Les Echos - 18.10.2019

(Grace) #1
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Il était temps! Bruxelles et Londres sont parvenus, jeudi,
à un accord sur une sortie, plus ou moins ordonnée,
du Royaume-Uni de l’Union européenne. Un « excellent
accord » pour le Premier ministre britannique, Boris
Johnson. Un compromis raisonnable qui protège le
marché unique européen, préserve la paix en Irlande
et permet d’ouvrir « immédiatement » des négociations
sur les relations futures entre le Royaume-Uni et l’Union
européenne pour le président de la Commission
européenne Jean-Claude Juncker. Un accord, certes,
mais pas la sortie encore du tunnel ni pour le Royaume-
Uni ni pour l’Union européenne! Quels que soient les
sourires de circonstance affichés jeudi à Bruxelles, ce
compromis risque de finir encore dans les oubliettes de
Westminster. Comme le fut celui présenté par Theresa
May et repoussé à trois reprises par les députés
britanniques. Certes, d’ici à la réunion d’urgence
du Parlement britannique samedi, tout peut encore
changer. En trois ans et demi, depuis le référendum de
2016, l’Europe a assisté à tant de
rebondissements! Mais il est
clair que Boris Johnson n’a
aujourd’hui pas la majorité au
Parlement. Le DUP, le parti
unioniste démocrate d’Irlande
du Nord, a fait savoir qu’il
s’opposait au deal, comme
Jeremy Corbyn, le leader
travailliste. Le risque pour eux,
néanmoins, est d’obliger à la
convocation d’élections
anticipées. Or ni le DUP,
qui a dix députés à Westminster,
ni les travaillistes n’y ont intérêt.
Surtout, B oris Johnson a une
carte supplémentaire : celle
d’une certaine fatigue du Brexit
qui touche non seulement les
députés mais aussi l’opinion
publique. Une lassitude qui
pourrait lui permettre de
convaincre quelques députés
travaillistes de voter l’accord de
jeudi. Il lui en faudrait au moins
une vingtaine si les dix députés du DUP se prononcent
contre l’accord. Tout est possible. Ce que tente d’éviter
à tout prix Boris Johnson, c’est avoir à supplier ses
partenaires européens pour obtenir une nouvelle
prolongation après le 31 octobre. Mais accord ou pas,
le Brexit demeure une réelle tragédie car il représente
un retour aux barrières commerciales entre un pays et
le reste du continent et, pire, entre la Grande-Bretagne
et l’île d’Irlande pour ne pas remettre une frontière dure
entre les deux Irlandes. Le drame est aussi politique car
aujourd’hui, il est quasi certain que les électeurs
britanniques voteraient pour rester dans l’Union
européenne si un référendum était organisé, comme le
souhaitent les Lib Dems. Le soleil n’est pas encore levé
sur le Royaume-Uni. Seule note positive : l’expérience
britannique a découragé certains populistes en Europe
de plaider encore pour une sortie de leur pays de l’Union.
(
Lire nos informations
Pages 8 et 9
L’ ÉDITORIAL
DES « ÉCHOS »
La nuit la plus longue
du Royaume
Boris
Johnson
doit encore
s’assurer
d’une
majorité au
Parlement.
Ce qui n’est
pas gagné.
Par Jacques
Hubert-
Rodier
LA PHOTO DU JOUR
PLURILINGUISME Neuvième femme seulement accueillie à l’Académie française depuis sa création en 1635, la philosophe et philologue Barbara Cassin a profité
jeudi de son discours inaugural sous la Coupole pour fustiger le « global English » et plaider pour le plurilinguisme. Polyglotte, cette helléniste, revêtue de son habit
vert (dessiné par la maison Patou), portait fièrement une épée lumineuse, qu’on aurait pu croire sortie de la saga « Star Wars ». Photo François Guillot/AFP
DERNIÈRE HEURE
Témoignage gênant
pour Trump
'
POLITIQUE – Donald Trump
avait imposé son avocat
personnel, Rudy Giuliani,
aux diplomates chargés de l’Ukraine
et voulait que Kiev enquête sur un
groupe lié au fils de son rival Joe
Biden, a déclaré jeudi l’ambassadeur
américain auprès de l’Union euro-
péenne, Gordon Sondland, lors
d’une audition au Congrès. Ce diplo-
mate proche de Donald Trump avait
été convoqué dans le cadre de la
procédure d’impeachment contre
le président américain pour utilisa-
tion de la politique étrangère en vue
de discréditer un adversaire à la
présidentielle de 2020.
Afghanistan : le
nombre de victimes
civiles à un record
'
MOYEN-ORIENT – Le nom-
bre de victimes civiles
a atteint un niveau « sans
précédent » lors du troisième
trimestre de cette année en Afgha-
nistan, a annoncé jeudi l’ONU,
en qualifiant la violence de
« totalement inacceptable ».
Quelque 1.174 civils ont été tués et
3.139 blessés entre le 1er juillet et le
30 septembre, a recensé la Mission
de l’ONU en Afghanistan (Manua)
dans un rapport trimestriel. « C’est
le plus grand nombre de victimes
civiles enregistré [...] au cours d’un
seul trimestre » depuis 2009.
Bretagne : Fañch
peut définitivement
garder son tilde
'
JUSTICE – La Cour de cas-
sation a jugé irrecevable
jeudi – pour vice de forme –
le pourvoi en cassation formé par
le parquet général de Rennes
contre un arrêt de la cour d’appel
autorisant le petit Fañch à garder
son tilde (~), un signe utilisé dans
les prénoms bretons. Après la
naissance de Fañch en 2017, l’offi-
cier d’état civil de Quimper avait
refusé de retenir la graphie bre-
tonne. L’affaire a mobilisé les élus
de tous bords et a connu un écho
jusqu’au Pays basque ou en Espa-
gne, où le tilde est très répandu.
Aisne : l’enseignement
du Code de la route
en lycée expérimenté
'
ÉDUCATION – L’académie
d’Amiens a lancé officielle-
ment jeudi l’enseignement
du Code de la route dans les lycées.
Une première nationale expéri-
mentée en Thiérache, territoire
rural où « l’accès à l’emploi est
rendu difficile » pour les jeunes
sans permis à cause du « manque
d’infrastructures de transport ». Cet
enseignement, dont vont pouvoir
bénéficier cette année quelque
900 élèves de huit établissements
du département de l’Aisne, avait
été promis par Emmanuel Macron
en novembre 2018.
Chambre d’étudiant, par Marius Buet pour « Les Echos ». En partenariat avec les Beaux-Arts de Paris.

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