Le Monde - 14.09.2019

(Michael S) #1

4 |international SAMEDI 14 SEPTEMBRE 2019


0123


En plein doute, le SPD


se cherche une direction


Quinze candidats sont en lice pour présider
le parti en difficulté face à la CDU et aux Verts

erfurt (thuringe) ­ envoyé spécial

Q


ui sera élu à la tête du
Parti social­démocrate
d’Allemagne (SPD), lors
du congrès qui aura lieu
à Berlin du 6 au 8 décembre? Im­
possible à dire. Le débat organisé
entre les candidats à la présidence
du parti, mercredi 11 septembre, à
Erfurt (Thuringe), l’a démontré :
parmi les prétendants, aucun ne
fait vraiment la différence.
Comme Olaf Scholz. Des quinze
candidats en lice, il est le plus
connu. Ministre des finances, vi­
ce­chancelier, l’ancien maire de
Hambourg fait campagne en tan­
dem avec Klara Geywitz, une par­
faite inconnue du grand public,
ancienne députée au Parlement
régional du Brandebourg, battue
aux régionales du 1er septembre
par une candidate écologiste. Sur
la scène du palais des congrès d’Er­
furt, M. Scholz a fait tout ce qu’il
pouvait pour démontrer qu’il
était un vrai social­démocrate de
gauche, rappelant notamment
que c’était lui qui avait plaidé pour
inscrire dans le programme du
SPD le salaire minimum à
12 euros. Le public n’a pourtant
guère semblé convaincu. Malgré
ses grands sourires et ses tentati­
ves de traits d’humour, M. Scholz
ne s’est attiré que des applaudisse­
ments polis parmi les quelque
trois cents militants du SPD pré­
sents, mercredi soir, à Erfurt.

« Besoin de nouvelles têtes »
D’autres candidats, moins connus
du grand public, ont en revanche
davantage brillé à l’applaudimè­
tre. C’est le cas de Karl Lauterbach
et Nina Scheer, deux membres du
Bundestag qui plaident pour une
sortie du SPD de la « grande coali­
tion » de Mme Merkel et qui souhai­
tent faire alliance, à l’avenir, avec
les Verts et le parti de gauche Die
Linke. Très éloquents, ces deux
candidats se sont attiré bien da­
vantage de sympathie que
M. Scholz, suscitant également
plus de questions de la part du pu­
blic que le ministre des finances.
Les plus applaudis auront tou­
tefois été Michael Roth et Chris­
tina Kampmann. Le premier, se­
crétaire d’Etat aux affaires euro­
péennes, s’est très nettement mis
l’assistance de son côté en se fai­
sant l’avocat enthousiaste de
l’égalité femmes­hommes, ainsi
qu’en plaidant pour les « Etats­
Unis d’Europe ». La seconde, an­
cienne ministre de la famille du
Land de Rhénanie­du­Nord­West­
phalie, s’est attiré le soutien de la
salle en dénonçant l’attachement
de M. Scholz au « schwarze Null »,
ce fétichisme de l’équilibre bud­
gétaire cher à l’ancien ministre
des finances conservateur Wol­
fgang Schäuble, que son succes­
seur a repris à son compte.
Au terme des deux heures et de­
mie de débat, il était toutefois
bien difficile de départager les
candidats. Dans le public, beau­
coup étaient perplexes. A l’instar
de Christopher, comptable d’une
quarantaine d’années, venu avec
un a priori favorable pour Olaf
Scholz, mais reparti plutôt séduit
par le duo constitué de M. Roth et
Mme Kampmann : « Scholz est sé­
rieux, mais Roth et Kampmann
sont plus jeunes, on a besoin de
nouvelles têtes pour le parti », ex­
pliquait­il à la sortie du meeting.
Quelques mètres derrière lui,
Ute, membre du SPD « depuis
Willy Brandt », autrement dit de­
puis les années 1970, n’est pas du
même avis. A ses yeux, M. Scholz a
été « mauvais ». Comme un autre
de ses voisins, cette infirmière à la
retraite estime que le ministre des
finances « n’est pas crédible ». « Sur
la scène, ce soir, il en a rajouté sur
son attachement à la solidarité et à
l’égalité, mais, comme ministre, il
fait tout le contraire », dit­elle, pré­
cisant que, pour sa part, elle vo­

tera « sans doute » pour un autre
tandem, celui constitué par Ge­
sine Schwan et Ralf Stegner, deux
vétérans du SPD, classés à l’aile
gauche du parti, mais qui refu­
sent de dire s’ils quitteront la
« grande coalition » dans le cas où
ils seraient élus.
Le rendez­vous d’Erfurt, mer­
credi, n’était qu’un des vingt­
trois débats organisés jusqu’au
12 octobre entre les candidats à la
présidence du SPD. Les quelque
400 000 membres du parti pour­
ront voter en ligne pour les
quinze candidats à partir de la
mi­octobre. Le résultat du pre­
mier tour sera connu, le 26 octo­
bre. Si aucun candidat ne dépasse
les 50 %, un second tour sera en­
suite organisé.
Mercredi, à Erfurt, un grand
nombre de militants présents
étaient convaincus qu’un second
tour serait nécessaire. Parmi eux,
nombreux étaient ceux qui, au
terme du débat, se disaient en­
core plus perplexes qu’en arri­
vant. Contrairement à ce qu’on
aurait pu croire, la question de
l’avenir de la « grande coalition »
n’est pas centrale pour beaucoup
d’entre eux. Certains, même, re­
connaissaient, en sortant du dé­
bat, être travaillés par de profon­
des contradictions.
A l’instar d’Anna, adhérente du
SPD depuis une dizaine d’années,
qui vota non par deux fois à la
constitution d’une « grande coa­
lition » avec Mme Merkel et les
conservateurs, en 2013 et en 2018.
Cette fois, cependant, elle est dé­
cidée à voter pour le tandem Olaf
Scholz­Klara Geywitz, affirme­t­
elle. Non par affinité idéologique
avec le ministre des finances
mais « par respect des règles », ex­
plique­t­elle : « J’ai voté contre la
grande coalition mais comme la
majorité du SPD a voté pour, je ne
vois pas pourquoi il faudrait en
sortir aujourd’hui. » Un vote de
raison plus que de passion, mais
qui, à écouter nombre de mili­
tants, pourrait finalement être
déterminant.
Réfugiés : Ankara menace d’ouvrir « ses portes » thomas wieder

La Turquie craint une arrivée massive de migrants syriens et réclame plus d’aide à l’UE


istanbul ­ correspondante

C


raignant l’arrivée en Tur­
quie d’une nouvelle va­
gue de réfugiés syriens
en provenance de la province
d’Idlib, le président turc Recep
Tayyip Erdogan menace ces der­
niers jours d’« ouvrir les portes »
aux migrants afin de les laisser
rejoindre l’Europe. « Allons­nous
porter ce fardeau seul? Si nous ne
recevons pas le soutien nécessaire
pour partager le fardeau des réfu­
giés, avec l’UE et le reste monde,
nous allons ouvrir nos frontiè­
res », a déclaré le président turc
devant les militants de son Parti
de la justice et du développe­
ment (AKP, islamo­conserva­
teur), dimanche 8 septembre à
Eskisehir (centre).
Ces propos inquiètent les Euro­
péens toujours soucieux de
maintenir l’accord signé en 2016
avec Ankara pour contenir le flux
de migrants. Pour apaiser les ten­
sions, la chancelière allemande
Angela Merkel s’est entretenue
mercredi par téléphone avec le
président Erdogan au sujet des ré­

fugiés tandis que le ministre alle­
mand des affaires étrangères,
Heiko Maas, rappelait à son ho­
mologue turc Mevlüt Cavusoglu
que l’Union européenne respec­
terait ses engagements.
L’accord en question, qui visait à
réduire le trafic d’êtres humains et
à prévenir les naufrages meur­
triers en mer Egée, prévoyait l’oc­
troi d’une aide de 6 milliards
d’euros à Ankara. Quelque 5, 6 mil­
liards ont déjà été versés quand
bien même le président Erdogan
prétend n’en avoir reçu que la moi­
tié. Malgré ces aléas, l’accord a jus­
qu’ici porté ses fruits : les arrivées
de migrants en Grèce ayant consi­
dérablement diminué par rapport
au pic constaté en 2015. Ces der­
niers mois, la situation a toutefois
changé. Les autorités grecques se
sont récemment retrouvées pri­
ses de court par la hausse des arri­
vées de migrants dans les îles de
l’ouest de la mer Egée, notamment
à Lesbos, Chios et Kos. Leur nom­
bre a plus que doublé par rapport à
l’année passée.
Y a­t­il une corrélation entre les
menaces d’Erdogan et la hausse

des arrivées en Grèce? La Turquie,
qui héberge actuellement 3,6 mil­
lions de réfugiés syriens ne
pourra assumer seule un nouvel
afflux en provenance d’Idlib, le
dernier bastion de la rébellion sy­
rienne, actuellement cible d’une
offensive militaire de grande am­
pleur menée par le régime et de
son allié russe.

Enclave
La menace est réelle. Selon
Kerem Kinik, le président du
Croissant­Rouge turc, environ
500 000 personnes chassées du
sud de l’enclave par les bombar­
dements se sont récemment
massées dans des camps de for­
tune installés le long d’une fron­
tière turque, elle­même fermée.
Le thème des migrants est de­
venu un casse­tête pour le prési­
dent Erdogan et son parti. Selon
un récent sondage de l’institut
Metropoll, 75 % des personnes in­
terrogées désapprouvent la poli­
tique du gouvernement à l’égard
des réfugiés syriens, tandis que
34 % souhaitent que les Syriens
rentrent chez eux, même si la

guerre se poursuit. L’enquête,
conduite auprès de 1 085 person­
nes, montre même que 41 % des
partisans de l’AKP, le parti du pré­
sident Erdogan, sont en désac­
cord avec la politique syrienne
d’Ankara. Le mécontentement
populaire suscité par la présence
de nombreux réfugiés syriens sur
le territoire turc a atteint un pic
cette année, mettant le président
Erdogan, dans l’embarras. Affaibli
sur la scène intérieure, il tente de
résoudre la question des réfugiés
en pressant des Etats­Unis de lui
accorder une « zone de sécurité »
au nord­est de la Syrie où un mil­
lion de réfugiés syriens (sur les
3,6 millions hébergés par la Tur­
quie) seraient réinstallés.
Comme la Turquie n’a pas les
moyens de financer ce projet, le
président turc veut obtenir un
soutien financier international
pour l’établissement de ces im­
plantations de réfugiés à l’est de
l’Euphrate, d’où seraient délo­
gées les forces kurdes syriennes
des Unités de protection du peu­
ple (YPG).
marie jégo

Première polémique pour


von der Leyen sur l’immigration


Les eurodéputés de gauche dénoncent les missions du commissaire


chargé des migrants pour « protéger notre mode de vie européen »


bruxelles ­ bureau européen

P


as encore en poste, Ur­
sula von der Leyen est
déjà aux prises avec une
polémique. Jeudi 12 sep­
tembre, le président du Parlement
européen, David Sassoli, a invité la
future présidente de la Commis­
sion à venir « s’expliquer » sur l’inti­
tulé du portefeuille du futur com­
missaire Margaritis Schinas. Le
Grec, qui a hérité du dossier sensi­
ble des migrations, est en charge
d’un poste baptisé « protéger notre
mode de vie européen ». Même
Jean­Claude Juncker, auquel
Mme von der Leyen doit succéder le
1 er novembre, est intervenu dans le
débat qui agite la sphère euro­
péenne : « il faudra changer [ce
nom]», a­t­il tranché sur Euronews
jeudi 12 septembre.
Pour comprendre, il faut revenir
à ce mardi 10 septembre, lorsque
Mme von der Leyen a présenté son
équipe aux journalistes. Elle a
alors expliqué que M. Schinas se­
rait chargé des questions de mi­
gration. Même si elle a ensuite rap­
pelé que « la dignité humaine » fait
partie des « valeurs européennes »,
l’ex­ministre de la défense alle­
mande n’a pu faire oublier l’amal­
game qu’elle venait d’établir entre
la migration et la nécessité de dé­
fendre le « mode de vie européen ».
Depuis, tous les opposants poli­
tiques au Parti populaire euro­
péen (PPE, droite) ont dénoncé
une rhétorique dangereuse et po­
puliste. Le choix sémantique de
Mme von der Leyen serait, à leurs
yeux, une concession faite aux
pays de l’Europe de l’Est, hostiles à

toute immigration et à tout prin­
cipe de solidarité entre les Etats
membres sur ce sujet. Les libéraux
du groupe Renew ou les sociaux­
démocrates sont montés au cré­
neau pour lui demander de rebap­
tiser le portefeuille de M. Schinas.
Tout comme les Verts, qui ne
voient pas d’un mauvais œil se fis­
surer l’alliance entre ces deux
groupes et le PPE. « Cette nouvelle
Commission ne peut pas faire ses
premiers pas entachée par une sé­
mantique d’extrême droite, alors
que le Parlement européen est pro­
européen dans sa grande majo­
rité », juge Karima Delli, eurodépu­
tée Verte, qui proposait, mercredi,
l’idée d’envoyer une lettre de pro­
testation à Mme von der Leyen.
Le chef de file des députés PPE,
Manfred Weber, a pour sa part es­
timé qu’il n’y avait « aucune raison
de changer » l’intitulé, se disant
« fier des valeurs européennes ».
« Ce que veut dire M. Weber, c’est
qu’on ne pourrait pas financer le
modèle social européen – la santé,
les retraites... – s’il n’y avait pas
d’immigration », explique l’un de
ses proches.
M. Juncker, également issu de la
droite conservatrice, ne voit pas
les choses de la même manière.
« Je n’aime pas l’idée que le mode de
vie européen s’oppose à la migra­
tion », a­t­il affirmé. Avant de pour­
suivre : « Je connais bien Margaritis
[M. Schinas était le chef des porte­
parole de la Commission Juncker],
et je sais que cet intitulé ne corres­
pond pas à ses propres valeurs. »
Sur Twitter, le futur commissaire
grec, également PPE et dont le pays
est en première ligne des arrivées

de migrants, a préféré mention­
ner, quant à lui, ses prochaines res­
ponsabilités dans le domaine des
« migrations », de la « sécurité », des
« droits sociaux », de l’« éduca­
tion », de la « culture » et de la « jeu­
nesse »... plutôt que de se glisser
dans les habits de gardien du
« mode de vie européen ».

« Erreur de communication »
« Toute cette histoire relève d’une
erreur de communication de von
der Leyen et de son équipe, ils n’ont
pas su expliquer ce que ça voulait
dire », regrette un membre du PPE.
Dans la lettre de mission qu’elle a
envoyée à Margaritis Schinas,
Mme von der Leyen avait d’ailleurs
une vision bien plus large des fu­
tures prérogatives de son commis­
saire que ne le laisse penser l’inti­
tulé de son portefeuille.
« Le mode de vie européen repose
sur la solidarité, la tranquillité d’es­
prit et la sécurité. Nous devons ré­
pondre et apaiser les craintes et pré­
occupations légitimes sur l’impact
d’une immigration irrégulière sur
notre économie et notre société », y
écrit­elle, avant de plaider pour
une meilleure intégration et une
plus grande cohésion sociale. Ce
qui, poursuit­elle, passe par des ac­
tions en matière de formation, de
culture, de sports...
Par ailleurs, note un proche du
groupe Renew, « Schinas a un rôle
de coordinateur, il n’a la main sur
aucune administration, et le vrai
pouvoir sur les sujets de migration
ne sera pas chez lui ». C’est la Sué­
doise sociale­démocrate Ylva Jo­
hansson, commissaire aux affai­
res intérieures, qui a la tutelle de la
direction générale en question.
Le président social­démocrate
du Parlement, David Sassoli, a pro­

posé à la future présidente de la
Commission de se joindre à la con­
férence des présidents des grou­
pes parlementaires, à Strasbourg
le 19 septembre. Dans ce contexte,
« je pense que von der Leyen fera un
geste au Parlement la semaine pro­
chaine », estime un proche de
M. Weber, alors qu’elle sera à Stras­
bourg avec sa future équipe pour
commencer à préparer les audi­
tions, prévues entre le 30 septem­
bre et le 8 octobre. Le Parlement
doit voter, le 22 ou le 23 octobre,
pour approuver le nouveau col­
lège. L’entourage de Mme von der
Leyen a, pour sa part, dit entendre
les arguments déployés et fait sa­
voir qu’aucune décision ne serait
prise dans la précipitation.
« Au­delà du portefeuille de Mar­
garitis Schinas, les intitulés des fu­
turs commissaires ressemblent à
une playlist de Spotify », dans la­
quelle il est difficile de s’y retrou­
ver, ironise un fonctionnaire expé­
rimenté du Parlement européen.
Jeudi, David Sassoli a évoqué des
« dénominations un peu originales
et bizarres » qui ont pu « déconcer­
ter ». Mme von der Leyen a en effet
fait preuve d’une certaine inventi­
vité, sans doute dans un souci de
mieux incarner ses priorités et les
missions de son exécutif.
Que ce soit au Berlaymont, qui
abrite la Commission euro­
péenne, ou au siège du Parlement,
chacun a sa petite blague sur l’in­
ventaire à la Prévert de la future
présidente. On s’amuse de voir
que le Letton (PPE) Valdis Dombro­
vskis, plus attentif à l’orthodoxie
budgétaire qu’à la matière sociale,
se retrouve en charge de « l’écono­
mie au service des gens » ; on s’in­
terroge sur la manière dont la
Croate (PPE) Dubravka Suica, qui
s’est vu confier « la démocratie et la
démographie », mariera les con­
cepts ; on ironise sur le porte­
feuille « voisinage et élargisse­
ment » remis au Hongrois (PPE)
Laszlo Trocsanyi, dont le pays est
accusé de violation de l’Etat de
droit. L’ex­ministre de la justice de
Viktor Orban pourrait d’ailleurs
être l’un des candidats commissai­
res mis en cause par les eurodépu­
tés lors des auditions à venir.
virginie malingre

« Les intitulés
des futurs
commissaires
ressemblent
à une playlist de
Spotify », ironise
un fonctionnaire

Pour beaucoup,
à Erfurt,
la question
de l’avenir
de la « grande
coalition »
n’est pas centrale

LE  CONTEXTE


DÉMISSION
Une semaine après
la déroute du Parti social-
démocrate (SPD) aux élections
européennes, le 26 mai,
sa présidente, Andrea Nahles,
a annoncé sa démission.
Une direction provisoire
constituée de trois membres
a été mise en place après
son départ, avec pour mission
d’organiser sa succession.

TANDEMS
Sept tandems constitués
d’un homme et d’une femme
se sont déclarés candidats
à la présidence du SPD. Un
candidat a décidé de concourir
en solo. Les 420 000 adhérents
du parti voteront entre le
14 et le 25 octobre. Si aucun
des candidats ne recueille plus
de 50 % des voix, un second
tour sera organisé. Le tandem
vainqueur sera investi lors
du congrès du parti, qui aura
lieu à Berlin du 6 au 8 décembre.

La répartition des migrants en débat


L’Italie espère conclure d’ici à octobre avec la France, l’Allemagne
et, si possible, une dizaine d’autres pays membres de l’Union
européenne un accord temporaire en vue d’un système de répar-
tition automatique des migrants secourus en Méditerranée, en
contrepartie de la réouverture des ports italiens aux navires de
secours, dont l’accès avait été interdit par l’ex-ministre Matteo
Salvini (Ligue, extrême droite). Les questions des ports de débar-
quement et des personnes auxquelles bénéficierait cette mesure


  • demandeurs d’asile ou migrants « économiques » – ne sont
    toutefois pas réglées. Pas plus que celle d’éventuelles sanctions
    financières – c’est une demande italienne – pour les pays mem-
    bres qui refuseraient le mécanisme.

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