79mardi 27
t 21.05 France 2 MagazineLa fabuleuse histoire
De l’école
| Présentation : Stéphane Bern (France, 2019)
| 135 mn. Inédit | Invités : Jarry, Charlotte
de Turckheim, Jamy Gourmaud, Angelina.
Exit les figures royales favorites de Sté-
phane Bern. Ce soir, place aux beuveries
des « Sorbonnards » dans un sujet autre-
ment plus républicain : l’école. Des ate-
liers médiévaux de taille de pierre à l’éta-
blissement scolaire sous la iiie République,
en passant par les salons de gentils-
hommes, ce divertissement tout en cos-
tumes et décors d’époque se veut aussi ex-
haustif que superficiel. Pourtant, les récits
pertinents de spécialistes apportent une
réelle consistance au propos et s’opère en
cours d’émission une efficace déconstruc-
tion des mythes : non seulement ce sacré
Charlemagne n’a pas inventé l’école, mais
il était analphabète ; et avant de devenir
une université prestigieuse, la Sorbonne
faisait office d’auberge de jeunesse.
Contre toute attente, cette énième plon-
gée dans l’histoire made in service public
s’avère également cocasse. L’animateur
délaisse les plans face caméra au profit
d’invités sympathiques. « Les gens sont
assez mal habillés », constate l’humoriste
Jarry devant les apprentis tailleurs de
pierre, confirmant qu’il est possible de rire
franchement devant une émission de
Stéphane Bern. — Julie Lassale
Suivi de la rediffusion de La fabuleuse histoire
de l’hygiène et de la beauté.u 20.50 Arte DocumentaireCorleone, le parrain des parrains
| Documentaire de Mosco Levi Boucault (1 et 2/2, France, 2019) | 2 × 80 mn. Inédit.
Natif du village sicilien de Corleone, berceau historique de Cosa Nostra, Totò Riina, fils
de paysan, a 26 ans lorsqu’il prête allégeance à l’organisation mafieuse. Au fil du temps,
il va s’imposer comme « le parrain des parrains ». Surnommé le fauve pour sa cruauté,
l’homme, quand il ne tue pas lui-même, fait exécuter des centaines de personnes, dont
de nombreux représentants de l’Etat.
Cherchant à déboulonner le mythe romanesque des hommes d’honneur de la mafia
(nourri par le cinéma...), le film retrace le parcours de ce tyran bestial. Pour comprendre
la montée en puissance du « capo dei capi », le réalisateur a confronté deux types de
témoignages — en plus d’archives uniques. Il donne la parole aux « voix de l’extérieur » :
magistrats — à commencer par le procureur Giuseppe Ayala en charge du Maxi-Procès
de Palerme, en 1986 et 1987 —, policiers ou encore journalistes. En contrechamp, il inter-
roge les « voix de l’intérieur » : ceux qui ont côtoyé Totò Riina, hommes de main au-
jourd’hui « repentis », en liberté sous de nouvelles identités ou en prison. C’est grâce à
ces récits inédits et stupéfiants (tel celui de Giovanni Brusca, l’homme qui pulvérisa l’es-
corte du juge Falcone sur une autoroute) que se construit, scène après scène, le portrait
en creux de Totò Riina, chef sanguinaire sans égal. Une tragédie shakespearienne en
deux actes sur le destin d’un enragé de pouvoir. — Emmanuelle Skyvington
Thema : Suivi des documentaires Selfie, avoir 16 ans à Naples (lire page de gauche)
et Le Poison de la Mafia et la loi du silence.
Lire page 47.t 20.50 TF1 Séries Films FilmLa Vengeance d’une blonde
t 20.50 LCP DocumentaireLa Fiancée du Nil
| Documentaire d’Edouard Mills-Affif et Sherif
El Ramly (France, 2015) | 70 mn. Rediffusion.
Sherif vit en France. En visite en Egypte, il
apprend que sa jeune cousine vient de se
fiancer à un inconnu, et que le mariage au-
ra lieu dans deux mois. Auparavant, elle a
été fiancée, trois ans durant, à son cousin
dont elle était très éprise. Sherif, qui a dû
autrefois renoncer à une fille qui ne plai-
sait pas à son père, décide de jouer les jus-
ticiers, rêvant, au nom de l’amour, d’an-
nuler le mariage et de restaurer la relation
entre Heba et Ahmed. Pas toujours avec le
plus grand tact. Or cette histoire n’est pas
aussi simple qu’elle le paraît...
Il faut passer outre le doublage, très
agaçant, pour se plonger au cœur de
cette famille égyptienne dans laquelle
les parents doivent, quoi qu’il arrive,
avoir le dernier mot. On doit notamment
cette immersion à l’implication de Sherif,
qui a coécrit ce film. Les échanges sont
tellement vifs et naturels que l’on se croi-
rait dans un numéro du magazine Strip-
tease. Avec, parfois, le malaise de se sen-
tir de trop, comme lorsque Ahmed
déclare à son oncle que Heba n’est plus
vierge et qu’elle n’est donc « plus bonne
pour personne ». — Juliette Warlop
Rediffusion : 3/9 à 23.30.MagnÈto Presse
| MeMento/
arte 2018
Il n’y a qu’une seule
façon de régner sur
la Mafia : la terreur.
Portrait de Totò Riina,
expert en la matière,
« un pur criminel ».| Film de Jeannot Szwarc (Fr, 1994) | 95 mn
| Avec Marie-Anne Chazel, Christian Clavier,
Thierry Lhermitte, Clémentine Célarié.
| GEnRE : CoMéDIE CAThoDIquE.
Un journaliste a tapé dans l’œil de la direc-
trice de l’information d’une chaîne privée,
qui lui confie une enquête brûlante sur
des ter ro ristes. Pris par l’obsession de
l’Audimat et les avances de sa supé rieure,celui-ci délaisse son épouse... La satire du
petit écran n’est pas féroce : il y a juste un
peu de PPDA dans le personnage de Cla-
vier, et de Patrick Sabatier dans l’anima-
teur de jeux débiles qu’interprète Thierry
Lhermitte. Mais, si l’on reste sur le terrain
balisé du marivau dage remis au goût du
jour, on sourit à ces aventures catho-
diques outrancières. — Aurélien FerencziTélérama 3632 21 / 08 / 19