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dans le bureau de...
Victoire
de Castellane.
Quand elle n’estpasàdior Joaillerie,
dont elle estladirectrice artistiQue, c’est
chez elle Que travaille la créatrice de biJoux.
proposrecueillis parDaviD Chokron—photoaurélien ChauvauD
les boutiques, je préfère prendre mon
temps, êtreàdistance. Fureter sur
Internet, c’est un peu comme la pêche
àlaligne. Et je n’ai jamais été déçue.
- les feutres
Quand j’étais enfant, je trouvais les
boîtes de feutres en fer Caran d’Ache
extraordinaires. J’ai gardé cet enthou-
siasme pour la couleur.C’est un langage
et elle est essentielle dans mon travail.
J’associe les teintes, je les fais lutter
pour qu’elles ne soient jamais écrasées
l’une par l’autre, comme des personnes
devant cohabiter dans une pièce.Àla
fin, j’essaie d’équilibrer les forces, de
façonàcequ’une nuance moins facile
qu’une autre trouve sa place. - les mémos
Je n’ai pas de carnet de notes, mais
j’adore utiliser des mémos. Je les colle
sur des feuilles où j’ai dessiné puis je
les jette. C’est ma base. On peut dire
que je travaille de manière synthétique,
parce que j’écris peu de choses. - lacollection de “lui”
Je suis tombée sur des images du
magazineLuique je trouve inspi-
rantes, et j’ai fait relier ma collection
parce que les magazines étaient abî-
més. Dans leLuides années 1970, il y
aeubeaucoup de choses importantes,
amusantes et créatives. Cette légèreté
me rappelle la liberté offerte par la
couleur.C’est pour cette raison que
j’ai rangé la collectionàhauteur de
mes feutres. - les livres
Je ne suis pas quelqu’un qui lit beau-
coup, mais travailler au milieu de livres
est extrêmement apaisant et important
pour moi. J’ai besoin de m’approprier
un endroit:jenepeux pas avancer dans
un environnement qui ne m’est pas
familier.Ceci dit, mon vrai bureau, c’est
ma tête. Je vais chercher l’inspiration à
l’intérieur de moi, avec des sentiments,
des couleurs et des formes. - le dessin
Celui-ci, je l’adore. Ce sont quatre
princesses Disney que ma filleades-
sinées quand elle avait5ans. J’aime
les dessins et les objets faits par les
enfants. Je pourrais n’être entourée
que de ça. Ce serait génial une maison
où les enfants auraient joué les archi-
tectes et les décorateurs. - la lampe
J’ai une affection particulière pour les
lampes en céramique. Celle-ci, qui date
des années 1970, je l’ai chinée. Elle a
quelque chose de naïf qui m’évoque
l’enfance. Je me suisamusée avec
l’abat-jour,enassociant la céramique à
du raphia. C’est important que les
objets vieillissent comme nous, cela
nous aideàaccepter le temps qui passe. - les chandeliers
Ces modèles en forme de petits per-
sonnagessont signésducéramiste
Dominique Pouchain. Ils sont rigolos,
ils ont l’air gentil. Je les ai achetés en
ligne, sur eBay.Jen’aime pas aller dans