64 t On aime un peu... y ... beaucoup u ... passionnément r ... pas du tout I Pas vu mais... faut voircâble | satellite
y 21.00 TV5 Monde DocumentaireLe Dernier Gaulois
| Documentaire-fiction de Samuel Tilman
(France, 2015) | 90 mn. Rediffusion.
Au-delà d’Astérix, que sait-on des Gaulois?
Grâce aux historiens et aux archéologues,
de plus en plus de choses, mais encore peu
diffusées. La vulgarisation de leurs tra-
vaux était alors le principal mérite de ce
film grand public, qui innove aussi sur
la forme. Aux prises de vues réelles se
mêlent, de façon très fluide, de nom-
breuses séquences en images de synthèse.u 22.4 0 Ciné+ Classic FilmLittle Big Man
| Film d’Arthur Penn (Little Big Man, USA, 1970)
| Scénario : Calder Willingham, d’après Thomas
Berger | 135 mn. VM | Avec Dustin Hoffman
(Jack Crabb), Faye Dunaway (Mme Pendrake).
| GenRe : WeSTeRn PiCAReSqUe.
Jack, 121 ans... veut corriger quelques
idées fausses sur l’Ouest. A 10 ans, il est
adopté par des Cheyennes. De retour
chez les Blancs, il découvre qu’il a du
talent pour manier les armes. Au moment
des guerres indiennes...
Arthur Penn revisite le western sur le
mode de la fresque picaresque, alternant
humour, lyrisme, ironie et drame, comme
pour dire qu’il est impossible d’avoir un
unique point de vue sur l’histoire du Far
West. Cest le cas du héros, dépassé par les
événements. Seules certitudes, l’horreur
de la guerre et la culpabilité de Custer— scènes qui, à l’époque du tournage, inter-
pellaient directement la présence améri-
caine au Vietnam. — Aurélien Ferenczi
Rediffusion : 27/8 à 13.30.y 20.50 Altice Studio FilmLes Proies
| Film de Sofia Coppola (The Beguiled, USA, 2017) | D’après Thomas Cullinan | 950 mn. VM. inédit
| Avec nicole Kidman (Martha Farnsworth), Colin Farrell (John McBurney), Kirsten Dunst (edwina),
elle Fanning (Alicia), Oona Laurence (Amy), Angourie Rice (Jane), Addison Riecke (Marie).
| GenRe : ReMAKe AU FéMinin.
Sur fond de Virginie profonde, en pleine guerre de Sécession, un soldat nordiste blessé
est recueilli et soigné dans un pensionnat de jeunes filles. La directrice Nicole Kidman,
propriétaire désargentée de cette ancienne plantation, se découvre aimantée par le
corps de l’ennemi alité, et elle n’est pas la seule... Impossible de résister à une compa-
raison entre Les Proies de Don Siegel 1 , sorti en 1971, et cette version récente de Sofia Cop-
pola — même si la cinéaste revendique plutôt une nouvelle adaptation du roman d’ori-
gine. Au-delà d’un scénario quasi identique, deux grandes différences rendent les films
complémentaires. Don Siegel s’identifiait à l’homme qui regarde les femmes, tandis que
Sofia Coppola endosse le point de vue de ses héroïnes sur l’intrus.
Mais le grand plaisir procuré par ces nouvelles Proies tient aux retrouvailles avec
une cinéaste remarquablement fidèle à ses obsessions et à son style. Ce pensionnat
de jeunes filles rappelle sans cesse le gynécée vaporeux de Virgin Suicides (2000),
l’actrice Kirsten Dunst assurant un trait d’union entre les deux. Reléguant à l’ar-
rière-plan la guerre, la réalisatrice assume son intérêt exclusif pour le dispositif éro-
tique : temps suspendu, nuage de convoitise autour du lit du blessé, rivalités libidi-
neuses... Si la loi du désir s’avère cruelle pour ces dames (une seule exceptée), le
rapport de force leur reste largement favorable. Sofia Coppola n’est pas ouverte-
ment féministe, mais elle montre des héroïnes endurantes et finalement solidaires.
Des femmes insatisfaites, mais puissantes. — Louis Guichard
1 Diffusé sur OCS Géants, mardi à 22h05.
Rediffusions : 2/9 à 19.15, 4/9 à 1.10.t 18.45 Histoire DocumentaireAlliés et nazis
sous amphétamines
| Documentaire de Steve Hoggard (USA, 2018)
| 55 mn. inédit.
Pervitine pour les uns, benzédrine pour
les autres... Lors du conflit de 1939-1945,
les Allemands comme les Alliés ont en-
voyé leurs troupes au combat en les ga-
vant d’amphétamines. Pour anéantir leur
peur, aiguiser leur concentration, décu-
pler leur agressivité, les tenir éveillées
plusieurs jours d’affilée. Avec, pour effet
secondaire, un sentiment de toute-puis-
sance qui pouvait pousser à des actions ir-
rationnelles et suicidaires...
Que les puissances de l’Axe aient usé
de ces substances psychotropes dès le dé-
but de la guerre, la chose était connue, no-
tamment pour les kamikazes japonais.
C’est sous influence chimique que les na-
zis ont conquis la Pologne, envahi la
France, bombardé l’Angleterre. La per-
vitine, aux yeux du Führer — qui en était
lui-même friand —, était une technologie
de guerre comme une autre. Mais le mé-
rite de ce doc est surtout de rappeler que
les Anglais, eux aussi, ont combattu « sous
amphés ». Sitôt Churchill a-t-il eu vent des
pratiques de l’ennemi qu’une course aux
armes pharmacologiques s’est engagée
entre les belligérants. Ces drogues ont-
elles pour autant infléchi le cours de l’his-
toire? Le film, sur ce point, est plus évasif.
James Holland, l’historien qui mène l’en-
quête, multiplie à l’écran des expériences
douteuses (crapahuter avec 30 kilos de
barda sur le dos, rejouer une attaque de
char...) aux conclusions peu convain-
cantes. Et au prix de mises en scène qui,
loin d’alléger la narration, peuvent agacer.— Sébastien Porte
Rediffusion : 29/8 à 23.50.UNIVERSAL/AmERIcANz OEtROPE/FR PROdUctIONSL’effet de surprise passé (il sera moin dre
pour les habitués de l’esthétique des jeux
vidéo), on suit avec intérêt l’histoire d’Apa-
tor, riche aristocrate du peuple éduen qui,
après avoir commercé avec les Romains, va
devoir les combattre. Dilemmes moraux,
déchirements familiaux, batailles san-
glantes : quasi shakespearien, le récit tient
en haleine sans rien sacrifier à la rigueur
historique, à quelques concessions près
(tout le monde y parle le français moderne),
et révèle une civilisation fascinante.
— Vincent Arquillière
Rediffusion : 30/8 à 14.00.Sofia Coppola
endosse le point
de vue des héroïnes,
alors que Don Siegel
avait fait de Clint
Eastwood la seule
et unique proie
de ce gynécée
désirant.Télérama 3632 21 / 08 / 19