Le Monde - 30.08.2019

(Barré) #1

10 |france VENDREDI 30 AOÛT 2019


0123


Le coup de semonce des


indépendantistes corses


Corsica Libera, le mouvement de Jean­Guy
Talamoni, veut exproprier les « étrangers »
qui achètent un bien immobilier sur l’île

C’


est sous forme de tracts
distribués dans les rues
de l’île depuis lundi
26 août, et largement partagés
sur les réseaux sociaux, que la for­
mation indépendantiste Corsica
Libera met en garde les « étran­
gers à la Corse » désireux d’ache­
ter un bien immobilier sur le ter­
ritoire de la collectivité. Elle les in­
forme qu’« ils s’apprêtent à la fois
à faire une mauvaise action (...) et
une mauvaise affaire ».
« Nous prévenons solennelle­
ment les acheteurs étrangers à la
Corse : n’écoutez pas ceux qui vous
disent que l’acquisition est sûre en
l’état du cadre légal actuel », pour­
suit le mouvement du président
de l’Assemblée de Corse, Jean­
Guy Talamoni, car « nous engage­
rons dès que nous en aurons la
possibilité une démarche d’expro­
priation de tous les biens immobi­
liers acquis en Corse depuis le
24 avril 2014 par des personnes
physiques ou morales ne remplis­
sant pas les conditions posées par
la délibération de l’Assemblée de
Corse ». Un message clair à desti­
nation des « étrangers » : si vous
voulez acheter en Corse, c’est à
vos risques et périls.
Egalement ciblés par le tract in­
dépendantiste, les notaires et les
agents immobiliers qui prennent
part aux transactions : « Nous de­
mandons à l’ensemble des profes­
sionnels intervenant dans le sec­
teur de l’immobilier d’informer les
candidats acheteurs non résidents
du caractère extrêmement risqué
de l’acquisition projetée, et ce con­
formément à leur devoir de con­
seil. » Et de rappeler en bas de page


  • et en gras – que « cet avertisse­
    ment n’émane pas d’un mouve­
    ment politique d’opposition mais
    de l’une des deux composantes de
    l’actuelle majorité corse » pour en
    asseoir la « légitimité politique ».


Immobilier quasi-inaccessible
En lançant cette campagne, la for­
mation indépendantiste entend
montrer qu’elle ne renonce pas à
son objectif d’instaurer en Corse
un statut de résident. La date du
24 avril 2014 fait référence à l’adop­
tion par l’Assemblée de Corse, alors
présidée par le radical de gauche
Paul Giacobbi, d’une résolution en
ce sens. Le statut de résident réser­
vait l’acquisition de biens immo­
biliers en Corse aux personnes
nées en Corse, y ayant effectué leur
scolarité, y résidant depuis au
moins cinq ans en permanence,
ayant un parent ou un aïeul né ou
inhumé en Corse. Toute personne
ne remplissant pas au moins une
de ces conditions était écartée de
l’accession à la propriété.
Il s’agit là d’une revendication
portée de longue date par les in­
dépendantistes afin d’endiguer la
« colonisation de peuplement » –
une notion à forte connotation
idéologique – et de permettre aux
jeunes insulaires de pouvoir « vi­
vre et travailler au pays ». C’est
l’un des quatre piliers de l’alliance

électorale avec les autonomistes
de Femu a Corsica qui a porté les
nationalistes à la tête de la Collec­
tivité de Corse en décembre 2017.
Cependant, de même que le gou­
vernement de Manuel Valls
en 2014 avait rejeté cette délibéra­
tion, irrecevable sur le plan cons­
titutionnel, l’actuel exécutif y op­
pose un ferme refus. Lors de sa ve­
nue en Corse en février 2018, Em­
manuel Macron réaffirmait ainsi
que « la mise en œuvre d’un statut
de résident en Corse n’est pas la
bonne réponse aux problèmes im­
mobiliers de l’île ».
Cette question de la tension im­
mobilière en Corse et de la flam­
bée des prix est certes bien réelle.
Un récent rapport de l’Agence
d’aménagement durable, d’urba­
nisme et d’énergie de la Corse
présenté à l’Assemblée de Corse
en juillet montrait que le prix
moyen du mètre carré à bâtir
avait augmenté de 138 % dans l’île
entre 2006 et 2017 contre 68 % en
moyenne sur le territoire natio­
nal sur la même période, du fait,
notamment, d’un taux de rési­
dences secondaires qui atteint
47 %, soit le double de la
moyenne nationale.
La cherté de l’immobilier rend
aujourd’hui quasiment inaccessi­
ble l’accession à la propriété pour
une partie de la population insu­
laire dans certains secteurs, en
particulier dans les zones les plus
touristiques. Lors du débat à l’As­
semblée de Corse, le 26 juillet, le
terme d’« apartheid social » a
même été utilisé. Toutefois, con­
sidérant l’urgence d’agir, une
large partie des responsables poli­
tiques estime qu’il faut cesser de
brandir comme un totem un sta­
tut de résident inapplicable et
qu’il vaut mieux mettre en place
des solutions appropriées.
« Nous devons prendre des initia­
tives dès septembre, déclarait ainsi
le président du conseil exécutif,
l’autonomiste Gilles Simeoni,
mais il ne peut y avoir de réponse
unique. Il faut croiser et conjuguer
les différents dispositifs envisagea­
bles. » Une approche qui se veut
plus pragmatique. Alors que, à
l’approche des élections munici­
pales, les points de friction au sein
de l’alliance nationaliste se multi­
plient, cette campagne sur le sta­
tut de résident a aussi une visée
interne destinée à remobiliser les
militants indépendantistes.
patrick roger

Grève reconduite chez les pompiers


Prime de feu, lutte contre la « sursollicitation »... Les revendication des sapeurs­pompiers
n’ont pas changé depuis le début du mouvement qui sera prolongé jusqu’à fin octobre

L


a grève des sapeurs­pom­
piers entamée le 26 juin de­
vait s’achever samedi
31 août, elle se poursuivra jus­
qu’au 31 octobre. Les sept syndi­
cats (sur neuf) à l’origine du mou­
vement ont fait savoir, par un
courrier adressé le 20 août au mi­
nistre de l’intérieur, Christophe
Castaner, et publié mercredi
28 août, qu’il était reconduit pour
au moins deux mois, regrettant
un « déni de dialogue » de la part
du ministre de l’intérieur. Une
manifestation nationale pourrait
avoir lieu à l’automne, mais
aucune date n’a encore été fixée.
Les pompiers étant tenus d’as­
surer un service minimum, la
contestation s’est jusqu’à présent
matérialisée par des inscriptions
sur les casernes et les véhicules ou
le port de brassards lors des inter­
ventions, et n’a pas affecté les
opérations de secours. Le mouve­
ment a été suivi par 90 services
départementaux d’incendie et de
secours (SDIS) sur 100, selon les
syndicats. Christophe Castaner,
lui, a évoqué le chiffre de « 5 % » de
grévistes parmi les 40 500 pom­
piers professionnels de France.
Les revendications n’ont pas
changé : elles concernent essen­

tiellement le plan opérationnel –
la lutte contre la « sursollicita­
tion » –, le plan salarial – une reva­
lorisation de la prime de feu à hau­
teur des autres métiers à risques
(28 %, contre 19 % aujourd’hui) – et
le plan sécuritaire, alors que
120 faits de violences contre les
pompiers sont recensés chaque
mois, selon Beauvau.

« On manque de bras »
Sur ce dernier point, Christophe
Castaner a annoncé, le 23 juillet,
devant l’Assemblée nationale, que
les pompiers pourraient, dès le
mois de septembre, être équipés
de caméras­piétons, comme c’est
déjà parfois le cas au sein de la po­
lice. L’initiative divise : « Ça vaut le
coup de faire un test », selon Olivier
Richefou, président de la Confé­
rence nationale des SDIS, et repré­
sentant de l’Assemblée des dépar­
tements de France (ADF), lesquels
paient les salaires des pompiers.
« Cette histoire de caméras, c’est
un leurre, s’agace pour sa part An­
dré Goretti, président de la Fédé­
ration autonome des sapeurs­
pompiers professionnels (FA/
SPP), premier syndicat du métier.
On n’est pas là pour fliquer. Dans
certains endroits, la caméra risque

d’être plus contraignante qu’autre
chose et d’énerver les citoyens. »
Pour Sébastien Delavoux (CGT),
« c’est un vrai thème, mais ce n’est
pas le thème central ».
Sur les autres points, Christophe
Castaner renvoie les pompiers
vers les départements et les com­
munes, au motif que ce sont eux
qui les financent. « S’il n’y avait
que la question salariale, c’est ef­
fectivement nous qui serions à la
manœuvre, mais il ne s’agit pas
que de ça, rappelle Olivier Riche­
fou. L’une des clés pour sortir de la
situation, c’est de faire en sorte que
les pompiers interviennent pour de
justes motifs, et non pour des mo­
tifs étrangers à ce pour quoi ils se
sont engagés. La demande princi­
pale, c’est de ne plus sortir pour

n’importe quoi. » « On a perdu en
effectifs et on a gagné en nombre
d’interventions, résume Sébastien
Delavoux. On manque de bras. »
Les pompiers plaident pour une
meilleure articulation avec le
SAMU, les ambulanciers, les poli­
ciers et les gendarmes, afin de ré­
duire le nombre d’interventions.
« La désorganisation actuelle est
préjudiciable au bon fonctionne­
ment des secours en France », re­
grette Olivier Richefou, qui ap­
pelle les ministères de l’intérieur
et de la santé à travailler sur la
mise en place d’un numéro uni­
que, le 112 : « Nous sommes l’un des
seuls pays d’Europe à ne pas
l’avoir. Il est temps que ces déci­
sions soient prises. »
En attendant, « les sapeurs­pom­
piers sont très remontés par l’ab­
sence de dialogue avec le minis­
tère de l’intérieur, déplore André
Goretti. Il n’y a eu aucune rencon­
tre malgré nos demandes. » Même
sentiment chez Sébastien Dela­
voux : « Castaner traite cette grève
comme un non­événement. » Le
ministre sera très attendu lors du
congrès annuel des sapeurs­
pompiers de France, à Vannes, du
18 au 21 septembre.
henri seckel

Antisémitisme : le passé


pas si lointain de Yann Moix


L’écrivain, qui a reconnu être l’auteur de dessins négationnistes publiés


lorsqu’il avait 21 ans, aurait fréquenté un proche de Faurisson jusqu’en 2013


U


n antisémitisme juvé­
nile, un péché de jeu­
nesse. C’est ainsi que
Yann Moix (51 ans)
qualifie ses errements négation­
nistes et antisémites, révélés par
L’Express en pleine promotion de
son nouveau roman, Orléans
(Grasset). Des caricatures commi­
ses à l’âge de 21 ans, illustrant des
pamphlets antisémites. « J’as­
sume. J’endosse tout. Ce que j’ai fait
à l’époque avec trois ou quatre
cons, on était des types complète­
ment paumés. J’écrivais, je dessi­
nais, je produisais de la merde. Ces
textes et ces dessins sont antisémi­
tes, mais je ne suis pas antisémite »,
a­t­il déclaré, mercredi 28 août, au
quotidien Libération. Une jeu­
nesse qui le hantait ; il savait
qu’elle pouvait resurgir.
Il y a quatre ans, contacté par Le
Monde dans le cadre d’un portrait
consacré à Yann Moix, Alexandre
Moix avait refusé de parler de son
frère, et s’était contenté de répon­
dre : « Je pense que quelqu’un
comme Marc­Edouard Nabe, qui l’a
très bien connu, pourrait vous don­
ner le “Rosebud” de Yann Moix. »

« Obsédé par les camps »
Marc­Edouard Nabe, sulfureux
écrivain­essayiste à succès des an­
nées 1980 et 1990, auteur pam­
phlétaire d’Au régal des vermines
(Barrault, 1985), se définit comme
« un combattant contre Israël ».
Aujourd’hui, Nabe suit l’affaire de
loin, depuis ses vacances en Grèce,
mais tient à préciser : « Dans mon
livre Les Porcs [auto­édition, 2017],
j’ai été le premier à dénoncer l’am­
bivalence de Moix et l’existence de
cette BD antisémite dont L’Express
a publié des extraits. Son frère,
Alexandre, m’en avait parlé. »
Dans Les Porcs, un chapitre en­
tier est consacré au sujet : « D’après
son frère toujours, Yann était de­
puis son adolescence obsédé par les
camps de concentration, le na­
zisme, la dictature, les juifs. (...) Il a
longtemps fait le rapport entre les
sévices que son père opérait sur lui

et ceux des nazis sur les juifs dans
les camps. Pas mieux pour exorci­
ser tout ça que de jouer au mini­
néonazi! »
C’est en 1997 que Nabe, alors au
faîte de sa notoriété, rencontre
Moix : « Moix a commencé par
m’envoyer des lettres d’admiration
et de fascination, raconte Nabe. Jus­
qu’à me comparer à Claude Fran­
çois, son autre idole. Il a toujours
été un opportuniste, comme me l’a
dit Thierry Ardisson, son futur em­
ployeur. Moix a consolidé tout ce
qu’il pouvait comme réseau afin
que les journalistes littéraires le
protègent en cas de coup dur. On va
maintenant voir ce qu’ils vont tous
faire. Moix veut se dégager de son
passé soi­disant sulfureux. Quand il
fréquentait certaines personnes... »
Comme Paul­Eric Blanrue, par
exemple, que Nabe lui présente
en 2001. Blanrue, 52 ans, est un
ancien professeur d’histoire, un
essayiste controversé et un mem­
bre du Front national dans les an­
nées 1980. En 2007, Yann Moix
préface un de ses ouvrages : Le
Monde contre soi : Anthologie des
propos contre les juifs, le judaïsme
et le sionisme. Le livre réédité


  • mais amputé de la préface de
    Moix – et vendu sur le site d’Alain
    Soral, essayiste d’extrême droite
    condamné en avril pour néga­
    tionnisme, sera interdit après dé­
    cision de justice.


En 2011, Blanrue, autoproclamé
militant radical de la liberté d’ex­
pression, réalise un entretien
filmé d’une heure trente avec Ro­
bert Faurisson, qui, jusqu’à sa
mort, en 2018, s’obstinera à nier
l’existence des chambres à gaz.
Blanrue a soutenu Faurisson lors
de son procès en 2009 en compa­
gnie de Dieudonné, polémiste
condamné à plusieurs reprises
pour antisémitisme.

« Folie complotiste »
Il y a quatre ans, dans « M Le ma­
gazine du Monde », Yann Moix as­
surait : « Avec Blanrue, on avait
deux sujets de conversation,
Guitry et les filles. On ne parlait ja­
mais politique. C’est un type très
drôle. Petit à petit, je l’ai vu s’enfon­
cer dans la folie complotiste. La
proximité de Blanrue et de Fauris­
son m’était totalement inconnue.
Totalement. C’est impensable.
L’antisémitisme est aux antipodes
de mon être. Je suis très proche d’Is­
raël. Je ne m’en suis jamais caché. »
Le 7 octobre 2011, à 16 h 22, pour­
tant, dans un mail adressé à Blan­
rue, Moix écrit : « On parlera de
ton documentaire, qui est vrai­
ment très bon. »
Blanrue assure aujourd’hui :
« Evidemment, Yann était au cou­
rant que j’étais proche de Fauris­
son. Il était aussi au courant du
film. C’est même lui qui en a trouvé
le titre, Un homme. » Blanrue
poursuit : « Il voulait aussi qu’on
fasse un livre ensemble pour ac­
compagner la sortie du film. Il vou­
lait que j’y joue le rôle de Faurisson,
dans le style de Robert Littell. Il a
cherché un éditeur, il devait en par­
ler à Philippe Sollers et il s’est dé­
gonflé. Mais soyons clairs : avec
moi, il n’a jamais été antisémite.
On n’a jamais parlé des camps de
la mort. Pas un mot sur le révision­
nisme. En revanche, il connaissait
très bien le sujet. Il était fasciné par
le fait que je voie Faurisson. Il était
fasciné quand j’y allais, quand
j’étais avec lui et quand j’en reve­
nais. Il fallait que je lui raconte. »

En 2010, une pétition contre la
loi Gayssot – réprimant les actes
racistes, antisémites ou xénopho­
bes –, qualifiée à l’époque par Le
Monde de « bottin mondain néga­
tionniste », circule.
La signature de Moix s’était re­
trouvée au côté de celle de Fauris­
son. A l’époque, l’écrivain se dé­
fend : « On m’a promis un Robert
(Badinter) mais, hélas, j’ai décou­
vert un tout autre Robert, in fine,
sur la liste : Faurisson! », écrit­il
sur son blog. La rupture avec
Blanrue date selon Moix de cette
époque. « C’est totalement faux,
contredit Blanrue. On s’est
brouillé un temps, on s’est un peu
moins côtoyé après la pétition,
mais on se voit encore jusqu’en
mai 2013. J’ai des centaines de
mails et de SMS qui en attestent. Il
m’abreuve de vidéos quand il
passe du temps en Corée du Nord.
La dernière fois, on s’est vus au
Royal Pereire [un restaurant pari­
sien]. Il avait une sale tête, pas
rasé, marqué. Je sentais qu’il y
avait un truc qui n’allait pas. Son
roman, Naissance [2013], à la ré­
daction duquel j’avais assisté,
étape par étape, j’en ai même écrit
cinquante pages, allait sortir. Il
m’annonce qu’il allait avoir le Re­
naudot. “Pour ça, je suis prêt à
tout, absolument tout”, a­t­il
ajouté. Et notamment à tourner le
dos à son passé. Je n’ai plus jamais
eu de nouvelles. »
Depuis le début de la polémi­
que, ses proches ne se sont pas
exprimés. Son ami, le philoso­
phe Bernard­Henri Lévy, que
Moix qualifiait, à 21 ans, de « phi­
losopheux coprophage et sodo­
mite sioniste au nez long, dont le
crâne n’a pas été rasé par les amis
d’Adolf, etc. », n’a pas souhaité
faire de commentaire : « J’y con­
sacrerai mon prochain “Bloc­no­
tes” dans Le Point. » Mercredi
28 août, Grasset, la maison d’édi­
tion de Yann Moix, nous a indi­
qué que l’écrivain ne souhaitait
pas répondre au Monde.
laurent telo

« Moix a
consolidé tout
ce qu’il pouvait
comme réseau,
afin que les
journalistes
littéraires le
protègent en cas
de coup dur »
MARC-ÉDOUARD NABE
pamphlétaire

Selon le ministère
de l’intérieur,
120 faits de
violences contre
les pompiers
sont recensés
chaque mois

E N T R E P R I S E S
Bruno Le Maire
demande un effort sur
les rémunérations
Le ministre de l’économie
a lancé un appel aux entre­
prises, mercredi 28 août,
afin qu’elles fassent « un ef­
fort sur les questions de rému­
nération et d’intéressement ».
Bruno Le Maire, qui s’expri­
mait lors des Rencontres des
entrepreneurs, organisées
par le Medef, a rappelé qu’il
avait « supprimé le forfait
de 20 % sur l’intéressement ».
« Je veux, a­t­il dit, que se mul­
tiplient dans les mois qui vien­
nent les accords d’intéresse­

ment. Les Français veulent
avoir un travail qui paie.
Et ils ont raison. »

F É M I N I C I D E
Une femme de 39 ans
tuée par son ancien
compagnon à Poitiers
Une mère de trois enfants
a été retrouvée morte mer­
credi 28 août, à son domicile
près de Poitiers (Vienne).
« La victime a été vraisembla­
blement tuée au fusil », a
indiqué le parquet. Son ex­
compagnon a été interpellé
et placé en garde à vue.
C’est le 99e féminicide depuis
le début de l’année. – (AFP.)

Pour le parti
indépendantiste,
c’est un moyen
de permettre aux
jeunes insulaires
de pouvoir
« vivre et travailler
au pays »
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