Le Monde - 06.09.2019

20 |télévision VENDREDI 6 SEPTEMBRE 2019

0123

HORIZONTALEMENT

I. Beaucoup de liberté, mais attention

aux autres. II. Devient très vite un

abus de pouvoir. III. Bien descendu.

Facilite le travail humain. Dangereu-

sement invisibles. I V. Au bénéfice des

âmes des défunts. Article de Cordoba.

Mauvais, il se prend facilement.

V. Cours africain. Belles, rouges et

roses des jardins. VI. Au bout du fusil.

Fit de grosses réductions. VII. Melon

anglais. Fait du bien où ça fait mal.

VIII. Préposition. Secoué, il se met à

résonner. Droit pour tirer. IX. A donc

la même maman. Terrible enfant

d’Agrippine. X. Se fera entendre de

très loin.

VERTICALEMENT

1. Ouvre les passages devenus diffici-
   les. 2. Fait tout pour se faire remar-
   quer. 3. Un peu de sport. En ville ou
   dans l’eau. Assure la liaison. 4. Escla-
   ves des Spartiates. Tout va mieux,
   quand il est plein. 5. Personnel.
   Tueur, innervant et inodore. 6. Tient
   bon. Ouvrent en grand. 7. Dégagiez.
   Sur une plaque batave. 8. Très jeunes
   propos. 9. Encadrent tout. A base de
   produits mammaires. 10. Dans les
   nouilles. Réfléchit avant de se lancer.
   Chaleur divine. 11. Mets tes mécani-
   ques en mouvement. Donné pour
   être suivi. 12. Pensent à plus tard.

SOLUTION DE LA GRILLE N° 19 - 207

HORIZONTALEMENT I. Enfourchures. II. Rouble. Usagé. III. Urticaire. Ac.

I V. CM. Telle. PLU. V. Tam (tam-tam). Rissoler. VI. Alises. Dé. VII. Tire.

Acteurs. VIII. Isolable. IX. OE. Aplatirai. X. Neuvièmement.

VERTICALEMENT 1. Eructation. 2. Normalisée. 3. Fût. Miro. 4. Obit. Selav

(slave). 5. Ulcéré. Api. 6. Réalisable. 7. Ils. Clam. 8. Hures. Tête. 9. Usé.

Ode. Im. 10. Râ. Pleutre. 11. Egale. An. 12. Sécurisait.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

GRILLE N° 19 - 208

PAR PHILIPPE DUPUIS

19 - 208 daté vendredi 6 septembre.indd 1 28/08/19 16:

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Maroc41 DH
Pays-Bas5,
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Sciences.Les mystèr es
des sens
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IRAN —LAGUERRE OULEDIALOGUE
BREXIT
LECLASH
CHEZVOTRE MARCHAND
DE JOURNAUX
Chaque jeudi,
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étrangère
V E N D R E D I 6  S E P T E M B R E
TF
21.05 The Voice Kids
Divertissement présenté
par Nikos Aliagas et Karine Ferri.
23.30 Vendredi, tout est permis
avec Arthur
Divertissement présenté par Arthur.
France 2
21.05 Les Petits Meurtres
d’Agatha Christie
Série. Avec Samuel Labarthe,
Blandine Bellavoir (Fr., 2018).
22.40 Les Petits Meurtres
d’Agatha Christie
Série. Avec Samuel Labarthe,
Elodie Frenck (Fr., 2016 et 2014).
France 3
21.05 On va tous rire avec...
Documentaire de Charles Hudon
(Fr., 2019).
23.10 Francis Cabrel,
un chanteur très discret
Documentaire de Laurent Thessier
et Thierry Teston (Fr., 2015, 115 min).
Canal+
21.05 Les Animaux
fantastiques. Les Crimes
de Grindelwald
Film de David Yates. Avec Eddie
Redmayne (RU/EU, 2018, 130 min).
23.15 Johnny English
contre-attaque
Film de David Kerr.
Avec Rowan Atkinson, Ben Miller
(Fr./EU, 2018, 85 min).
France 5
20.50 La Maison France 5
Magazine présenté
par Stéphane Thebaut.
22.20 Silence, ça pousse!
Magazine présenté
par Stéphane Marie et Carole Tolila.
Arte
20.55 Squadra criminale
Série. Avec Miriam Leone,
Matteo Martari (It., 2017).
23.05 Hollywood 1982
Documentaire de Jac et Johan
(Fr., 2018, 52 min).
M
21.05 Bull
Série. Avec Michael Weatherly,
Freddy Rodriguez, Geneva Carr
(EU, 2016).
22.50 Bull
Série. Avec Michael Weatherly,
Chris Jackson (EU, 2016).
Des robots plus humains que jamais
Divertissante et bien ficelée, « Better Than Us » reste néanmoins en deçà de son modèle, la suédoise « Real Humans »
NETFLIX
À LA DEMANDE
SÉRIE
T
romper sa femme avec
un “sexbot”, est­ce vrai­
ment la tromper? », s’in­
terroge­t­on lors d’un
magazine télévisé à Moscou, vers

2029. A quoi certains répondent
      « Non, ce n’est pas tromper! Un ro­
      bot sexuel n’est jamais qu’un ap­
      pareil ménager comme les autres,
      si ce n’est qu’il ressemble à un être
      humain. » Partant du principe
      que l’on ne saurait être amoureux
      de l’équivalent d’une cafetière ou
      d’un sèche­cheveux, une femme
      n’a nul lieu de se montrer jalouse
      d’un « sexbot »... Même si, admet
      l’un des débatteurs, les robots
      sexuels présentent l’avantage de
      ne jamais vieillir et de ne pas faire
      d’histoires si l’on veut en changer,
      permettant à la gent masculine
      de préserver son idéal féminin.
      De même qu’ont été conçues de
      splendides cyberfemmes, quel
      mal y a­t­il à créer un robot physi­
      quement identique à l’enfant que
      l’on a perdu, lorsque l’un des pa­
      rents apparaît inconsolable?

Empathie et libre arbitre

Dans Better Than Us, où les

« bots » secondent la vie quoti­

dienne, la question se pose : jus­

qu’où l’interaction avec des ma­

chines d’apparence parfaitement

humaine peut­elle s’assimiler à

des rapports « humains »? Une

interrogation d’autant plus brû­

lante que le prototype le plus doué

d’intelligence artificielle conçu à

ce jour, la sublime « bot » dénom­

mée Arisa, innove en se montrant

dorénavant capable d’empathie

et, apparemment, de libre arbitre.

Ceux qui connaissent l’excel­

lente série suédoise Real Humans

(diffusée par Arte en 2013) l’auront

compris : après avoir donné lieu à

Humans, une adaptation améri­

cano­britannique, voici une nou­

velle série qui s’en inspire. A son

tour, Better Than Us met en scène

un monde à peine futuriste dans

lequel l’humanoïde la plus so­

phistiquée (la splendide Arisa) va

fuir son commanditaire, le PDG

de la firme Chronos, et trouver re­

fuge chez une adorable petite

fille, qui vit avec son frère ado et

son père, Georgy. La série suivant

aussi bien la vie de cette tou­

chante famille, dorénavant aug­

mentée d’Arisa, que les agisse­

ments du PDG de Chronos, ou les

« coups » montés par un groupe

surnommé « les liquidateurs »,

opposé à ces robots qui ôtent tra­

vail et pouvoir aux humains.

Sans du tout révolutionner le

genre, évitant même de s’engager

dans un récit pluritemporel ou

labyrinthique à la façon de

Westworld, Better Than Us se veut

avant tout une série familiale, un

bon divertissement coloré de

science­fiction, jamais une

dissertation ennuyeuse ou dés­

humanisée. Moins surprenante

que ne le fut Real Humans à son

époque, elle se suit malgré tout

avec intérêt et laisse pantois

quant à la capacité de l’actrice

principale (Paulina Andreeva) de

« se robotiser » (gestuelle légère­

ment raidie, mouvements im­

perceptiblement saccadés, im­

passibilité du visage...).

Difficile, en revanche, de quali­

fier Better Than Us de série russe,

si ce n’est au vu de son générique

qui prouve que ses créateurs et co­

médien(ne)s relèvent de cette na­

tionalité. Estampillée « Netflix

Original », Better Than Us, de par

sa mise en scène (architecture, dé­

cors extérieurs et intérieurs, cos­

tumes, etc.), aurait tout aussi bien

pu voir le jour dans n’importe

quel autre pays.

martine delahaye

Better Than Us, saisons 1 et 2,

série d’Andrey Junkovsky,

Aleksandr Dagan et Aleksandr

Kessel. Avec Paulina Andreeva,

Andrey Kryzhniy (Russie, 2018,

16 × 52 min).

Robotisation réussie pour Paulina Andreeva, qui interprète l’humanoïde Arisa. NETFLIX

A Hollywood, le virage numérique de l’été 1982

Jac et Johan reviennent sur plusieurs films dont « Mad Max 2 », « Rocky III », « E.T. », « Blade Runner », « Tron »...

ARTE

VENDREDI 6 - 23 H 05

DOCUMENTAIRE

I

l y a, dans l’histoire du cinéma,

des années qui importent plus

que d’autres. Pour rester dans

la stricte chronologie du cinéma

américain, on peut citer 1939, avec

Autant en emporte le vent et Le Ma­

gicien d’Oz ; 1969, avec Easy Rider,

symbole de l’émergence du nou­

vel Hollywood ; 1999, avec Eyes

Wide Shut, Fight Club et Dans la

peau de John Malkovich. S’instal­

lait alors une nouvelle génération

de réalisateurs, tandis que se con­

centrait un nombre inhabituel de

grands films.

Le documentaire de Jac et Johan

reprend le même principe, se con­

centrant sur l’année où sont appa­

rus Conan le Barbare, de John

Milius avec Arnold Schwarzeneg­

ger ; Blade Runner, de Ridley Scott ;

Rocky III, de Sylvester Stallone ;

Mad Max 2, de George Miller ;

Tron, de Steven Lisberger ; The

Thing, de John Carpenter ; et E.T.,

de Steven Spielberg.

S’il est regrettable que le docu­

mentaire balaye de manière aussi

sommaire la décennie 1970,

comme s’il s’agissait d’une quasi­

parenthèse dans le cinéma améri­

cain, quand c’est en réalité son âge

d’or, ou se perde dans de grossières

erreurs factuelles, comme l’argu­

ment selon lequel l’échec com­

mercial d’Apocalypse Now (1979)

aurait modifié les mentalités

quand le film de Francis Ford Cop­

pola, au contraire, s’est avéré un

succès fracassant, on ne peut que

noter la pertinence de se concen­

trer sur cet été 1982. Celui­ci mar­

que les prémices d’un cinéma nu­

mérique, exprimées dans Blade

Runner et, en particulier, dans

Tron, deux films quelque peu dé­

laissés par le public, très loin de

l’impact qu’ils auront plus tard, et

celles d’un cinéma du corps, body­

buildé, porté sur la stricte perfor­

mance physique, à l’opposé du vir­

tuel, avec l’installation au firma­

ment d’Arnold Schwarzenegger,

de Sylvester Stallone et de Mel

Gibson dans Mad Max 2.

L’extraordinaire réussite artisti­

que de The Thing, chef­d’œuvre

du cinéma d’horreur aux visées

métaphysiques, décrivant de

facto la fin du monde à travers

une invasion extraterrestre, entre

en collision avec la vision idylli­

que d’une banlieue américaine et

d’un aimable habitant d’une

autre planète dans le non moins

formidable E.T., qui, lui, rencon­

trera son public. Or, si cette ten­

sion de l’été 1982 s’est dissipée,

c’est bien un cinéma numérique,

le plus souvent infantile, qui s’est,

depuis, imposé à Hollywood.

samuel blumenfeld

Hollywood 1982. Un été

magique au cinéma, de Jac

et Johan (Fr., 2018, 52 min).

V O T R E

S O I R É E

T É L É

0123 est édité par la Société éditrice

du « Monde » SA. Durée de la société : 99 ans à

compter du 15 décembre 2000.

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