Le Monde - 10.10.2019

(vip2019) #1
0123
JEUDI 10 OCTOBRE 2019 économie & entreprise| 15

Malgré la croissance du


marché du luxe, Chanel


s’impose la prudence


Six cents salariés s’installeront en 2020
dans un immeuble flambant neuf à Paris

C


hangement de mise en
scène pour Chanel. Virgi­
nie Viard, directrice artisti­
que de la maison de couture, a fait
défiler ses modèles dans un décor
de toits de Paris monté sous la nef
du Grand Palais, lors de la présen­
tation de sa collection printemps­
été 2020, mardi 1er octobre. Une se­
maine plus tard, c’est dans le béton
gris du chantier de son immeuble
de la place Skanderberg dans le
19 e arrondissement de Paris, à
proximité de la porte d’Auber­
villiers, que Bruno Pavlovsky, pré­
sident des activités mode de Cha­
nel, a reçu salariés et élus locaux.
La marque fondée en 1910 par
Gabrielle Chanel a célébré, mardi
8 octobre, la fin du gros œuvre de
cet ensemble de 25 500 m². Les sa­
lariés, qui y travailleront à partir
de mi­2020, ont été invités à ar­
penter les plateaux bruts de ce bâ­
timent conçu par l’architecte mar­
seillais Rudy Ricciotti. Dans cet
immeuble triangulaire qui borde
le périphérique parisien et do­
mine les campements de centai­
nes de migrants, la maison de luxe
promet des « locaux lumineux »,
une dentelle de béton en façade et
un jardin paysagé.

Démonstration de force
Chanel y installera onze des
vingt­neuf ateliers et manufactu­
res que, depuis 1985, elle a rache­
tés en France et à l’étranger. Ces
PME logées dans la filiale Paraf­
fection du groupe Chanel assu­
rent l’approvisionnement de la
maison de couture « pour pouvoir
continuer à travailler dans les
vingt prochaines années comme
elle le fait aujourd’hui », explique
M. Pavlovsky, en évoquant le ris­
que de voir ces savoir­faire artisa­
naux « disparaître ».
En tout, 600 personnes travaille­
ront dans cet ensemble dont Cha­
nel refuse de dévoiler le montant
des travaux. Début 2018, le quoti­
dien Le Parisien avait évoqué une
enveloppe de 45 millions d’euros.
La marque accorde ainsi des lo­
caux modernes à ses équipes, en
remplacement de sites jugés trop
exigus qu’elle exploitait à Pantin
depuis 2011 et qu’elle louait à
Aubervilliers depuis 2013. Chanel
conservera le site de Pantin.
Les grands plateaux du nouveau
bâtiment baptisé « 19M » ac­
cueilleront notamment les bro­
deurs de Lesage, maison fondée
en 1924, les plumassiers de Lema­
rié, atelier né en 1880, et les chape­
liers de la Maison Michel créée
en 1936. « Sans eux, Chanel ne
pourrait réussir un défilé de

mode », précise M. Pavlovsky, en
rappelant que ces PME fournis­
sent aussi des concurrents, trente­
cinq au total.
Ce chantier est mené de front
avec la modernisation de la maro­
quinerie Chanel ouverte à Ver­
neuil­en­Halatte (Oise) en 1990. La
première pierre de ce chantier de
25 000 m² a été posée mercredi
18 septembre. La maison aux
9,91 milliards d’euros de chiffre
d’affaires fait démonstration ainsi
de sa puissance de feu. Au passage,
aussi, elle renforce son image de
fabricant français, territoire de
communication habituelle des
marques de luxe, et défend sa
place de numéro deux mondial
du luxe, derrière Louis Vuitton, fi­
liale de LVMH, et Gucci, filiale de
Kering. Il le faut. Depuis le décès de
Karl Lagerfeld, son directeur artis­
tique de 1983 à 2019, et l’hommage
qui lui a été rendu à Paris, le
20 juin, devant 2 000 invités, la
médiatisation de la marque Cha­
nel, de ses sacs et tailleurs d’antan,
notamment sur les réseaux so­
ciaux, a partout ravivé sa flamme.
Et probablement aussi relancé ses
ventes. Est­ce exact? M. Pavlovsky
y voit surtout « l’énergie » que M.
Lagerfeld aurait léguée à la mai­
son parisienne dont les actionnai­
res, les frères Wertheimer, écar­
tent tout projet de cession. « Telle
qu’elle a été préparée par Karl La­
gerfeld, avec Virginie Viard, la suc­
cession nous permet d’écrire la
suite de Chanel avec confiance »,
juge le dirigeant.
Toutefois, celui qui préside
aussi le groupe Chanel s’impose
la prudence pour 2020. Les résul­
tats de ses concurrents, LVMH,
Kering et Hermès, au cours du
deuxième trimestre 2019 « dé­
montrent que le marché du luxe
reste dynamique partout dans le
monde », explique M. Pavlovsky.
Mais, à l’en croire, « après cinq an­
nées de croissance », le secteur en­
trerait dans une « fin de cycle ». Le
risque de crise financière, les ma­
nifestations à Hongkong qui per­
turbent l’exploitation des bouti­
ques de luxe et le décrochage de
plusieurs devises sont « autant
de signaux qui exigent d’être pru­
dent », affirme­t­il. Pour l’heure,
la marque, dont les ventes ont
bondi de 10,5 % en 2018, après
une hausse de 11 % en 2017, « con­
tinue à bien se développer », assu­
re­t­il. Chanel qui, sans faire ap­
pel au Net, vend ses collections
dans 200 boutiques, s’installera
bientôt dans le Goom de Moscou
et à Abou Dhabi.
juliette garnier

Dublin et Londres se préparent au « no deal »


Séparément, les deux exécutifs ont présenté leurs plans pour faire face au Brexit sans accord


londres ­ correspondance

A


une heure d’intervalle,
sans concertation, les
gouvernements irlan­
dais et britannique ont présenté,
mardi 8 octobre, leurs préparatifs
pour faire face à un Brexit sans
accord, preuve qu’une telle issue
est désormais prise très au sé­
rieux. Mais si l’unité politique
était complète au Dail, le Parle­
ment irlandais, les divisions
étaient évidentes à la Chambre
des communes. « Etant donné le
chaos à Westminster, l’impor­
tance de notre stabilité [politique]
ne peut pas être sous­estimée »,
soulignait Michael McGrath, du
parti d’opposition Fianna Fail.
Le gouvernement irlandais a
présenté son budget pour 2020.
Etrange exercice, puisque l’écono­
mie irlandaise va très bien, désor­
mais complètement remise de la
crise financière : croissance de
5,5 % cette année, chômage de
5,2 % après un pic à 16 % en 2012.
Mais le spectre du Brexit pourrait
tout chambouler. Prudent, Du­
blin a choisi de faire du « no deal »
son scénario de base. « C’est un
budget sans précédent, où nous
devons gérer les risques pour notre
nation », explique Paschal Dono­
hoe, le ministre des finances.
Le Royaume­Uni est le principal
partenaire commercial de l’Ir­
lande, recevant le quart de ses ex­
portations, autant que l’ensemble
des pays de l’Union européenne
(UE). De plus, l’essentiel du com­

merce avec l’UE passe par le « pont
terrestre » que représente la Gran­
de­Bretagne : typiquement, les
marchandises arrivent à Douvres,
sont transportées en camion jus­
qu’à Liverpool ou au Pays de Gal­
les, puis livrées par ferry en Ir­
lande. En cas d’engorgement des
frontières britanniques, c’est
toute la chaîne d’approvisionne­
ment du pays qui serait touchée.
Le gouvernement irlandais table
donc sur une croissance de seule­
ment 0,7 % en 2020 en cas d’un
« no deal », ainsi que sur une chute
vertigineuse des investissements
privés (– 24 %). Les finances du
pays, qui devraient afficher un lé­
ger surplus cette année (+ 0,2 % du
PIB) repasseraient dans le rouge,
avec un déficit prévu à 0,6 %.

Injection de liquidités
Pour faire face, l’Irlande a an­
noncé qu’elle débloquerait
1,2 milliard d’euros d’aide en cas
de « no deal ». A cela s’ajoutera
une aide européenne, au mon­
tant indéterminé.
La moitié sera consacrée à sou­
tenir les secteurs du tourisme, de
l’agriculture et de la pêche, qui ris­
quent d’être les plus touchés. Une
partie sera aussi dirigée vers les
allocations sociales. Cette injec­
tion de liquidités – qui n’aura lieu
qu’en cas de « no deal » – s’ajoute
aux nombreux préparatifs légaux
mis en place depuis un an.
Bruxelles a notamment accepté
de reconnaître que les marchan­
dises irlandaises qui arriveront

dans l’UE via les ports britanni­
ques seront considérées comme
venant du marché unique. Il a
fallu assurer que les bus puissent
continuer à circuler entre l’Ir­
lande du Nord et la République
d’Irlande, en approuvant la recon­
naissance mutuelle des diplômes
des chauffeurs. La même chose a
été faite pour les trains. Les infras­
tructures des principaux ports du
pays ont été renforcées pour orga­
niser les contrôles douaniers.
Les risques liés au Brexit sont pa­
radoxalement la raison qui a per­
mis au gouvernement actuel de
tenir si longtemps. Le parti au
pouvoir, Fine Gael (centre droit),
ne dispose que d’une majorité re­
lative, et a besoin du soutien tacite
de l’opposition. Afin d’éviter d’or­
ganiser des élections en plein
chaos, Fianna Fail a accepté d’ac­
corder sa confiance quelques mois
supplémentaires.
En parallèle à l’Irlande, le gou­
vernement britannique a voulu
démontrer lui aussi qu’il était
prêt. Officiellement, il espère tou­
jours trouver un accord, mais le
Brexit aura lieu le 31 octobre
« avec ou sans accord », affirme
Michael Gove, ministre chargé
des préparatifs du « no deal ». Le
budget consacré à cette mission a
doublé depuis juillet, s’élevant dé­
sormais à 8 milliards de livres
(9 milliards d’euros). Une grande
campagne d’information a été
lancée. « Préparez­vous au
Brexit », annoncent des affiches
un peu partout à travers le pays.

La police des frontières a été ren­
forcée : 900 embauches ont été
réalisées, et le budget pour un mil­
lier d’emplois supplémentaires a
été débloqué. Pour éviter l’engor­
gement à Douvres, où passe 20 %
du commerce britannique, des
postes de douane ont été créés très
en amont sur les routes. « On veut
s’assurer que les camions qui n’ont
pas les papiers nécessaires ne s’ap­
prochent pas du Kent [la région de
Douvres] », dit M. Gove. Malgré
tout, l’autoroute près du port a été
aménagée pour recevoir les poids
lourds en cas d’embouteillage.
A trois semaines du 31 octobre,
le gouvernement britannique a
aussi publié les droits de douane
qu’il imposerait à la suite d’une
sortie sans accord. La majorité des
marchandises (88 % en valeur) se­
raient exemptées. En revanche,
certains produits agricoles, en
particulier le bœuf, le porc, les vo­
lailles et certains produits laitiers
seraient imposés, de même que
l’importation des voitures.
Mais M. Gove n’a pas convaincu
la Chambre des communes. « Ce
sont des histoires à dormir debout
qui se veulent rassurantes », rétor­
que Keir Starmer, un député tra­
vailliste. « Une mascarade », ajoute
Tommy Sheppard, député du Parti
national écossais (SNP). Pour eux,
sortir sans accord est une folie aux
conséquences économiques ca­
tastrophiques. Mais, à Dublin
comme à Londres, les préparatifs
sont désormais réels.
éric albert

Chez Renault, Thierry Bolloré


menacé d’éviction


Alors que Nissan renouvelle son équipe de direction, le numéro deux


du constructeur français se retrouve, lui, sur un siège éjectable


I


l y a trois cent vingt­trois
jours, Carlos Ghosn, PDG de
l’Alliance Renault­Nissan­
Mitsubishi, était arrêté au
Japon pour malversations finan­
cières. Entre France et Japon,
l’onde de choc de cet événement
n’en finit pas de produire ses ef­
fets sur les entreprises que le pa­
tron déchu dirigeait. Mais, en ce
mois d’octobre, l’histoire s’est
comme accélérée, tant à Boulo­
gne­Billancourt (Hauts­de­Seine)
qu’à Yokohama, au sud de Tokyo,
aux sièges des constructeurs Re­
nault et Nissan.
Côté français, la pression est
montée de plusieurs crans sur
Thierry Bolloré, directeur général
de Renault. Le Figaro avançait, dès
mardi 8 octobre au soir, que
« Jean­Dominique Senard [le prési­
dent de Renault] devrait proposer
prochainement au conseil d’admi­
nistration du groupe de lancer la
recherche d’un nouveau directeur
général. »
Le groupe au losange n’a pas
souhaité faire de commentaire
sur « des rumeurs ». On affirme,
dans l’entourage de M. Senard,
« qu’aucun processus pour recher­
cher un nouveau numéro deux
n’était officiellement lancé ». Ce
qui n’empêche pas cette source
d’ajouter que « la pression est
montée crescendo pour que le pré­
sident se sépare de son directeur
général. Elle vient de l’interne où la
personnalité du directeur général
ne fait pas l’unanimité, mais aussi


  • et tout aussi fortement – de l’Etat
    actionnaire ».
    Au ministère de l’économie, pas
    de commentaire non plus, où l’on
    renvoie la balle à la marque au lo­
    sange. « C’est un sujet qui concerne
    le management de Renault », ré­
    pond au Monde l’Agence des par­
    ticipations de l’Etat. Pour le mo­


ment, les administrateurs du
groupe Renault n’ont reçu aucun
signe officiel que le remplace­
ment de Thierry Bolloré sera mis
à l’ordre du jour du prochain con­
seil d’administration, pro­
grammé, depuis longtemps, pour
le 18 octobre.
« Je ne suis pas sûr que ce soit le
moment opportun, dit l’un d’eux.
Il y a un risque de déstabilisation
de l’entreprise. Jeudi 10 octobre,
M. Bolloré devait s’adresser en di­
rect à l’ensemble des salariés, avec
questions­réponses. Dans ce con­
texte, c’est un exercice intenable! »
Il n’empêche, les reproches en­
vers le directeur général fusent :
un management parfois brutal,
une fuite des talents (cinq cadres
dirigeants ont quitté l’entreprise
pour rejoindre le concurrent PSA
depuis que M. Bolloré est devenu,
en février 2018, numéro deux de
Renault), nominations de diri­
geants sans expérience de l’auto­
mobile, recours immodéré aux
consultants du Boston Consul­
ting Group.

« Un manque d’osmose »
Mais là n’est peut­être pas le plus
grand péché de l’actuel directeur
général. « On remarque assez vite,
en les voyant travailler, un man­
que d’osmose, des microdivergen­
ces avec Jean­Dominique Senard »,
souligne un responsable de Re­
nault. « Thierry est parfaitement
loyal, et on ne pourrait pas mettre
une feuille de papier entre sa posi­
tion et celle de son président,
nuance un proche de M. Bolloré.
Mais il y a, chez Senard, une pro­
pension à ne pas partager toutes
les informations avec lui. En parti­
culier ces dernières semaines. »
Surtout, pour nombre d’obser­
vateurs, sacrifier M. Bolloré per­
mettrait de donner des gages à

l’allié Nissan. Adoubé par Carlos
Ghosn, M. Bolloré est aussi perçu
comme celui qui a considérable­
ment tendu les relations avec
Nissan en n’acceptant pas de
tourner la page dès novem­
bre 2018. « C’est regrettable pour
Renault, analyse le proche de
M. Bolloré, mais les Japonais vont
probablement acheter l’histoire
d’une renaissance de l’Alliance Re­
nault­Nissan et d’un nouveau dé­
part avec une équipe renouvelée.
Donc, sans M. Bolloré. »
Repartir d’une feuille blanche.
Comme chez Nissan. Le conseil
d’administration du constructeur
nippon a pris de court les obser­
vateurs en nommant, dès mardi,
le nouveau patron du construc­
teur japonais, alors qu’une déci­
sion n’était pas attendue avant la
fin du mois. La réunion au som­
met a abouti à la nomination par
consensus de Makoto Uchida
(53 ans) en tant que directeur gé­
néral de l’allié de Renault.
L’actuel patron de Nissan en
Chine, et praticien reconnu de
l’alliance, sera flanqué d’Ashwani
Gupta, un Indien de 49 ans, lui
aussi pilier de l’alliance, égale­
ment passé par Renault. L’actuel
numéro deux de Mitsubishi, fi­
liale de Nissan, devient directeur
des opérations du constructeur.
Jun Seki (58 ans), le responsable
du redressement des performan­
ces de Nissan, est, lui, nommé vi­

ce­directeur des opérations et
placé sous l’autorité de M. Gupta.
La firme japonaise se dote d’une
troisième direction en moins
d’un an, elle qui n’avait connu
qu’un seul patron pendant pres­
que vingt ans : Carlos Ghosn. Son
successeur, Hiroto Saikawa, dont
les relations avec Thierry Bolloré
étaient notoirement mauvaises a
été à son tour poussé à la démis­
sion, début septembre, pour avoir
touché, lui aussi, des rémunéra­
tions indues.
Ce renouvellement constitue un
indéniable succès pour M. Senard,
qui est aussi patron de l’alliance et
vice­président du conseil d’admi­
nistration de Nissan (Renault pos­
sède 43 % de Nissan). Il a réussi à
placer à la barre de Nissan ses
deux candidats favoris, tout en
composant avec les demandes ja­
ponaises et a ainsi réduit les ten­
sions entre les entreprises.
Et le grand ménage n’est pas ter­
miné chez Nissan. Le conseil d’ad­
ministration de mardi a décidé,
sans le rendre public, d’écarter
Hari Nada, directeur des affaires
légales et de gouvernance. Ancien
homme de confiance de Carlos
Ghosn, M. Nada a contribué à
faire chuter son ex­patron en me­
nant une enquête secrète et en si­
gnant un accord de plaider­cou­
pable avec la justice japonaise.
Mais, il est accusé d’avoir touché
une surrémunération non justi­
fiée. Il est désormais privé de ses
fonctions.
Lors de ce même conseil, les
noms d’une dizaine de cadres,
également soupçonnés de mal­
versations, ont été révélés aux ad­
ministrateurs. La liste sera proba­
blement rendue publique dans
les jours qui viennent. De nouvel­
les têtes pourraient tomber.
éric béziat

Sacrifier le
directeur général
permettrait
de donner
des gages
à l’allié Nissan

CO N J O N C T U R E
La Banque de France
confirme sa prévision
de croissance
La Banque de France a
confirmé, mercredi 9 octo­
bre, sa prévision de crois­
sance pour la France de 0,3 %
au troisième trimestre, soit
un rythme identique à celui
constaté lors des deux
premiers trimestres. Elle
table également sur 0,3 %
pour les trois derniers mois
de l’année. – (AFP.)

T E C H N O LO G I E S
Twitter : des numéros
de téléphone utilisés
pour de la publicité
Twitter a présenté, mardi
8 octobre, ses excuses pour
avoir, par « inadvertance »,
utilisé des numéros de télé­
phone et adresses e­mail à
des fins publicitaires. La so­
ciété estime qu’il est difficile
de connaître le nombre per­
sonnes affectées. – (AFP.)

P H A R M A C I E
Johnson & Johnson
condamné pour
un médicament
Un jury de Pennsylvanie a
condamné, mardi 8 octobre,
Johnson & Johnson à payer
8 milliards de dollars de dom­
mages et intérêts (7,2 milliards
d’euros) pour n’avoir pas pré­
venu que le Risperdal, médica­
ment pour traiter la schizoph­
rénie, faisait pousser la
poitrine chez les hommes. Le
groupe pharmaceutique
compte faire appel. – (AFP.)

CO M M E R C E
Le secteur du jouet
entrevoit un rebond
Après un repli de 5 % en 2018,
le secteur du jouet s’attend à
une embellie cette année, a
indiqué, mardi 8 octobre, la
fédération professionnelle du
jouet. Les ventes ont enregis­
tré cinq mois de croissance
consécutive avec une hausse
de 3 % à fin septembre.
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