2019-10-11_51_Yam

(coco) #1
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LA GRIVOISE

Ma contre-vérité (ce qu’on imagine de vous et qui n’est pas vrai) Comme je
suis assez présent sur les réseaux sociaux, les gens imaginent tout connaître de moi.
Mais c’est totalement faux ; je ne parle jamais de ma famille, de ma vie, je ne donne
pas le nom de mon chien, d’ailleurs je n’en ai pas... Ma communication reste toujours
axée autour des produits et de la transmission. Je mets quiconque au défi d’avoir vu
quelque chose sur ma vie personnelle sur les réseaux sociaux! Et même profession-
nellement, je ne dévoile qu’une part infime de ma vie, que ce soit pour des raisons de
confidentialité ou autre.


Mon secret caché (une petite manie, un péché mignon...) Alors, il faut que je trouve
quelque chose d’avouable... (Rires). Tous les soirs, avant d’aller me coucher, je mange
au moins un carré de chocolat, parfois plus. C’est souvent du chocolat noir, mais pas
toujours. En ce moment, je dévore les tablettes que Sébastien Bouillet m’a offertes.
Un vrai péché mignon. Et sinon, je ne m’endors jamais sans lire quelques pages... Là,
je suis plongé dans Les guerres intérieures de Valérie Tong Cuong.


Mon plus grand amour dans la vie, c’est... Ma famille, sans hésiter. Mais comme je
ne parle jamais de ma vie, n’essayez pas d’en savoir plus!


Ce que je ne sais vraiment pas faire... Vous avez de la place dans votre interview?
Car il serait beaucoup plus court de faire la liste de ce que je sais faire! Par exemple,
je n’ai jamais réussi à monter à la corde lisse, ni à sortir en wakeboard, ni à tenir sur
un skateboard. Il y a une foule de choses que j’ai testées mais que je n’ai pas réussies.


Si j’avais mené une autre vie... Je n’aurais pas pu mener une autre vie! Je cuisinerai
tout le temps, toujours. Contrairement à beaucoup de chefs, je n’ai pas de souvenirs
gastronomiques, enfant. L’une de mes grands-mères me préparait des steaks hachés
et des pommes de terre Lunor à Montreuil, et mon autre grand-mère, en Espagne,
ne cuisinait pas bien non plus. Et pourtant, j’ai toujours voulu faire ce métier. Je me
souviens qu’en maternelle, j’étais le seul déguisé en cuisinier au milieu des pirates et
des princesses. C’est d’ailleurs sûrement ma plus grande chance dans la vie : avoir tou-
jours su le métier que je souhaitais exercer. Et aussi d’être tombé sur des passionnés,
qui m’ont transmis les bonnes valeurs, et notamment Johny Benariac, mon patron
d’apprentissage, à la tête du restaurant La Traversière à Paris.


La question bonus : quelles sont les recettes que vous préparez le plus à l’Ély-
sée? Ce que je peux vous dire, c’est qu’il n’y a aucune recette qu’on réalise plus que
d’autres! Notre objectif est de représenter le terroir et le territoire français, Dom-
To m compris. Toutes les influences nous inspirent, la cuisine des îles, lyonnaise, alsa-
cienne, même si l’Île-de-France représente évidemment une part importante car nous
travaillons avec de nombreux producteurs installés à moins de 100 km de Paris. Mais
pour autant, on ne s’interdit rien, je peux aussi bien cuisiner un poulet landais, une
poule noire d’Alsace, une volaille de la Sarthe ou de Bresse. Pas de routine à l’Élysée, et
c’est précisément ce qui est intéressant. Ici, nous ne servons pas de jambon de Parme,
de truffe blanche, ni de Jabugo, ce n’est pas notre rôle. Tous les éleveurs et agriculteurs
de l’Hexagone pourront toujours compter sur nous!

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