Le Monde - 29.11.2019

(Martin Jones) #1
0123
VENDREDI 29 NOVEMBRE 2019 france| 13

Disparition d’Estelle


Mouzin : la piste


Fourniret resurgit


Après plus de trois heures d’interrogatoire,
Michel Fourniret a été mis en examen pour
enlèvement et séquestration suivis de mort

P


resque dix­sept ans après
la disparition d’Estelle
Mouzin à Guermantes
(Seine­et­Marne), la justice a mis
en examen mercredi 27 novem­
bre Michel Fourniret, 77 ans, pour
« enlèvement et séquestration
suivis de mort ». Condamné à la
réclusion criminelle à perpétuité
en 2008 pour une série de sept
meurtres et assassinats avec viols
sur quatre mineures et trois jeu­
nes filles commis entre 1987 et
2001, celui qu’on avait surnommé
« l’ogre des Ardennes » a été en­
tendu mercredi pendant plus de
trois heures par la juge d’instruc­
tion parisienne Sabine Khéris,
sans qu’on sache à cette heure, s’il
a reconnu son implication dans
cette affaire.
Une semaine auparavant, la ma­
gistrate avait interrogé à sa de­
mande Monique Olivier, 71 ans,
l’ex­épouse de Michel Fourniret
condamnée également à la réclu­
sion à perpétuité pour complicité
à l’issue du même procès en 2008.
C’est sur la base des déclarations
de celle­ci que Michel Fourniret a
pu être confondu. Elle avait alors
avoué avoir fourni un faux alibi
pour dédouaner son mari au soir
de la disparition de la petite Estelle.
Les faits remontent au 9 jan­
vier 2003. Ce jour­là, comme tous
les autres, la petite Estelle, 9 ans,
sort de l’école vers 18 heures et ren­
tre seule chez elle à la nuit tombée.
Elle est enlevée sur le chemin qui
mène à son domicile. Malgré les
recherches et les nombreuses pis­
tes suivies par les enquêteurs, son
corps n’a jamais été retrouvé, et
depuis aucune trace, ni aucun si­
gne de vie n’ont été mis au jour.

Pas de trace d’ADN
Dans ce dossier aux multiples re­
bondissements, la police s’est in­
téressée une première fois à Mi­
chel Fourniret en 2006. Alors que
le parcours criminel du tueur en
série fait l’objet d’investigations
suivies par la justice dans l’est de
la France, les enquêteurs décou­
vrent une photo d’Estelle Mouzin
dans son ordinateur. En 2003, à
l’époque de la disparition d’Es­
telle, le tueur des Ardennes, cir­
cule à bord d’une fourgonnette
blanche, en tout point identique à
celle repérée par plusieurs té­
moins le 9 janvier à Guermantes.
Mais rien n’y fait. En 2007, les ana­
lyses et expertises de pièces, che­
veux, poils et autres éléments
prélevés dans le véhicule ne per­
mettent pas de déceler la moin­
dre trace ADN de la petite fille.
Fourniret avait affirmé qu’il ne
pouvait pas être l’auteur de cet
enlèvement, car au soir du 9 jan­
vier 2003, il se trouvait chez lui à
Sart­Custinne en Belgique, situé à
250 kilomètres de Guermantes. Il
en voulait pour preuve un coup
de téléphone passé ce soir­là à son
fils à 20 h 08, dont le relevé des ap­
pels faisait foi. Cette version s’est
effondrée il y a une semaine, avec
le témoignage de Monique Oli­
vier, selon lequel c’est elle qui
aurait passé le fameux appel à la
demande de son époux.

A ces déclarations s’ajoute une
nouvelle piste suivie depuis cet
été par la section recherche de la
gendarmerie de Dijon qui ont dé­
sormais hérité de l’enquête. Selon
plusieurs témoins, la fourgon­
nette blanche de Fourniret avait
été aperçue à plusieurs reprises
en Seine­et­Marne autour du vil­
lage de Guermantes, dans les
jours qui ont précédé l’enlève­
ment. Cette manière de procéder
correspond en tout point avec les
habitudes du prédateur. Lorsqu’il
partait « en chasse » pour repren­
dre ses propres termes, il choisis­
sait ses proies selon un parcours
tracé à l’avance et après s’être fixé
un objectif.
A ce stade, la mise en cause de
Michel Fourniret se fonde sur un
faisceau d’indices. Dans toutes les
affaires qui l’ont visé, Michel
Fourniret n’a jamais formulé des
aveux spontanés. L’homme,
d’une perversité rare selon les
psychiatres qui l’ont examiné, n’a
reconnu les faits que lorsqu’ils
étaient établis et qu’il n’avait
aucun moyen d’y échapper. Il s’est
toujours employé à éluder les
questions. Tant devant les enquê­
teurs, que devant ses juges lors de
son procès aux assises à Charle­
ville­Mézières.
Dans l’affaire Estelle Mouzin, il
a, à plusieurs reprises, laissé pla­
ner le doute, expliquant qu’il
pouvait avoir des choses à dire et
qu’il pourrait en savoir. Mais,
comme à son habitude, il n’a
fourni aucune précision, se plai­
sant à jouer au chat et à la souris.
Les enquêteurs le savent, il ne
faut pas compter sur Michel Four­
niret pour dire la vérité. Fourni­
ret, qui finira ses jours en prison,
est aujourd’hui atteint de la mala­
die d’Alzheimer. Avant de clore
son dossier, la juge Khéris va de­
voir multiplier les interrogatoires
en s’efforçant d’éviter les pièges
que ne manquera pas de lui ten­
dre, l’« ogre des Ardennes ».
service france

La magistrature, un corps très élitiste


Selon une étude universitaire, la sélection sociale y est encore plus marquée qu’ailleurs


L


es travaux de recherche sur
le corps de la magistrature
des sociologues Yoann De­
moli et Laurent Willemez de­
vraient apporter de l’eau au mou­
lin de Frédéric Thiriez. L’avocat et
ancien président de la Ligue de
football professionnel a été chargé
par le premier ministre, Edouard
Philippe, d’un rapport sur la ré­
forme de la haute fonction publi­
que et de proposer des pistes pour
modifier en profondeur la ma­
nière dont les hauts fonctionnai­
res sont recrutés. « Vous pourrez
proposer toute mesure visant à
créer une haute fonction publique
plus diverse. », lui a suggéré M. Phi­
lippe dans sa lettre de mission.
Il ressort de cette étude un sin­
gulier manque de diversité chez
les magistrats. Toutes les profes­
sions de la haute fonction publi­
que ou les hauts cadres du privé
sont marqués par cette reproduc­
tion endogame des couches so­
ciales les plus aisées. Mais le phé­
nomène est plus fort encore dans
la justice. « Esprit de corps et cons­
titution de réseaux sont au cœur
du recrutement des magistrats »,
lui­même « fondé sur une logique
élitiste », notent les chercheurs.

Plafond de verre
Pour ce travail réalisé sous l’égide
de la Mission de recherche droit
& justice, les deux universitaires
du laboratoire « professions, ins­
titutions, temporalités » de l’uni­
versité de Versailles ­ Saint­
Quentin­en­Yvelines ont eu accès
aux dossiers des quelque 8 300
magistrats en fonction au 1er jan­
vier 2018. Il en ressort que 63 %
des magistrats sont issus des clas­
ses sociales les plus favorisées –
père chef d’entreprise de plus de

dix salariés, de profession libé­
rale, cadre ou exerçant une pro­
fession intellectuelle supérieure.
Toutefois, une certaine démo­
cratisation est à l’œuvre, grâce au
développement des modes d’ac­
cès à la magistrature autres que le
premier concours ouvert aux étu­
diants. Cette voie royale, qui fait la
part belle aux élèves de Sciences
po et des meilleures universités,
n’a représenté, en 2016, que 52 %
des recrutements dans la magis­
trature, contre 61 % en 2000, ou
85 % en 1990. Or, le deuxième
concours, ouvert aux fonctionnai­
res en reconversion, recrute par
exemple « pour un tiers parmi les
classes populaires salariées et indé­
pendantes et pour un quart parmi
les classes moyennes ». Autre carac­
téristique de la justice, l’homoga­
mie. Vingt et un pour cent des ma­
gistrats sont en couple avec un ou
une homologue. Un phénomène
fréquent dans les professions né­
cessitant de longues études.
L’un des apports de l’étude est
d’objectiver le plafond de verre qui
affecte les carrières des femmes.
Alors que 66 % des magistrats
sont des femmes, 55 % des fonc­
tions les plus élevées (les 1 006
magistrats hors hiérarchie) sont

occupées par des hommes. L’idée
communément admise selon la­
quelle cela s’explique par la pyra­
mide des âges – ceux qui ont les
postes les plus élevés sont entrés à
une époque où la profession était
moins féminisée – est battue en
brèche. Car 42 % des hommes de
56 à 60 ans obtiennent un poste
hors hiérarchie, contre 29 % des
femmes du même âge. Pour les
plus de 61 ans, les proportions de
ceux qui atteignent ce Graal sont
respectivement de 56 % et 43 %.

Mobilité géographique
En modélisant les parcours des
uns et des autres, dans une profes­
sion où la mobilité est statutaire­
ment encouragée, MM. Demoli et
Willemez ont identifié des straté­
gies de carrière sexuées. Or, no­
tent les chercheurs, « la mobilité
semble une caractéristique géné­
rale de la profession, dans ses deux
aspects, géographique et fonction­
nel, au point qu’elle en constitue un
élément institutionnel fort : c’est
elle qui rend possible la promo­
tion ». Ils ont quantifié une corré­
lation positive avec la progression
hiérarchique pour ceux qui ont
privilégié les changements de
juridiction. Elle est négative pour
les magistrats ayant privilégié les
changements de fonction (par­
quet, affaires familiales, instruc­
tion, juge correctionnel, applica­
tion des peines, etc.).
Or, la mobilité géographique est
plus masculine. Les magistrates
ont parcouru 2 008 kilomètres en
moyenne entre leurs différents
postes (avec une médiane à 788 ki­
lomètres), tandis que leurs homo­
logues masculins affichent au to­
tal une distance de 3 496 kilomè­
tres (médiane de 1 060 kilomè­

tres). Le passage par les DOM­COM
explique les moyennes élevées.
Les belles carrières sont « celles
d’hommes n’ayant guère eu à se
soucier d’articuler une mobilité
géographique à des préoccupa­
tions familiales ». Les femmes qui
« percent » ont un conjoint magis­
trat ou sont célibataires ou sépa­
rées. Le maillage territorial de la
justice permet des sauts de puce
entre juridictions, afin de ne pas
avoir à quitter le domicile fami­
lial, mais cette mobilité est moins
valorisée. Les 93 magistrats de
l’étude qui sont, ou ont été, chefs
de cour (premier président de
cour d’appel ou procureur géné­
ral) sont aux deux tiers masculins
et ont parcouru 7 648 kilomètres,
trois fois plus que la moyenne.
En revanche, une charge de tra­
vail excessive, caractérisée par
« l’intensité et le débordement »,
touche tout le monde même si les
organisations sont très différen­
tes selon les fonctions. Ces condi­
tions de travail sont, avec la mobi­
lité, l’un des éléments constitutifs
de l’identité de ce corps.
Les chiffres de l’étude sont sans
ambiguïté : 40 % des magistrats
disent travailler en soirée, tous les
jours ou plusieurs fois par se­
maine, 80 % disent travailler au
moins un week­end par mois, 72 %
disent ne pas prendre la totalité de
leurs congés payés. Juge des en­
fants et juge d’instruction sont les
deux fonctions les plus sujettes
aux débordements structurels du
temps de travail, notamment en
raison du manque d’effectifs, en
particulier des greffiers. Selon la
chancellerie, 7 % des postes de
greffier sont vacants au 31 août,
sans compter les arrêts maladie.
jean­baptiste jacquin

Immigration professionnelle :


la concertation est lancée


Deux chantiers devraient aboutir d’ici l’été : la liste des métiers


en tension et la procédure pour délivrer les autorisations de travail


E


ffet d’annonce ou chan­
gement de braquet?
Jeudi 28 novembre, le
ministère du travail de­
vait lancer la « concertation » avec
les « partenaires sociaux » au
sujet des quotas d’immigration
professionnelle, première étape
de la refonte voulue par le gouver­
nement des modalités de recrute­
ment de travailleurs étrangers.
Les principales organisations pa­
tronales et syndicales étaient invi­
tées à cette réunion, ainsi que Ré­
gions de France, l’association qui
représente les conseils régionaux.
Concrètement, deux chantiers
doivent aboutir d’ici l’été. La liste
des métiers dits « en tension »


  • pour lesquels le recrutement
    d’étrangers est facilité car l’em­
    ployeur n’a pas besoin de prouver
    qu’il n’a pas réussi à pourvoir le
    poste en France – doit être revue

  • elle ne l’a pas été depuis 2008.
    Cette liste permettra d’évaluer les
    besoins des territoires et de met­
    tre au point des « quotas non limi­
    tatifs ». « Pour chaque métier en
    tension, on va indiquer une quan­
    tité de titres de séjour en deçà de la­
    quelle on n’a pas besoin de prouver
    la situation de travail », décrypte
    Jean­Christophe Dumont, écono­
    miste et expert des migrations
    internationales auprès de l’OCDE,
    qui demeure prudent. « Dans l’ab­
    solu, la démarche est intelligente
    mais, en pratique, c’est compliqué
    de faire une déclinaison optimale
    des besoins par métier, par région
    et dans le temps ».
    Par ailleurs, la procédure de déli­
    vrance des autorisations de travail


de main­d’œuvre étrangère doit
être simplifiée. « Aujourd’hui, les
employeurs ne recrutent pas à
l’étranger car la procédure est trop
complexe, poursuit M. Dumont. La
demande ne s’exprime même pas. »
Un point de vue confirmé au mi­
nistère de l’intérieur.

Part faible mais croissante
Le but de la démarche est d’appor­
ter une « offre de main­d’œuvre
complémentaire » dans les entre­
prises qui peinent à recruter, sou­
ligne­t­on au ministère du travail.
Et non de faire de la concurrence
aux actifs déjà présents sur notre
territoire. En abordant la question
de l’immigration professionnelle,
le gouvernement veut marquer sa
volonté d’« ouverture », chère à
une partie de sa majorité et en
adéquation avec l’ADN libéral de
La République en marche. « Nous
n’avons jamais été aussi loin en
matière d’immigration économi­
que », assurait Matignon début
novembre, lors de la présentation
de ses annonces. De fait, il prend
le contre­pied du précédent gou­
vernement. Alors qu’il était en
campagne, François Hollande
avait appelé à « la limitation de
l’immigration économique ». Il
avait en outre souhaité que, cha­
que année, le Parlement fixe les
besoins de l’économie française,
sans que ce vœu soit suivi d’effet.
Aujourd’hui, assure­t­on au mi­
nistère de l’intérieur, « le but est de
donner à l’immigration profession­
nelle une place plus forte ». Celle­ci
représente 13 % des titres de séjour
délivrés, contre 8 % en 2007. La

ministre du travail, Muriel Péni­
caud, a toutefois prévenu qu’elle
n’attend « pas des grands change­
ments sur les chiffres, [elle] attend
que ça soit mieux fait ». Prôner une
ouverture sans précédent tout en
assurant que rien ne changera, jus­
qu’où le gouvernement tiendra ce
paradoxe? « Si on ne change rien en
termes de volume, on aura fait de la
politique politicienne », prévient
Hippolyte d’Albis, professeur asso­
cié à la Paris School of Economics.
En 2018, l’immigration profes­
sionnelle a représenté un peu plus
de 33 000 premiers titres de séjour
délivrés, auxquels il faut retran­
cher les 8 300 « Passeports ta­
lents », réservés à des emplois hau­
tement qualifiés, les 8 000 régula­
risations par le travail de person­
nes présentes sur le territoire et les
3 000 travailleurs saisonniers ou
temporaires. Le gouvernement ne
va donc agir que sur un volume
d’environ 15 000 titres. « C’est un
sujet complexe, mais dire que les
étrangers peuvent être une contri­
bution à l’économie, reconnaître
qu’on a besoin d’eux, qu’il peut y

avoir à la fois du chômage et des
emplois vacants, c’est potentielle­
ment positif », souligne M. d’Albis.
Un optimisme qui ne fait pas
l’unanimité : « Je ne suis pas contre
les quotas mais l’immigration pro­
fessionnelle doit être envisagée en
dernier ressort, estime Vincent
Sitz, restaurateur et président de
la commission emploi du Grou­
pement national des indépen­
dants (GNI), deuxième syndicat
de l’hôtellerie­restauration. Pour
résoudre nos problèmes de
main­d’œuvre, il faut déjà régula­
riser ceux qui travaillent dans nos
entreprises et insérer et former les
réfugiés qui ont déjà des titres de
séjour. Nous avons besoin de gens
qui parlent la langue et qui ont des
bases techniques. » Chargée des
travailleurs sans­papiers à la CGT


  • opposée aux quotas –, Marilyne
    Poulain insiste : « Les entreprises
    ne vont pas recruter des plongeurs
    ou des manœuvres à l’étranger six
    mois à l’avance. Ni les boîtes d’inté­
    rim. Et on ne peut pas éluder le fait
    qu’il y a aujourd’hui des secteurs
    d’emploi entièrement pourvus par
    des sans­papiers. »
    La question de la régularisation
    n’est pas au programme de la
    concertation. Il y aurait au moins
    300 000 personnes sans papiers
    en France. L’an dernier, 8 000 ont
    été régularisées par le travail, au ti­
    tre de l’admission exceptionnelle
    au séjour, pratiquée au fil de l’eau,
    selon des critères de résidence et
    d’emploi. Un domaine dans lequel
    le gouvernement n’a pas prévu de
    jouer la carte de l’ouverture.
    julia pascual


En 2018,
l’immigration
professionnelle
a représenté
un peu plus de
33 000 premiers
titres de séjour
délivrés

66 % des
magistrats sont
des femmes,
mais 55 %
des fonctions
les plus élevées
sont occupées
par des hommes

S O C I A L
La FNSEA appelle à lever
les barrages de tracteurs
Les agriculteurs mobilisés
avec leurs tracteurs à Paris et
en région ont levé le camp,
mercredi 27 novembre dans
la soirée, à l’appel de la Fédé­
ration nationale des syndicats
d’exploitants agricoles.
Le syndicat, majoritaire dans
la profession, a demandé
de suspendre le mouvement

après avoir obtenu un ren­
dez­vous, le 3 décembre, avec
le ministre de l’agriculture
Didier Guillaume et des con­
seillers de l’Elysée. Les agricul­
teurs entendaient exprimer
leur désarroi face aux difficul­
tés économiques qui s’accu­
mulent, la baisse de leurs
revenus et la défiance des ci­
toyens, notamment concer­
nant les zones de non­traite­
ment aux pesticides. – (AFP.)

LES  DATES


2003
9 janvier
Estelle Mouzin, 9 ans, disparaît à
Guermantes (Seine-et-Marne)
entre son école et son domicile.
Juillet
Les enquêteurs disent étudier
le dossier de Fourniret qui vient
d’être arrêté en Belgique. Il est
mis hors de cause en janvier 2007

7 OCTOBRE 
L’expertise de poils et de che-
veux prélevés dans la voiture de
Fourniret ne permet pas de re-
trouver de trace ADN d’Estelle.

8 JANVIER 
Le père d’Estelle attaque l’Etat
pour « faute lourde », accusant
la police et la justice d’avoir
« renoncé à chercher sa fille ».
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