COMMUNIQUÉ DIMANCHE 27-LUNDI 28 OCTOBRE 2019❶
Spécial Cancer du sein
LA LUTTE CONTINUE
ǮTRIBUNE
PRÉVENTION,
DÉPISTAGEET
INNOVATION
DU 6AU8NOVEMBRE,le congrès
de la SFSPM abordera les moyens de
mieux faire faceau cancer du sein.
Afinderéduirelerisquedesurvenue
du cancer du sein,la meilleure pré-
vention reste basée sur une activité
physique adaptée(APA)régulière et
sur une alimentation limitantles
graisses,sucresetsodas.
Pendantlamaladie,l’APAmontre
égalementdes effets bénéfiques sur
la fatigue,les douleurs etl’état psy-
chologique.Ledépistageorganisé
permet de détecter et de traiter de
petiteslésionsdebonpronosticavec
très souventunt raitementconser-
vateur,sanscurageganglionnaire.
Àl’inverse,degrosses tumeurs
avec envahissementganglionnaire
laissentmoins d’espoir.Quels sont
les points de vigilance?Les méde-
cins doiventêtre sensiblesauxfac-
teurs de risque de chaque femme :
antécédents familiaux,hyperplasie
canalaire atypique ou carcinome
lobulairein situet seins denses à
l’imagerie,qui nécessitentuns uivi
personnalisé.L’ouverture du dépis-
tageavant50a ns et après 75 ans est
égalementune piste pour des pa-
tientesàplushautrisque.
Côté traitements,la chimiothérapie
néo-adjuvante traite des tumeurs
volumineuses ou plus petites de
typetriplenégatifousur-exprimant
HER2.Laréponseàcet raitementest
un facteur pronostic majeur et per-
met souventune chirurgie conser-
vatrice.L’hormonothérapie diminue
égalementlerisque de rechute.
Limiter les effets indésirablesaug-
menteraitl’efficacité en favorisant
l’observance.Pour les patientes
ménopausées en rechute,l’hormo-
nothérapie associée àdes inhibi-
teurs de CDK4/6 est une nouvelle
association repoussantler ecours à
la chimiothérapie.Laradiothérapie
hypofractionnée apporte sur une
durée plus brève un contrôle local
équivalentàcelui d’un protocole
classique.Laradiothérapie partielle
est une option pour des petites
tumeurs chez les plus de 60 ans.
Dans les phasesavancées, la radio-
thérapie stéréotaxique cérébrale et
osseuse peut améliorer la survie et
laqualitédevie.ȕ
Dr Bruno Cutuli,
cancérologue,
radiothérapeuteàl’Institut
du CancerCourlancyReims
et président de la Société
française de sénologie
et pathologie mammaire
(SFSPM).
©C.Y.Ronnie
.WImageFactory
-stock.adobe
.com &AP-HP /DR
©SFSPM/DR
DÈSLEDIAGNOSTIC,oudufaitd’une
évolution de la maladie,les cancers
du sein métastatiques concernent
de 30 %à50%des patientes diagnos-
tiquées précocementd’un cancer
du sein(1).Parmi les cancers du sein,
certains présententdes mutations
héréditaires dugène BRCA 1/2qui
sontgénéralementdiagnostiqués
chez des femmes plus jeunes que
danslecasgénéral(2,3).Pourrépondre
auxbesoins thérapeutiques de ces
différentes formes de cancer du
sein, des inhibiteurs oraux de CDK
4/6 et des inhibiteurs oraux de la
poly(ADP-ribose)polymérase (PARP)
sontnotammentdisponibles. S’ils
ne peuventpas encore être guéris,la
priseenchargedec escancersévolue
et peutavoir lieuàdomicile,enpar-
ticuliergrâceàdesthérapiesorales.
CONNAÎTRE LES BESOINS
DESFEMMES
«L’innovation thérapeutique est
primordiale,mais notre démarche
est égalementsociétale, explique
Sandrine Benaroche,directrice de la
division Oncologie de Pfizer France.
En effet, combattre les cancers du
sein métastatiques ne se limite pas
auxtraitements. Pour cela, Pfizer
s’est mobilisé depuis 2015àtravers
l’initiativeSeinChrone.Tout d’abord,
en étantàl’écoute des besoins des
patientes àtravers la réalisation
spécifiques, notammentdigitaux,
telsquePactOnco®(Personnalisation
de l’accompagnementdup atienten
Oncologie)ets on site pactonco.fr,
qui permetauxpatients etàleurs
proches de mieux comprendre le
parcours de soins, la maladie et les
types de traitements, ainsi que La
VieAutour (lavieautour.fr), dévelop-
pée avec l’Afsos (Association franco-
phone pour les soins oncologiques
de support), qui propose une carte
interactivefacilitantl’accèsauxsoins
de support.Enfin,ilaconçu en colla-
borationavec des associations de pa-
tientes le livret d’informations«Moi
etmoncancerduseinmétastatique »,
destinéauxpatientes et remis par
desprofessionnelsdesanté.G.H.ȕ
1)RochéH.etal.AnnOncol2011;22:1000-10.
2)KuchenbaeckerK.B.etal.JAMA.2017;
(23):2402–2416.doi:10.1001/jama.2017.7112.
3)MavaddatN.etal.CancerEpidemiol
BiomarkersPrev.2012;21(1):134.
4)EspiéM.etal.OncologieDOI
10.3166/onco-2018-0013.
5)DonnéesinternesSeinChrone:enquête
qualitative,consultative,menéesous
formedetablesrondesorganiséesdans
13villesdeFranceenprésencede
patientesatteintesdecancerdusein
métastatique,âgéesde25à75a ns.
Lesrécentes innovations dans les traitements des cancers du sein font
évoluer les parcours de soins et devie des patientes.Àtravers ses solutions
thérapeutiques maisaussi des outils d’accompagnement,Pfizer répondaux
besoins spécifiques de ces femmes.
AVEC 58 459 NOUVEAUX CAS et12 146 décèsen France
en 2018,les cancers du sein sontles cancers féminins les
plus fréquents maisaussi les plus meurtriers(1).Parmi les
décès recensés,6000 surviennentaprès 74 ans.En effet,
les femmes peuventêtre touchéesàtout âg e. Environ
2900 cas sontdiagnostiqués chaque annéeavant40a ns,
9000entre40et50anset12500après74ans.Silenombre
decas aaugmentéde1,1%entre1990et2018,lesdécèsont
diminué de 1,3%sur cette même période,avecunr ecul
plus prononcé (-1,6%) entre 2010 et 2018.«Àcela deux grands facteurs:und ia-
gnostic plus précoce et des thérapeutiques plus actives et mieux proposées »,
explique le spécialiste.Eneffet,entre 1990 et 2018,les progrès ontété considé-
rables.L’hormonothérapieavuses critères de prescription élargis,les théra-
pies ciblées anti-HER2 ontété un véritable progrèsvenu soutenir les chimio-
thérapies prescrites notammentaux femmesàhautrisque de rechute.Pour
les patientesau risque plus difficilementidentifiable,des testsgénomiques
éclairentlad écision.Lesmeilleures sensibilité et spécificité de la tomo-
synthèseontfaitprogresserl’imagerie.LesinhibiteursdeCDK4/6ensituation
métastatique,l’immunothérapie et les inhibiteurs dePARP en cas de muta-
tion du gène BRCA sontdes progrès plus récents.«Autantd’outils qui nous
permettentdet endreversdestraitementspersonnalisés»,conclutl’expert.
Gézabelle Haurayȕ
1) DefossezGeta l.Estimations nationales del’incidence et de
la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018.Volume 1–Tumeurs
solides.SaintMaurice (Fra):Santé publique France,2019.372p.
PersonnaliserǮOPTIMISER LE DÉPISTAGE
DU CANCER DU SEIN DÈS 40ANS
explique le Dr Mahasti Saghatchian,
responsable del’Unité d’oncosénolo-
gieàl’HôpitalaméricaindeParis.
Au-delà des conseils de préven-
tion, le dépistagepersonnalisé per-
met d’informer les femmes–97%
d’entre elles souhaitentconnaître
leur niveauder isque (étude Riviera).
Cette consultation repose sur le test
MammoRisk, axéautour de trois
piliers:les données cliniques indivi-
duelles (âge, antécédents personnels
et familiaux), une mammographie
évaluantlad ensité mammaire et un
testgénétiquesalivaire.
Aprèslapersonnalisation
destraitements,placeau
dépistage.Objectif:détecter
lestumeurscancéreuses
leplustôtpossiblepour
lesguérirenévitantde
potentiellesséquelles.
LEDÉPISTAGEINDIVIDUALISÉ,réa-
lisédanslecadredeconsultationsde
risque,est destinéauxfemmes dès
40ans:«20%descancersduseinsont
diagnostiqués entre 40 et 50 ans », ©C.Moreau/DR
Compilés dans un algorithme basé
sur l’IA, ces paramètres délivrent
le pourcentagederisque de déve-
lopper un cancer du sein dans les
cinq ans. Ces informations vont
entraîner une prise en chargeper-
sonnalisée,selonleniveauder isque
obtenu. Pour mesurerl’impact de
cette approche précoce et person-
nalisée,deux études importantes
sontenc ours :MyPeBs en Europe
et WisdomauxÉtats-Unis.Lesré-
sultats pourraientfaire évoluer les
politiques de dépistageetm ener au
remboursementdut est.G. H.ȕ
d’enquêtes(4,5)quion tmisenlumière
trois attentes principales :mieux
communiquerauprès des patientes
et de leur entourage;romprel’iso-
lementdes patientes et soutenir la
reconnaissancesocialeetcitoyenne;
puis en développant,en région et en
collaborationaveclesprofessionnels
de santé,des initiatives permettant
derépondreàcesattentes.»
UNACCOMPAGNEMENT
PERSONNALISÉ DU PARCOU RS DE
SOIN SÀDOMICILE
Pfizer aégalementconstruitavec les
associations de patients des outils
Informations communiquées en collaboration avec le laboratoirePfizer -PP-ONC-FRA-
Dr Mahasti Saghatchian
Dr Marc Espié
Lapriseenchargeduc ancerduseinconnaîtdenombreusesévolutions.
LeDrMarcEspié,oncologue,directeurduCentredesmaladiesdusein
àl’hôpitalSaint-LouisdeParis,expliquelasituationactuelle.
EngagementǮ AVEC LES PATIENTES,
FACE AUXCANCERSDU SEIN