Le Monde - 02.10.2019

(Michael S) #1

18 |économie & entreprise MERCREDI 2 OCTOBRE 2019


0123


Les journalistes désertent


en masse Mondadori


Au terme de la clause de cession ouverte après le rachat par Reworld


Media de l’éditeur de magazines, 60 % des cartes de presse s’en vont


E


lles ont alerté Franck
Riester à plusieurs repri­
ses, mais le ministre de la
culture est resté sourd à
leurs appels. En désespoir de
cause, les dirigeantes de Grazia se
sont tournées vers Marlène
Schiappa, la secrétaire d’Etat char­
gée de l’égalité, dont elles ont es­
timé qu’elle pourrait être sensible
à la situation critique de l’hebdo­
madaire. Lundi 30 septembre, el­
les ont raconté à son directeur de
cabinet les mésaventures de leur
journal racheté, le 31 juillet, par
Reworld Media à Mondadori. « Il
était stupéfait », raconte une pro­
che des journalistes.
Alors que le féminin fête ses
10 ans, la quasi­totalité de ses
journalistes – 90 % des 40 cartes
de presse – a décidé de démission­
ner, à la faveur de la clause de ces­
sion, ce dispositif qui permet de
quitter un groupe de presse lors­
qu’il change de propriétaire, et
qui se refermait le 30 septembre.
A l’origine de ce désamour,
Reworld Media, propriétaire de
publications telles que Marie
France, Auto Moto ou Modes
& Travaux, qui a racheté Monda­
dori France, pilier de la presse
magazine, avec les titres Grazia,
Biba, Pleine vie, Auto Plus, Closer
ou Télé Star, et qui pèse « 5 % du
chiffre d’affaires du secteur », se­
lon les syndicats.

A l’issue de la clause de cession,
qui courait sur deux mois,
194 journalistes sur plus de 330,
soit 60 % des effectifs de Monda­
dori, ainsi que 74 pigistes, ont
choisi démissionner. « Les diri­
geants de Reworld nous ont dit :
“On a besoin de vous.” Mais sans
rien dévoiler de leur projet. Or, ils
sont connus pour externaliser la
production de contenus et em­
baucher des chargés de contenus
plutôt que des journalistes », ex­
plique Yves Corteville, délégué
SNJ­CGT.

« Une aubaine »
Certains journalistes ont bien
tenté d’en savoir plus auprès des
nouveaux propriétaires, Pascal
Chevalier et Gautier Normand,
cofondateurs de Reworld Media,
installés dans les locaux de Mon­
dadori depuis le 1er août. A com­
mencer par les trois patronnes de
Grazia, qui ont voulu obtenir des
garanties écrites sur les moyens
éditoriaux qui seraient consacrés
à l’avenir du journal. En vain. « Ils
n’ont eu qu’un seul discours : “Fai­
tes­nous confiance.” C’est tout.
C’est le choc des cultures entre les
marchands de clics et un titre de
presse », se désole un journaliste.
La démission quasi collective de
la rédaction du féminin n’a pas
fait vaciller les dirigeants. « On
pensait qu’ils allaient revenir vers

nous. Pas du tout. Ils considèrent
que les contenus et les gens sont in­
terchangeables », se désole une
plume de l’hebdomadaire.
Outre Grazia, la rédaction de
Top Santé se vide également. Chez
Pleine vie, il ne reste qu’un seul
des 16 journalistes, et chez Nous
deux, tous les rédacteurs mettent
les voiles. « Pour beaucoup, la
clause de cession, dont les mon­
tants peuvent atteindre entre
100 000 et 300 000 euros, est une
aubaine. Certains voulaient partir
en retraite ou en province. D’autres
vont continuer à travailler avec
nous comme consultants », se jus­
tifie­t­on à la direction.
« Au départ, on voulait rester.
Nous aurions préféré continuer à
travailler pour le magazine que
nous aimons. Mais il n’a jamais
été question, par exemple, de rem­
placer le directeur de la rédaction,
également sur le départ. A partir
de ce moment, je me suis dit, cela
ne sert à rien d’attendre que tout
se délite », conteste une journa­
liste de 50 ans, qui retourne à re­
gret à la pige.
Comment Reworld réussira­t­il
à boucler, dans ces conditions, ses
trois hebdos tels que Télé Star, Clo­
ser ou Télé Poche, dont la moitié
des journalistes a également dé­
missionné? « On s’organise : 80 %
du management qui s’en va sera
remplacé par promotion interne »,
assure un dirigeant de Reworld

Media. « Chez Grazia, on fait venir
un pro du marché », poursuit le
même, refusant de préciser si
cette future recrue pourra em­
baucher des journalistes ou pas.
De fait, Reworld Media ne tra­
vaille plus avec des rédacteurs en
chef, mais avec « des directeurs de
marque ». Aux côtés de rares jour­
nalistes, Reworld Media a surtout
embauché des « chargés de conte­
nus », qui rédigent aussi bien des
articles que des publireportages
payés par les annonceurs, expli­
que l’une des dernières cartes de
presse de la maison. « On n’a ja­
mais fermé un magazine. On in­
vestit. Mais on réoriente, comme
chez Auto Moto, où l’audience pré­
fère regarder des essais voitures en
vidéo que de lire des articles », dé­
clare le dirigeant.

« Pas de plan supplémentaire »
Mais la recette, c’est surtout le re­
cours aux agences extérieures,
telle Relaxnews, qui fabrique, par
exemple, Marie France, ou Atelier
B, qui produit des vidéos publici­
taires, selon une source interne.
Dans les couloirs de Mondadori,
des rumeurs d’externalisation de
Top Santé, Biba ou Pleine vie cou­
rent déjà.
Reste à savoir si, chez Monda­
dori, les économies sont termi­
nées. « Il va rester deux fois plus
de cadres et d’employés que de
journalistes, soit plus de 300 per­
sonnes », calcule Yves Corteville.
« Il n’y aura pas de plan supplé­
mentaire », assure­t­on chez
Reworld Media. Une chose est
sûre, la facture va s’alourdir pour
le repreneur. La clause pourrait
coûter « entre 10 millions et
15 millions d’euros », estime un
syndicaliste, une somme qui va
venir s’ajouter aux 70 millions
d’euros, dont 50 millions en cash,
déboursés pour le rachat de
Mondadori. Le prix à payer pour
faire le ménage.
sandrine cassini

Coup d’envoi


au nouveau


Plan épargne retraite


Déblocage en capital en une seule fois,
portabilité... le produit se veut plus attrayant

C


e devait être un lancement
en fanfare, après que
Bruno Lemaire eut reçu les
professionnels de la finance, les
représentants d’associations d’é­
pargnants et de consommateurs.
Mais, pour cause de deuil national
suite à la disparition de Jacques
Chirac, le Plan d’épargne retraite
(PER) a finalement été mis à l’eau
discrètement, lors d’une simple
conférence téléphonique du cabi­
net du ministre avec quelques
journalistes.
C’est donc mardi 1er octobre que
ce nouveau produit d’épargne re­
traite prend vie. Quelques ré­
seaux commerciaux ont déjà le
pied à l’étrier pour le proposer à
leurs clients, même si les vrais
lancements se produiront vrai­
semblablement dans les prochai­
nes semaines. « Le délai a été
court pour préparer le produit »,
regrette un professionnel, car si
la loi Pacte, qui le porte sur les
fonts baptismaux, a été votée au
printemps, les ordonnances et
décrets précisant ses caractéristi­
ques ne sont sortis qu’à la fin du
mois de juillet.
Le Plan d’épargne retraite vise,
selon le ministère, deux objectifs.
Tout d’abord, augmenter la part
d’épargne investie pour la re­
traite, jugée trop faible. Actuelle­
ment, les différents produits exis­
tants (Plan d’épargne retraite po­
pulaire ou PERP, contrat de re­
traite Madelin pour les non­
salariés, Plan d’épargne retraite
collective dans les entreprises, re­
traite « article 83 » à cotisations
définies pour les cadres) repré­
sentent 230 milliards d’encours, à
comparer aux 1 765 milliards de
l’assurance­vie. Sur ce point,
Bercy vise une croissance soute­
nue grâce au PER, en espérant
faire passer le montant de l’épar­
gne retraite à 300 milliards
d’euros en 2022. L’objectif paraît
ambitieux : en 2018, selon la Fédé­
ration française de l’assurance, la
collecte du PERP s’est élevée à

1,5 milliard d’euros, celle des
contrats Madelin à 2,5 milliards,
et les « article 83 » à 2,8 milliards
d’euros.
L’autre ambition est de permet­
tre un meilleur financement des
entreprises par l’épargne fran­
çaise. Avec une durée de déten­
tion longue, les gestionnaires de­
vraient pouvoir, grâce au PER, in­
vestir plus largement en actions,
cotées ou non, en infrastructures
et dans les sociétés technologi­
ques en développement.

« Plus de flexibilité »
Pour parvenir à ces deux objec­
tifs, Bercy pense avoir trouvé la
recette : « Le PER, c’est plus de sim­
plicité et plus de flexibilité ». Si ce
nouveau plan se contente de ras­
sembler les différents dispositifs
existants en les rebaptisant (le
PERP et les contrats Madelin de­
viennent le « PER individuel », par
exemple), il comporte deux nou­
veautés de taille qui devraient
modifier le regard que portent les
épargnants sur ces produits. Tout
d’abord, il offre le choix, au jour
de la retraite, de récupérer l’épar­
gne sous forme d’un capital, en
une ou plusieurs fois, alors que
jusqu’ici, seule la rente viagère
était autorisée. « La sortie obliga­
toire en rente était un gros frein
pour les souscripteurs. Celui­ci est
désormais levé », souligne Eric Le
Baron, directeur chez Swiss Life.
Le produit conservant son avan­
tage fiscal à l’entrée, il présentera
désormais deux atouts de poids.
L’autre nouveauté réside dans
la portabilité totale de ces disposi­
tifs, qui pourront être transférés
librement d’un établissement fi­
nancier à l’autre. Un salarié quit­
tant son entreprise pourra ainsi
disposer librement de son Perco
(devenu PER Collectif), par exem­
ple, et soit le transférer dans le
plan de son nouvel employeur,
soit dans un plan ouvert à titre in­
dividuel.
éric leroux

« Reworld Media
est connu
pour embaucher
des chargés
de contenus
plutôt que
des journalistes »
YVES CORTEVILLE
délégué SNJ-CGT

Vivendi change de patron chez Editis


Pierre Conte, arrivé en 2017, cède son poste de directeur général à Michèle Benbunan


V


ivendi, qui a repris offi­
ciellement Editis, le nu­
méro deux français de
l’édition, le 1er février, a mis fin,
lundi 30 septembre, aux fonc­
tions de directeur général de
Pierre Conte. Arrivé en 2017,
quand Editis était encore aux
mains de l’espagnol Planeta,
M. Conte quitte le groupe.
Lundi, au cours du conseil d’ad­
ministration d’Editis, les repré­
sentants de Vivendi ont annoncé
son remplacement par Michèle
Benbunan, PDG de Presstalis de­
puis 2017 et ancienne directrice
de la branche Service et opéra­
tion d’Hachette Livre pendant
dix­sept ans. Après un ex­patron
du Figaro, une spécialiste de la lo­
gistique va veiller aux destinées
de Plon, Robert Laffont, Pocket,
10/18, Nathan ou Bordas.
Cette nomination constitue
une surprise, d’autant plus qu’un
accord intersyndical – sans la CGT


  • sur le temps de travail a été si­
    gné vendredi 27 septembre et
    donnera dix­huit jours de RTT à
    tous les salariés d’Editis. Une vic­
    toire pour les organisations syn­
    dicales, au moment où les per­
    sonnels de la quasi­totalité des
    maisons d’édition du groupe
    s’apprêtent à déménager pour se
    retrouver dans un nouvel im­
    meuble commun dans le 13e ar­
    rondissement de Paris.


Dans un courrier au personnel,
Arnaud de Puyfontaine, prési­
dent d’Editis et président du di­
rectoire de Vivendi rappelle que
« Pierre [Conte] a posé les bases
d’une profonde et nécessaire réor­
ganisation de l’entreprise sur un
marché de l’édition en pleine
transformation. Nous lui devons
également l’intégration réussie
d’Editis au sein de Vivendi, comme
en témoignent les nombreux pro­
jets communs amorcés avec les
autres entités du groupe ».

« Publier moins mais mieux »
Il détaille la feuille de route de sa
successeure et lui demande
d’« ancrer résolument Editis dans
un univers numérique qui a boule­
versé les modes de consomma­
tion, de production, de distribu­
tion du livre ». Michèle Benbuban,
qui a passé vingt­huit ans au sein
d’Hachette Livre, « devra imagi­

ner de nouvelles expériences, de
nouveaux formats, de nouveaux
modèles pour positionner Editis
aux avant­postes de la transfor­
mation. Le tout, en sachant préser­
ver l’âme de ses maisons d’édition
et la diversité des auteurs et talents
qui les composent ».
Plus concrètement, M. de Puy­
fontaine attend de Mme Benbunan
de « rajeunir le lectorat face à la
concurrence des écrans, publier
moins mais mieux, en rééquili­
brant offre et demande, dévelop­
per l’édition française à l’interna­
tional, accélérer les projets avec le
groupe Vivendi... »
Dans une lettre qu’il a adressée
aux salariés, Pierre Conte fait son
bilan. Arrivé au moment précis
où Guillaume Musso, le cham­
pion français des ventes de li­
vres, quittait Editis pour Ha­
chette, Pierre Conte a entrepris
de diversifier la maison. Il se tar­
gue de la montée en puissance
du système d’impression numé­
rique à la demande et de l’acqui­
sition d’une kyrielle de petites
maisons d’édition.
Y figurent les éditions Héloïse
d’Ormesson, L’Archipel, L’Agrume
et Séguier. Il a « fait un premier pas
dans la bande dessinée, avec Jun­
gle, et vers l’événementiel autour
des auteurs. » Cet automne, Editis
présente quarante romans dans
la rentrée littéraire et crée des

événements, comme la publica­
tion de l’inédit de Françoise Sa­
gan, Les Quatre Coins du cœur
(Plon, 224 pages, 19 euros) ou la
suite de La Servante écarlate, de
Margaret Atwood, Les Testaments
(Robert Laffont, 552 pages,
22,90 euros).

Un marché difficile
Dans un marché difficile, Editis a
publié, depuis son absorption par
Vivendi, des résultats meilleurs
que ceux du secteur. Soit une
hausse du chiffre d’affaires de
1,2 %, à 260 millions d’euros, entre
février et fin juin. Le scolaire a
souffert (– 6,3 %), mais les loco­
motives que constituent les
auteurs populaires, comme Mi­
chel Bussi (Presses de la Cité),
Marc Levy (Robert Laffont­Versi­
lio), Raphaëlle Giordano (Plon),
Franck Thilliez (Fleuve) ou Ber­
nard Minier (XO) continuent de
doper les ventes.
Si Vivendi propose désormais
Lizzie – ses nouveaux livres audio


  • à ses abonnés à Canal+, le grand
    rêve de l’actionnaire de mélanger
    à l’infini édition, cinéma, télévi­
    sion, séries et même parcs à thè­
    mes sera long à concrétiser. Et
    l’intérêt d’une telle stratégie, sauf
    à considérer la littérature comme
    une licence de Disney ou de Mar­
    vel, reste à prouver.
    nicole vulser


Entre février
et juin, le chiffre
d’affaires d’Editis
est en hausse
de 1,2 %,
à 260 millions
d’euros

Axel Springer réduit les coûts


Le groupe allemand de médias Axel Springer, qui édite Bild, le
quotidien le plus lu d’Allemagne, a annoncé, lundi 30 septembre,
un plan social et des économies au sein de son pôle de presse
écrite, de moins en moins rentable. « Nos secteurs, en constant dé-
clin, vont faire l’objet d’un plan de réduction des coûts et des effec-
tifs », a déclaré Axel Springer dans un communiqué, mettant fin à
des semaines de rumeurs sur l’ampleur des mesures à venir. La di-
rection ne chiffre pas, à ce stade, ces réductions d’effectifs prévues
dès début 2020, et dit vouloir privilégier un plan de départs volon-
taires. Les rédactions de Bild et Bild am Sonntag, sa version domi-
nicale, vont emménager dans un seul et même bâtiment, ouvrant
la voie à une fusion des deux rédactions, jusque-là séparées.

+ 16,6 %
C’est la hausse, sur un an, en septembre, du marché automobile, qui
corrige ainsi sa chute de septembre 2018 provoquée par l’entrée en vi-
gueur d’une nouvelle norme d’homologation des véhicules, a indiqué le
Comité des constructeurs français d’automobiles, mardi 1er octobre. Les
immatriculations de Renault (avec Dacia et Alpine) se sont envolées de
21,8 %, elles avaient chuté de 17,8 % en septembre 2018. Celles de PSA
(Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) ont progressé de 8,4 %, mais elles
n’avaient pas souffert en 2018. Au cours des neuf premiers mois, plus de
1,64 million de voitures ont été vendues, en baisse de 1,28 % sur un an.

T O U R I S M E
Thomas Cook :
500 hôtels vont fermer
en Espagne
Quelque 500 hôtels « vont
fermer immédiatement » en
Espagne, en raison de la
faillite du voyagiste britanni­
que Thomas Cook, a indiqué,
lundi 30 septembre, le prési­
dent de la confédération es­
pagnole des hôteliers, Juan
Molas, dans un entretien au
quotidien économique Cinco
Dias. Selon M. Molas, la fac­
ture d’impayés laissée en Es­
pagne par Thomas Cook
pourrait dépasser les
200 millions d’euros évoqués
par le secteur. – (AFP.)

A É R I E N
XL Airways interrompt
ses vols
XL Airways a annoncé, lundi
30 septembre, la suppression
de tous ses vols, deux jours
avant une décision de la jus­
tice sur une éventuelle re­

prise ou sa liquidation, mer­
credi 2 octobre, dénonçant
avec force une concurrence
qu’elle juge déloyale. La com­
pagnie emploie 570 person­
nes et a transporté, en 2018,
quelque 730 000 passagers.
Elle dessert essentiellement
l’Amérique du Nord, les An­
tilles et la Réunion, mais
aussi la Chine. – (AFP.)

Air France compensera
ses émissions de CO 2 sur
les vols intérieurs
Air France prévoit de com­
penser, à partir de 2020, tou­
tes les émissions de CO 2 des
« 500 vols intérieurs » effec­
tués par ses avions, a indiqué
la patronne d’Air France, Anne
Rigail, dans un entretien au
Parisien, mardi 1er octobre.
Cela se fera « par le finance­
ment de projets de plantations
d’arbres, de protection des fo­
rêts, de transition énergétique
ou de sauvegarde de la biodi­
versité », a­t­elle précisé.
Free download pdf