Le Soir Magazine Du 23 Août 2019

(Martin Jones) #1

Essai


Vousl’avezpeut-êtredéjàluouentendu :la
nouvelle BMW Série 1 commet le crime de
lèse-majesté (aux yeux des puristes) : pas-
ser de la propulsion à la traction! Pour les
profanes, ça signifie que ce ne sont plus les
roues arrière qui poussent la voiture – ce qui
rendait la Série 1 unique dans sa catégorie –
mais les roues avant qui la tirent. C’était déjà
le cas de certaines BMW du catalogue (X1,
X2, Série 2 Active Tourer), mais c’est plus
important ici car il s’agit pour la première
fois d’une « vraie voiture BMW ».
En quoi est-ce si important pour lesdits pu-
ristes? Le fait est que la propulsion procure
à une voiture un comportement plus sportif,
que revendique fièrement le constructeur. La
propulsion sur la Série 1, c’est donc fini, pour
la simple raison que par souci d’économie, la
nouvellegénérationutiliselaplateformede
Mini.
Avantdeparlerdeseffetsdecechangement
surlaconduite,parlonsdeseseffetssurles
aspectspratiquesdelavoiture.Etceseffets
sont positifs. Parce qu’il n’y a plus d’élé-
mentsmécaniquesà installerà l’arrière,on
récupère pas mal d’espace, tant pour le
coffrequepourlabanquette.LanouvelleSé-
rie 1 est donc vraiment plus accueillante
pourlespassagersarrièrequesadevancière,
etavec 380 litres(+20),lecoffreestaussi
plus « dans la norme », sans chercher à
battredesrecords.Bref,lanouvellegagneen
rationalitécequ’ellea perduenpassion.

COMMELES(MEILLEURES)
CONCURRENTES
Pour ce qui est du reste de l’habitacle, c’est
du BMW pur jus : qualité au top, très bonne
ergonomie des commandes, ambiance assez
sportive, niveau de contenu technologique
très élevé (du moins si on se lâche sur les
options)... En ça, rien à dire, le constructeur
est fidèle à lui-même.
Mais venons-en au fait : la Série 1 a-t-elle
perdu son âme? Clairement, en passant à la
« traction avant », oui, elle a perdu ce petit
quelque chose qui la rendait vraiment plus
spéciale que les autres en conduite sportive.
À la rigueur, les versions les plus puissantes
120d et M135i font illusion grâce à leur trans-
mission intégrale fournie d’office. Cela dit, la
nouvelle Série 1 est loin d’être une mauvaise

voiture.C’estmêmeuneexcellentetraction,
dont les conducteurs avertis pourront faire
gentiment dériver le train arrière avec un peu
de persuasion.
La petite « Béhemme » a aussi une chance :
les nouvelles générations des meilleures ri-
vales traction, Mercedes Classe A et... Ford
Focus, ont elles aussi perdu un peu de carac-
tère. La BMW est donc à un niveau compa-
rable à celui des versions « normales » de
ces modèles. En revanche, sur le plan du fun,
pas sûr que la M135i tienne la comparaison
avec la nouvelle Ford Focus ST, par exemple.
Proposée au lancement en deux versions es-
sence (118i 140 ch et M135i 306 ch) et trois
versions diesel (116d 116 ch, 118d 150 ch et
120d 190 ch), la nouvelle BMW Série 1 dé-
marre à 26.950 euros.
LaurentZilli

Parlez de la nouvelle Série 1 à un amoureux de BMW, et vous verrez les larmes couler sur ses joues.
Car pour la première fois, une automobile de la marque tourne le dos à ce qui faisait sa spécificité...

BMW Série 1 Révolution?


Les plus Lesmoins
Habitabilité et
coffre en progres-
sion
Performances à la
hauteur
Qualité irrépro-
chable
Style athlétique...

... mais pas dans la
finesse
Perte de saveur
indiscutable
Options innom-
brables

Moteur : 4 cyl. turbo diesel, 1.995 cm^3 ; 150 ch –
350 Nm. – Transmission : aux roues avant –
Boîte : manuelle 6 rapports – L/l/h (mm) :
4.319/1.799/1.434 – Poids à vide : 1.400 kg –
Volume du coffre : 380 – 1.200 l – Réservoir : 42 l


  • 0 à 100 km/h : 8,5 sec – Vitesse maxi : 218
    km/h – Conso mixte : 4,4 l/100 km – CO 2 : 116
    g/km – Prix : 29.400 €


LA BMW 118D EN BREF

Photos : BMW

44

Free download pdf