Le Monde - 15.11.2019

24 |télévision VENDREDI 15 NOVEMBRE 2019

0123

HORIZONTALEMENT

I. Facilite ouvertures et prises de

contact. II. Honorat, Hilaire, Loup et

autres saints ont fréquenté ces îles.

Pense à lui et à ses enfants. III. Tracas

d’un autre temps. Donnai mon ac-

cord. I V. Posas délicatement les cou-

leurs. Massif algérien. V. Tout le

monde doit la payer. Sauvage, il de-

vient dingo. Dieu rayonnant.

VI. Marque un temps d’hésitation.

Maladies d’amour. Assure la liaison.

VII. Poulets d’hier, textos d’au-

jourd’hui. Gonflé en prenant le large.

VIII. Conjonction. Au fond de la cour.

Coule en Auvergne et se jette dans

l’Allier. IX. Ont du mal à tout saisir.

Suivre de près. X. Tourmenteras avec

insistance.

VERTICALEMENT

1. Aspiration mystique. 2. Rat pal-
   miste. Ses mâchoires tiennent solide-
   ment. 3. Permettent de faire des
   choix. Suivis par les marcheurs.


2. Ouvertures sur la mer. Indispen-
   sable pour le cruciverbiste. 5. S’accu-
   mulent et pèsent. Renflé et souple.


3. Oppose dans le texte. Interjection.
   Accompagnent la théorie. 7. Enten-
   dîmes comme avant. 8. Ses mesures
   sont brutales. 9. Débitent les es-
   sences. Snobées en plein cœur.


4. Ont perdu leur neutralité. Exsu-
   der. 11. Fait des vagues. Retroussa.


5. Fournisseurs de baguettes
   magiques.

SOLUTION DE LA GRILLE N° 19 - 265

HORIZONTALEMENT I. Hameçonnages. II. Ebavurée. Arp. III. RER. Litur-

gie. I V. Brontë. Fe. Cc. V. Orteils. Té. VI. Rat. Edicta. VII. Ite. Emouchet.

VIII. Si. Cri. Peu. IX. Toua. Aran. Du. X. Entremetteur.

VERTICALEMENT 1. Herboriste. 2. Aberration. 3. Marotte. Ut. 4. Ev. Ne.

Car. 5. Cultiver. 6. Oriel. Miam. 7. Net. SEO. Rê. 8. Neuf. Dupât. 9. Réti-

cent. 10. Gag. Echu. 11. Eric. Te. Dû. 12. Spectateur.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

GRILLE N° 19 - 266

PAR PHILIPPE DUPUIS

SUDOKU

N°19­266

6

7359

4

293

83 765

274

19 6 2

69 7

R ́ealis ́ e par Yan Georget(https://about.me/yangeorget)

794231856

215876943

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872643519

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Difficile

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carr ́ edeneufcases.

Cahier numéro un de l’édition n° 2871 du 14 octobre au 20 novembre 2019

JACOBS STOCK/GETTY IMAGES

AVEC

LE CRI D’ALARME DE LADJ LY“LES MISÉRABLES”, P. 9 1 DU SOULÈVEMENTLIBAN, AU CŒUR P. 50 DES “BABY SHOWERS”LE PHÉNOMÈNE P. 6 2

PAR CHOIX OU PAR NÉCESSITÉ

TRAVAILLER APRÈS

LA RETRAITE

Unlink_2871MET_001.indd 4 12/11/2019 16:09

EN VENTE

CHEZ VOTRE

MARCHAND

DE JOURNAUX

V E N D R E D I 1 5  N OV E M B R E

TF1

21.05 Mask Singer

Divertissement présenté

par Camille Combal.

23.20 Mask Singer

Divertissement présenté

par Camille Combal.

France 2

21.05 J’ai épousé un inconnu

Téléfilm de Serge Meynard.

Avec Déborah François

(Fr., 2015, 95 min).

22.40 Borderline

Téléfilm d’Olivier Marchal.

Avec Bruno Wolkowitch, Catherine

Marchal, Patrick Catalifo

(Fr., 2014, 105 min).

France 3

21.05 Fauteuils d’orchestre

Magazine présenté par Anne Sinclair.

23.35 Résiste

Spectacle enregistré au Palais

des sports de Paris, le 11 juin 2016.

Canal+

21.00 Nicky Larson et le parfum

de Cupidon

Film de et avec Philippe Lacheau.

Avec Elodie Fontan, Tarek Boudali

(Fr., 2019, 90 min).

22.30 Aquaman

Film de James Wan. Avec Jason

Momoa, Amber Heard, Nicole

Kidman (EU, 2018, 140 min).

France 5

20.50 La maison France 5

La Catalogne.

Magazine présenté

par Stéphane Thebaut.

22.20 Silence, ça pousse!

Magazine présenté par Carole Tolila

et Stéphane Marie.

Arte

20.55 La Forêt d’argent

Téléfilm d’Emmanuel Bourdieu.

Avec Nicolas Duvauchelle, Julia

Faure, Marina Palii (Fr., 2019, 95 min).

22.30 Guitare, une arme à six

cordes

Documentaire de Pierre-Paul Puljiz

(Fr., 2019, 50 min).

M6

21.05 Bull

Série. Avec Michael Weatherly,

Geneva Carr (EU, 2019 et 2017).

0.25 NCIS

Série. Avec Mark Harmon, Pauley

Perrette (EU, 2014).

Voyage à pied sur une route migratoire d’Afrique de l’Est

Charles Emptaz et Olivier Jobard ont suivi de jeunes Ethiopiens oromo qui veulent se rendre en Arabie saoudite

ARTE.TV

À LA DEMANDE

DOCUMENTAIRE

L

a route commence à la

frontière entre l’Ethiopie

et Djibouti, étendue de

montagnes pierreuses au

milieu desquelles progresse une

file de jeunes gens écrasés par le

soleil. Certains sont des enfants,

de jeunes Ethiopiens qui ont

quitté le dénuement dans leur

pays, un sac plastique pour tout

bagage. Ils espèrent atteindre

l’Arabie saoudite, 2 000 km plus

loin, et trouver du travail.

Un voyage que Charles Emptaz,

réalisateur, et Olivier Jobard, pho­

tographe, ont fait avec ces mi­

grants. Pour réaliser ce reportage,

produit par Arte, les deux Français

les ont filmés pendant près d’un

mois, de Galafi, à la frontière

éthiopienne, jusqu’au Yémen en

guerre, documentant ainsi l’une

des plus importantes routes mi­

gratoires d’Afrique de l’Est.

La plupart sont des Oromo, la

plus grande communauté d’Ethio­

pie, longtemps marginalisée,

poussés sur la route par la misère.

Comme cet adolescent expli­

quant qu’une fois arrivé en Arabie

saoudite il pourra gagner de quoi

construire une maison en dur

« pour [sa] maman ». Les Oromo

ne sont pas les seuls Ethiopiens à

tenter leur chance. Des Tigréens

et des Amhara migrent aussi,

mais par d’autres réseaux et en

véhicule. Les Oromo, eux, font la

route à pied.

Exposés aux mafias locales

Après la traversée du désert dji­

boutien, qui fait chaque année

son lot de morts, les migrants

sont emmenés jusqu’au port

d’Obock, où ils sont embarqués de

nuit sur des boutres surchargés.

Traversée angoissante de six à dix

heures pour des jeunes dont cer­

tains n’avaient jamais vu la mer.

Les passeurs sont ici de très jeu­

nes habitants de la région. « Des

gamins qui font vivre toute leur fa­

mille avec les 20 euros du passage.

La route migratoire est un pou­

mon économique pour des régions

dévastées. Un phénomène de con­

currence des détresses, des misères

et de la lutte, car c’est bien une lutte

pour la survie des deux côtés »,

rappelle le réalisateur.

De l’autre côté du golfe d’Aden,

un ballet continu de camionnet­

tes vient chercher de nuit les pas­

sagers. Là, dans ce pays en guerre,

ces Ethiopiens oromo, sans res­

sources, sont particulièrement

exposés aux mafias locales. Cer­

tains racontent avoir été détenus

plusieurs mois dans des maisons,

torturés jusqu’à ce que leur fa­

mille accepte de payer une ran­

çon. « On voit, au Yémen comme

en Libye, des logiques de guerre qui

se plaquent sur celles de la migra­

tion », explique Charles Emptaz.

Les migrants doivent trouver leur

chemin entre les lignes de front.

Surtout, l’économie de la migra­

tion a pris un nouvel essor, au vu

et au su de chacun. « Depuis qu’on

a la guerre au Yémen, nos affaires

ont pris de l’ampleur. Le business

s’est développé. Le gouvernement

ne peut plus nous combattre

comme avant. Ils veulent avoir

une vie meilleure, alors on en pro­

fite », précise un trafiquant.

Ceux qui parviennent jusqu’à

Aden, la grande ville du sud du Yé­

men, se retrouvent souvent à la

rue. « Au Yémen, on crève de peur

et de chaud », lâche un migrant.

Même ceux qui atteignent la

frontière avec l’Arabie saoudite ne

sont pas tirés d’affaire, comme le

montre un homme blessé d’une

balle dans la jambe lors d’une

tentative de passage. Ceux qui

échouent recommenceront. « Soit

on réussit, soit on meurt », avoue

l’un d’eux.

charlotte bozonnet

Yémen : à marche forcée,

de Charles Emptaz et Olivier

Jobard (Fr., 2019, 24 min).

Des Ethiopiens Oromo lors de la traversée du désert de Djibouti, en 2019. OLIVIER JOBARD/ARTE

Le banquier sans illusions et la jeune fille au pair roumaine

Adaptation réussie d’un roman de Gaspard Koenig entre France et Roumanie, appels d’offres et amour fantasmé

ARTE

VENDREDI 15 - 20 H 55

TÉLÉFILM

I

l règne une étrange atmos­

phère dans ce téléfilm plutôt

réussi, dont le tournage s’est

partagé entre la France et la Rou­

manie. Dans une adaptation très

libre de Kidnapping, roman de

Gaspard Koenig (Grasset, 2016),

Emmanuel Bourdieu filme ses

personnages avec tendresse et im­

pose des silences qu’aucune ban­

de­son envahissante ne vient trou­

bler – phénomène devenu rare.

Investissements européens, dé­

calages culturels, ambitions per­

sonnelles, rancunes familiales et

regards amoureux s’entremêlent

dans cette aventure qui met en

scène David Lambert (formidable

Nicolas Duvauchelle, à la fois so­

bre et troublé), cadre supérieur à

la Banque européenne de déve­

loppement, et Roxana (touchante

Marina Palii), qui interprète la

nounou du couple formé par

David et Elisabeth (Julia Faure),

ambitieuse femme d’affaires. A ce

trio d’acteurs talentueux, il faut

ajouter le jeune Albert Carpentier,

qui joue avec subtilité Georges,

8 ans, le fils du couple.

Alors que sa carrière est à l’arrêt,

David se voit soudain confier un

dossier juteux : un appel d’offres

est lancé par la Commission euro­

péenne, qui désire moderniser les

infrastructures routières roumai­

nes dans le cadre de sa politique

de « corridors européens ». A la clé,

900 millions d’euros pour la ban­

que qui sera choisie. La compéti­

tion s’annonce rude, mais Valéria,

la patronne de David (Dominique

Reymond) n’envisage pas l’échec.

Envoyé sur place durant quatre

jours, David, qui ne connaît rien

de la Roumanie, a l’idée de se faire

aider par Roxana. Le banquier et la

nounou de son fils vont entamer

un drôle de périple, entre Bucarest

et campagne profonde, pour ten­

ter de convaincre responsables

politiques locaux et habitants du

bien­fondé de leur dossier.

Le roman de Gaspard Koenig

n’avait pas laissé insensible

Emmanuel Bourdieu : « J’ai été in­

téressé par la description du monde

paradoxal du “development busi­

ness”, où se côtoient l’esprit de la fi­

nance et la volonté de soutenir les

pays les moins favorisés. Il y avait là

une tension, voire une contradic­

tion, qui m’intriguait. » A travers le

duo improbable du banquier qui a

perdu ses illusions et de la jeune

fille au pair roumaine se noue une

relation troublante, une « histoire

d’amour fantasmée », dit Emma­

nuel Bourdieu, qui fait aussi la

force de ce téléfilm.

alain constant

La Forêt d’argent, d’Emmanuel

Bourdieu. Avec Marina Palii,

Nicolas Duvauchelle

(Fr., 2019, 95 min).

V O T R E

S O I R É E

T É L É

0123 est édité par la Société éditrice

du « Monde » SA. Durée de la société :

99 ans à compter du 15 décembre 2000.

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