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« Sexe, drogue et... jazz »
LeS SenS de L’orientation
Luxure, colère, or-
gueil, gourman-
dise... Florian Royer
décline ces quatre
péchés capitaux
dans autant de numéros des Bad boys
du jazz sur France Musique. « Si on fai-
sait les good boys du jazz, on ne tiendrait
pas trente minutes », s’exclame le jeune
producteur de 28 ans — qui enchaîne
sa troisième saison sur l’antenne. L’oc-
casion d’entendre des disques rares et
des captations inédites dans une série
pour le moins originale. « J’ai la chance
de connaître des vieux collectionneurs
américains qui m’envoient des copies en
version mp3, explique-t-il modeste-
ment, comme Joe Bussard, qui a des
milliers de disques dans sa cave du Ma-
ryland. » Florian Royer apprécie la mu-
sique à la manière d’un orpailleur : pa-
tient, déterminé, érudit, il cherche
passionnément ses pépites dans les
alluvions du siècle passé.
Grand voyageur en quête de sons, il
a élu domicile en Amérique du Sud,
entre le Brésil et l’Argentine. Il rentre
deux mois par an à Paris l’été pour re-
joindre les studios de France Musique,
comme on revient au port les cales
chargées de trésors musicaux. Quant
au thème de ses recherches, le pro-
ducteur l’a choisi sans hésiter : « Les
bads boys, ça interpelle plus qu’un musi-
Morceaux de choix et anecdotes sulfureuses font revivre les filous qui ont
fait swinguer le xxe siècle. L’occasion d’exhumer des trésors musicaux.
Détective privé, danseuse de revue ou marionnettiste racontent
leurs parcours peu communs sur RFI. De quoi susciter des vocations?
u
Les bad boys
du jazz
Dimanche 19.00
France Musique
y
Dans la peau de...
du lundi
au vendredi
7.40 et 9.15
RFI
La rentrée scolaire
se profile, et avec
elle les premières
interrogations sur
l’orientation des ado-
lescents. Voici ve-
nue l’heure des brochures Onisep et
des salons de l’étudiant. Mais tous les
métiers n’y sont pas représentés, loin
s’en faut! Détective privé, barmaid,
vendeur de journaux à la criée, ma-
rionnettiste ou encore danseuse de
revue, ces métiers-là sont rarement
exposés. Allumez-donc RFI chaque
matin cette semaine et découvrez
LA REDIFF
Mes racines chrétiennes
France culture
Lundi 15 avril de l’an 2019 après
Jésus-Christ. Notre-Dame brûle,
et Thomas Guillaud-Bataille
est ému. Lui, l’athée paradoxal,
fils de parents communistes,
s’étonne de son admiration
pour Jésus, son amour de la Bible
et du blasphème. « Il m’arrive
parfois de douter de mon
absence totale de foi », confie-t-il.
Dans ce récit intime, drôle et
profond, diffusé dans l’émission
de création sonore L’expérience,
il remonte les traces de ses
racines familiales chrétiennes.
La réalisation est malicieuse
– on adore entendre John Lennon
répondre à des Je vous salue
Marie. Le documentariste termine
sa quête spirituelle par une
randonnée jusqu’au sanctuaire
de Notre-Dame-de-Montchamp,
dans la Drôme, accompagné
par son ancien chef de chœur
devenu prêtre. Au sommet,
instant de contemplation.
Thomas tend l’oreille à l’écoute
du bruit du monde et, peut-être,
d’une voix divine. Son ami
curé lui glisse : « Les racines,
si elles ressortent, t’es foutu. »
— E.R.
| Dimanche à 23h. 59 mn. Réalisation :
Véronique Samouiloff.
Quand l’athée fait face au doute.
San Francisco, 1921.
L’orchestre de
Joe « King » Oliver
avec, au centre,
Lil Hardin.
Du 24 au 30 août
cien qui sort du conservatoire de Berke-
ley! D’autant que les artistes de jazz
n’ont pas attendu le rock et certaine-
ment pas le rap pour cumuler les vices.
La musique des bas-fonds était souvent
jouée dans les ghettos et les maisons
closes, avec tous les abus à portée de
main : sexe, drogue, alcool et... jazz. »
Une série à consommer sans aucune
modération. — Carole Lefrançois
cinq parcours intrigants, mis en son
par Lucie Bouteloup, dans la série de
reportages Dans la peau de... Ces
petits portraits sonores, sur un fond
musical entraînant, vous feront dé-
couvrir l’envers du décor de profes-
sions méconnues, des blessures au
dos de la danseuse aux stratégies
commerciales du vendeur de jour-
naux à la criée. Une série délicieuse
et frénétique, qui stimulera l’imagi-
nation des adolescents, et pourquoi
pas celle de leurs parents.
— Matilde Meslin
| 5 x 3 mn.
Télérama 3632 21 / 08 / 19