Vendredi 18 et
samedi 19 octobre 2019
http://www.lesechos.fr
Bank of America 34
Barneys 18
Boursorama 33
EasyJet 22
Engie 34
Eurovia 24
Faurecia 44
General Mills 20
Goldman Sachs 34
Google 25
GTT 24
Gunvor 33
HawkCell 29
Hermès 18
Huawei 25
IBM 25
IMS Bordeaux 29
ING 33
JP Morgan 34
La Boulangère and Co 29
Louis Vuitton 18
Madbox 27
Morgan Stanley 34
N26 33
Netflix 26
Paytm 32
PepsiCo 34
Pernod Ricard 44
Point S 19
Power & Light 34
PSA 28
Publicis 44
Red Hat 25
Lionel Steinmann
@LionelSteinmann
Renault ne tiendra pas les objectifs fixés
pour l’année 2019. Le constructeur au
Losange a annoncé dans un communiqué
publié jeudi en fin de journée qu’il s’atten-
dait d ésormais à un chiffre d’affaires annuel
en baisse de 3 à 4 %, alors qu’il anticipait jus-
qu’à présent un niveau d’activité proche de
celui de 2018 à taux de change et périmètre
constants.
Par ailleurs, la marge opérationnelle
espérée est révisée de 6 à 5 %, et « le free cash
flow opérationnel [de l’activité automobile]
devrait être positif au second semestre, sans
garantie qu’il sera pour l’année », ce
qu’annonçait jusque-là le Losange.
Clotilde Delbos, la directrice financière
devenue il y a quelques jours directrice
générale par intérim, a avancé lors d’une
conférence téléphonique deux raisons
pour justifier cette révision. Côté recettes,
« les marchés ont été plus faibles que prévu »,
les ventes en septembre n’ayant pas com-
pensé des mois de juillet et d’août assez
décevants. La Turquie et l’Argentine sont
des sujets d’inquiétudes récurrents depuis
quelques mois.
Crise de gouvernance
Dans le même temps, les dépenses ont été
plus élevées qu’anticipé, ce que Clotilde Del-
bos explique par le « contexte réglemen-
taire » (pourtant prévisible) mais égale-
ment des dépenses de recherche et
développement qui n’ont pas été ajustées
assez vite au chiffre d’affaires.
Ces annonces interviennent alors que le
Losange sort d’une nouvelle crise de gou-
vernance. Le conseil d’administration
a révoqué de manière assez brutale ven-
dredi dernier le directeur général Thierry
Bolloré, à l’initiative du président de
Renault, Jean-Dominique Senard, qui invo-
quait la nécessité de donner un « nouveau
souffle » au groupe (lire nos informations
page 34).
Interrogé, le dirigeant avait refusé de
lier sa décision à des performances écono-
miques en baisse. La révision des objectifs
annoncée jeudi semble indiquer le
contraire. Des rumeurs circulaient depuis
plusieurs mois dans le secteur sur les sou-
cis techniques et commerciaux du
Losange. Alors que Renault est désormais
à la recherche d’un nouveau directeur
général, la direction semble avoir choisi
de passer un certain nombre de difficultés
en cours dans les comptes 2019, c’est-à-
dire au débit de Thierry Bolloré, ce qui
déblaie en partie le terrain pour son
successeur.
Le groupe a également annoncé sans
plus de précisions que la nouvelle équipe de
n
CAC 40
5.673,07 points
-0,4183 % n
DOW JONES
26 .996,02 points
-0,0221 % n
EURO/DOLLAR
1,11 24 $
-1,4533 % J
ONCE D’OR
1.492,65 €
0,5084 % n
PÉTROLE (BRENT)
58 ,79 $
-0,4572 %
DEVISESEUR/GBP0,8662 EUR/JPY1,20 77 EUR/CHF1,0984 GBP/USD1,28 42 USD/J PY1,08 54 USD/CHF0,9873TAUXEONIA-0,466 LIFFE EURIBOR 3 MOIS-0,41 OAT 10 ANS-0,1826T- BONDS 10 ANS1,76 77
AUTOMOBILE
Renault 34
Revolut 33
Ryanair 22
Saks Fifth Avenue 18
Sanofi 19
Talent.io 27
Terrena 35
Total 24
UDR 34
Verizon 34
Yoplait 20
=
LES ENTREPRISES
CITÉES
l’essentiel
General Mills n’a pas encore réussi
son pari avec Yoplait
General Mills attendait beaucoup des
produits laitiers lors de l’acquisition d e
51 % de Yoplait en 2011 pour 1,2 mil-
liard de dollars. Huit ans après, le
bilan est décevant. Les ventes sont en
baisse des deux côtés de l’Atlantique.
// P. 20
HGCT teste l’appétence de la
Bourse pour le « ciment vert »
Hoffmann Green Cement Technolo-
gies s’introduit en Bourse pour lever
50 millions d’euros. Sursouscrite plus
de deux fois, l’opération débutera le
21 octobre à 18 euros l’action. // P. 21
A New York, le MoMA
fait peau neuve
Le musée d’art contemporain situé à
Manhattan ouvre ses portes lundi
après quatre mois et 450 millions de
dollars de travaux. L’institution privi-
légie désormais des parcours moins
formalisés pour les visiteurs et des
visions c roisées entre a rtistes. // P. 23
Netflix engrange des abonnés
avant la grande bataille
du streaming
La plate-forme renoue avec la crois-
sance sur le marché américain, avec
520.000 nouveaux clients au troisième
Yoplait trimestre. // P. 26
Nicolas Richaud
@NicoRichaud
Après Tencent, d’autres groupes devraient
s’inviter au capital d’Universal Music
Group (UMG), le joyau de l’empire Vivendi.
Cet été, le géant chinois était entré en dis-
cussions préliminaires pour acquérir 10 %
du capital d’UMG, moyennant un mon-
tant de 3 milliards d’euros.
« Vivendi poursuit le processus de cession
éventuelle d’une participation minoritaire
supplémentaire d’UMG à d’autres partenai-
res, certains s’étant déjà manifestés à un
niveau de prix équivalent », a souligné le
groupe jeudi soir, à l’occasion d e la publica-
tion de son chiffre d’affaires trimestriel.
Interrogé sur le « profil » des nouveaux
entrants potentiels, Arnaud de Puyfon-
taine, président du directoire de Vivendi,
n’a pas souhaité donner de précisions.
La très bonne santé financière d’UMG
entre juillet et septembre a de quoi susci-
ter l’intérêt. Le chiffre d’affaires du label
de musique américain a grimpé de 15,7 %
sur un an, à 1,8 milliard d’euros. UMG
continue de surfer sur la réaccélération
de l’industrie de la musique due au boom
du streaming musical payant. Cette entité
Renault révise à la baisse ses objectifs
2019 après son changement de direction
direction réévalue les objectifs du plan à
moyen terme « Drive the future ». Ce que
Thierry Bolloré n’avait pas voulu faire.
4
À NOTER
Renault a annoncé pour le troisième
trimestre 2019 un chiffre d’affaires en
baisse de 1,4 % à change et périmètre
constants, à 11,3 milliards d’euros.
Les recettes ont été plus faibles qu’attendu, et les dépenses ont été plus élevées, a indiqué Clotilde Delbos, directrice
générale par intérim de Renault. Photo Gilles Rolle/RÉA
pèse aujourd’hui 45 % des revenus de
Vivendi. Portée par sa pépite, la société
voit ainsi son chiffre d’affaires total aug-
menter de 7,2 % sur un an, à taux de
change et périmètre constants, à
3,97 milliards d’euros. Soit davantage que
les 3,85 milliards attendus par les mar-
chés financiers, selon le consensus établi
par Credit Suisse.
Des performances qui ont permis de
compenser l’érosion du chiffre d’affaires
(–0,9 %) de Canal+, le deuxième pilier de
Vivendi, qui s’est poursuivie lors des trois
derniers mois, en dépit d’une croissance
des revenus du groupe à l’international. Le
marché français en est encore une fois la
cause. « Nous sommes sur un secteur très
concurrentiel », a plaidé Arnaud de Puy-
fontaine, alors que Canal+ a pactisé avec
Netflix, en signant, mi-septembre, un
accord de distribution (en France) avec le
leader mondial du streaming vidéo.
Concernant les droits de la Ligue des
champions – la plus prestigieuse des com-
pétitions européennes entre clubs de foot-
ball et produit d’appel majeur pour un dif-
fuseur comme Canal+ – dont les enchères
ont démarré cette semaine, le groupe a
confirmé son intérêt. « Mais nous n’allons
pas surenchérir, cela n’aurait aucun sens
économique », a tempéré Arnaud de Puy-
fontaine.n
Universal Music : Vivendi va
poursuivre l’ouverture du capital
Denis Meynard
— Correspondant à Saint-Etienne
Changement de propriétaire pour Ver-
vent Audio Group, la maison mère
de Focal et de Naim Audio, deux socié-
tés réputées dans l’univers du son, qui
comptent parmi les leaders mondiaux
de l’acoustique pour l’une et de l’électro-
nique haut de gamme pour la seconde.
Aujourd’hui détenue par Naxicap Part-
ners, l’entreprise va basculer dans le
giron d’Alpha Private Equity, avec qui
elle a entamé des négociations exclusi-
ves. La clôture de l’opération est prévue
d’ici à décembre. « L’opération permet-
tra la sortie de Naxicap Partners, majori-
taire depuis 2014, de la société d’investis-
sement Aquasourça et de Garibaldi
Participations (Groupe BPCE). Mais
aussi une légère montée du management
au capital », explique aux « Echos »
Christophe Sicaud, qui devrait conser-
ver la présidence de l’entreprise qu’il
dirige depuis 2010.
Le nouvel actionnaire, basé au
Luxembourg, doit accompagner une
accélération de la croissance, en parti-
culier aux Etats-Unis et en Asie. Notam-
ment par l’acquisition de nouveaux dis-
tributeurs comme il en a déjà fait en
Amérique du Nord en début d’année.
Mais aussi par le développement de
l’enseigne Focal Powered by Naim (dont
les premières boutiques sont ouvertes
depuis cet été à Séoul et à Lyon), via un
réseau d’indépendants qui revendent
les deux marques sous licence.
Quarante ans
La rentable ETI, dont l’entité française
vient de fêter son 40e anniversaire,
compte 470 salariés, dont 280 en
France et 150 en Angleterre. Les autres
se situant en Allemagne, au Canada,
aux Etats-Unis et en Chine. Elle possède
deux sites d e production e n France, à L a
Talaudière (Loire), près de Saint-
Etienne, où elle est basée, et à Bourbon-
Lancy (Nièvre), siège de son activité ébé-
nisterie, et un autre en Angleterre.
Spécialisé dans les équipements haut
de gamme, voire de luxe, le groupe est
né du rapprochement en 2011 du spécia-
liste des enceintes Focal avec le fabri-
cant britannique de produits audio
Naim, particulièrement réputé pour ses
amplificateurs. Christophe Sicaud pré-
voit sur 2019 un chiffre d’affaires de
110 millions, en croissance de près de
15 %, réalisé pour près de 80 % à l’export.
Focal, dont les produits étaient histo-
riquement conçus pour les puristes du
son, s’est ouvert à une nouvelle généra-
tion d’audiophiles à qui il propose depuis
2012 des casques haut de gamme. Ce
week-end, il présentera au Paris Audio
Video Show une gamme d’enceintes hi-fi
d’entrée de gamme made in France, bap-
tisée « Focal Chora », proposée à partir
de 600 euros l a paire. L’entreprise a rapa-
trié en août dernier dans la région sté-
phanoise la fabrication de la membrane
de son haut-parleur de graves, à partir d e
fibre de carbone recyclée, auparavant
réalisée en Chine.n
Focal, pépite
tricolore de
la hi-fi, change
de mains
ÉLECTRONIQUE
MUSIQUE
Le nouvel actionnaire
doit accompagner
une accélération
de la croissance aux
Etats-Unis et en Asie.