivent se mettre d’accord sur la façon dont ils souhaitent souligner
les fêtes de fin d’année. Certains couples choisiront le mélange des cultures, d’autres
les célébrations laïques. «Pas besoin d’être chrétien pour entrer dans la danse», a
déjà écrit dans Le Journal de Montréal Louise Ravary, journaliste et auteure. «Je
pense à mon amie Khadija, musulmane, dont le salon marocain accueille chaque
année un gigantesque arbre de Noël. À Sylvie qui place une étoile de David en
haut de son sapin rebaptisé “buisson de Hanoucca”.» Quoi qu’il en soit, une dis-
cussion s’impose pour trouver un terrain d’entente, surtout si l’on est croyant et
pratiquant. «Il faut se demander ce qui est important pour nous, quels compromis
sont acceptables et quelles sont nos limites», précise Chantal Dauray.Zéro déchet
De plus en plus de personnes choisissent un
mode de vie qui vise à ne pas engraisser les
dépotoirs. C’est le cas de Sandrine, 28 ans,
qui donne à sa famille des cadeaux qui ne
produisent pas de déchets. «L’an dernier, j’ai
offert des bières de microbrasserie et des
savons artisanaux. L’an prochain, si c’est
possible, on aimerait aller faire du bénévo-
lat ensemble. Il n’y aura pas de cadeaux,
mais ça nous laissera de beaux souvenirs.
Pour moi, c’est ça, Noël», assure-t-elle. Celle
qui œuvre pour l’Association québécoise
Zéro Déchet a de nombreux trucs pour ré-
duire au minimum l’empreinte écologique de
son temps des fêtes. Elle suggère d’opter
pour le vrac lors de nos emplettes, de se ser-
vir de vaisselle réutilisable, de composter nos
résidus de table, d’emballer les cadeaux avec
de vieux foulards et de fabriquer nous-
mêmes nos décorations en réutilisant des
trucs de la maison (Instagram et Pinterest
regorgent d’idées).•Le furoshiki est l’art
japonais d’emballer
nos cadeaux
avec du tissu.| 59
DÉCEMBRE 2020
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