Télérama Magazine N°3632 Du 24 Août 2019

(coco) #1
lundi

70 t On aime un peu... y ... beaucoup u ... passionnément r ... pas du tout I Pas vu mais... faut voir


tnt


t 21.05 France 2 Série

A l’intérieur


| Minisérie créée par Jeanne Le Guillou et Bruno Dega (1 et 2/6, Fr, 2018)
| Réalisation : Vincent Lannoo | 2 × 55 mn. Inédit | Avec Noémie Schmidt,
Hippolyte Girardot, Judith El Zein, Samuel Theis, Béatrice Dalle,
Emilie Dequenne, Florence Thomassin, Mylène Demongeot,
Grégoire Leprince-Ringuet, Fleur Geffrier, Achille Ridolfi.
Première grosse enquête pour la jeune lieutenante Angèle
Maury à l’intérieur d’un cossu nid de coucous. Elle va devoir
sonder des esprits troublés... ou au contraire froidement calcu-
lateurs, pour découvrir qui, dans la clinique psychiatrique des
époux Santi, a pu tuer une jeune patiente et lui arracher le cœur.
Toutes les pathologies cohabitent dans l’établissement tenu par
ce couple que des intérêts opaques unissent autant que des ran-
cœurs le divisent. Et, bientôt, Angèle ne sait plus à quelle
« normalité » se vouer...
Le charme confondant de l’héroïne, le casting malin (Flo-
rence Thomassin en érotomane explosive, Hippolyte Girardot
en psy doucereusement inquiétant, Béatrice Dalle en flic mono-
lithique...), les non-dits qui plombent les regards, les rumeurs
qui rampent dans les couloirs impriment une atmosphère singu-
lière au prologue de cette minisérie ; donnant envie de pousser à
nouveau la porte de la grande demeure-prison et de percer, plus
que le mystère du meurtre, les secrets des accidentés de la vie qui
y ont échoué. — Sophie Berthier
Suite lundi prochain.

t 21.05 W9 Film

Les Mondes de Ralph


| Film d’animation de Rich Moore (Wreck-it Ralph,
USA, 2012) | Scénario : Phil Johnston | 115 mn. VM.
| GENRE : VIDéoLUDIqUE.
Dans Toy Story, les jouets prenaient vie.
Ce nouveau Disney visite le même fan-
tasme en version high-tech. Ici, dans une
salle d’arcade, après la fermeture, ce sont
des personnages de jeux vidéo qui se ba-
ladent d’un univers à l’autre en circulant
dans les câbles électriques entre leurs
consoles respectives. L’idée est prétexte à
toutes les fantaisies visuelles, du bon
vieux casse-briques jusqu’au jeu sophisti-
qué en 3D. Le Ralph du titre appartient
plutôt à la catégorie « vintage ». Dans son
jeu à lui, depuis toujours, il est la grosse
brute, l’ennemi qui démolit tout. Sa théra-
pie de groupe, avec d’autres « méchants »
numériques (dont l’un des « fantômes » de
Pac-Man !), ne suffit plus : Ralph a des états
d’âme, il veut qu’on l’aime enfin...
Le scénario fourmille de trouvailles co-
miques : cette « gare centrale » nichée...
dans une multiprise, ces personnages
« débranchés » qui vivotent en faisant la
manche... Durant une bonne heure, le
film, avec ses gags et ses jolies surprises,
devrait réjouir autant les ( jeunes) parents
— anciens « gamers » nostalgiques ou tou-
jours pratiquants — que leur progéniture.
— Cécile Mury

t 23.35 France 3 Documentaire

La Parole contre l’oubli


| Documentaire de Réjane Varrod (France, 2019)
| 50 mn. Inédit.
« Est-ce que quand on a la maladie d’Alzhei-
mer, on raisonne mal? » La petite assem-
blée chenue autour du psychologue
marque un temps d’arrêt. « Oh non! » Les
membres de ce groupe de parole parisien
en sont persuadés : la maladie n’altère pas
la réflexion, elle occasionne seulement un
« défaut d’enregistrement »... Certains par-
viennent à en plaisanter, tel ce vieux mon-
sieur qui s’amuse de ne plus se souvenir
du début d’un article quand il arrive au
bout. D’autres, non. Brushing et rouge à
lèvres impeccables, une dame avoue qu’il
lui suffit d’une phrase pour constater sa
déroute. « Si au moins je ne me rendais pas
compte. Mais je me rends compte... » Ni la
tristesse ni la peur ne semblent pourtant
avoir de place dans leurs esprits. Faut-il y
voir un effet de la maladie, qui escamote
les attentions et plonge soudainement les
regards dans un ailleurs insondable? A
moins qu’il s’agisse d’une conséquence
des traitements destinés à apaiser les an-
goisses? On ne le saura pas. Aux cruels
éclairs de lucidité (« Je fais pauv’ con à la
maison », assure Simon) succèdent des
observations apaisées, l’expression de
joies simples — que le psy joyeux survalo-
rise. Résignés mais sereins, ces échanges
laissent un poil mélancolique, mais aussi
un peu sur sa faim. — Aude Dassonville

Gilles

scarella-France TélévisiOns-elzévir Films

| cOlumbia Pic

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TiOn-Ge

OFFrey-Ka

Te Pr

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TiOns

Pyrénées d’or
et Prix du public
au dernier festival
de Luchon.

Télérama 3632 21 / 08 / 19
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