La grande actu La grande actu
12 La Revue nationale de la chasse - No 864 septembre 2019
La grande actu
J
acques Dupont ne mâche pas ses
mots dans Le Point. En cause, EDF
qui souhaite implanter des éoliennes
sur la rive droite de la Gironde en zone
protégée, dans un des premiers cou-
loirs d’oiseaux migra-
teurs d’Europe : « Après
avoir, au nom du progrès
et du bien-être pour tous,
construit une centrale nu-
cléaire non loin de la ci-
tadelle de Blaye, classée
au patrimoine mondial
de l’Unesco, EDF, au nom
d’une tardive conversionécologique, veut en toute discrétion éri-
ger 30 à 40 éoliennes “plus” (180 m de
haut) sur la rive droite de l’estuaire de la
Gironde. Une vitrine formidable pour EDF
(rebaptisée pour ces opérations EDF-R,
comme renouvelable), qui
mettrait en évidence, avec
l’ancien (le nucléaire) et le
nouveau (les éoliennes),
son inaltérable capacité à
détruire les paysages. Sans
compter les dégâts an-
nexes : baisse de la fréquen-
tation touristique et chute
des prix de l’immobilier. »Les “Canards” en parlent
Éoliennes : le scandale du Blayais
Grands prédateurs
Enfin de meilleures
indemnisations?
Un nouveau dispositif d’indem-
nisation unifié pour les dom-
mages dus aux grands prédateurs
a été mis en place par Élisabeth
Borne, ministre de la Transition
écologique et solidaire, et Didier
Guillaume, ministre de l’Agri-
culture et de l’Alimentation. Ce
dispositif s’inscrit dans le cadre
du plan national d’actions Loups
et activités pastorales, présenté
en février 2018, et de la feuille
de route Pastoralisme et ours de
juin dernier. Ce qui change : un
barème unique pour tous les dé-
gâts, quel que soit le prédateur
(loup, ours, lynx) fixé sur le plus
élevé des trois anciens disposi-
tifs d’indemnisation. Toutes les
pertes directes de troupeaux tuéslors d’une attaque, les animaux
disparus, ainsi que les dommages
indirects consécutifs à une at-
taque, comme une perte de poids
ou une perte de lactation liée au
stress, seront indemnisées.
En revanche, dans les terri-
toires où la prédation du loup
ou de l’ours est constatée de-
puis deux ans au moins, les
éleveurs doivent avoir installé
des moyens de protection,
clôtures, chien de protection
ou présence d’un berger, pour
être indemnisés au-delà de la
troisième attaque sur les trou-
peaux d’ovins et de caprins au
cours d’une année, sauf si le trou-
peau a été reconnu comme non-
protégeable. ◆B. BellonLa Fédération nationale des chasseurs (FNC) a porté plainte
contre l’enseigne Système U. Cette décision fait suite à la dé-
mission début juillet d’un couple de gérants d’un magasin
Super U de l’Arbresle (69), qui avaient publié des photos de
safari. Cela avait provoqué un flot d’insultes sur les réseaux
sociaux. Pour Dominique Schelcher, PDG de Système U,
« cette procédure s’imposait pour protéger l’enseigne ». Un
communiqué a annoncé que les deux gérants quittaient avec
effet immédiat leur fonction, l’enseigne se disant opposée à
des activités privées de safari de chasse par ses associés ».Scandaleux
Le mauvais Système U
“
Je suis choqué que l’on puisse
détruire la vie de quelqu’un, juste
parce que l’on n’accepte pas l’activité
légale qu’il pratique...^
”Willy Schraen, président de la FNCIl ose le dire
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C’est une victoire pour la biodiversité. Le
Conseil d’État a annulé plusieurs dispositions
de l’arrêté interministériel du 4 mai 2017 re-
latif aux conditions générales d’utilisation
des pesticides, ainsi qu’aux conditions par-
ticulières destinées à limiter les pollutions
ponctuelles et à protéger les points d’eau par
l’établissement de zones non traitées. Cette
décision du 26 juin a été prise au motif que
ces dispositions ne protègent pas suffisam-
ment la santé publique et l’environnement.
En effet, l’arrêté ne prévoit aucune mesure
générale destinée à protéger les riverains des
zones agricoles, et ne cible pas le risque de
pollution, notamment par ruissellement, des
eaux de surface en dehors du site traité.Pesticides
Annulation du
Conseil d’État