130 La Revue nationale de la chasse - No 864 septembre 2019
L
’
heure de l’ouverture gé-
nérale ne va pas tarder à
sonner pour sortir notre
fidèle partenaire de sa
douce oisiveté. Pour autant, com-
bien de chasseurs se font-ils intérieu-
rement ou pas, au bout de seulement
une heure de chasse, le reproche de
ne pas avoir préparé leur chien en
amont de ce “coup de feu”? Alors si
nous voulons être un bon maître et
un fin chasseur, il nous reste juste le
temps de vérifier si notre fidèle com-
plice des futures fortunes, bonnes
ou mauvaises, est prêt à donner le
meilleur de lui-même.
Une alimentation contrôlée
et une bonne marche
D’abord, l’arrêt de la saison de chasse
précédente l’a probablement conduit
à un repos forcé, qui a provoqué un
certain dérèglement de ses organes
digestifs, ainsi qu’une augmentation
d’environ un quart de son poids. Il
faut donc lui rendre “son poids de
vol”, comme disent nos confrères fau-
conniers. Mais il est trop tard pour lui
infliger un jeûne qui mettrait beau-
coup de temps à lui faire perdre ses
kilos en trop et aurait surtout pour
effet de l’affaiblir. Mieux vaut donc
vérifier la valeur nutritionnelle de ses
repas. Sans succomber à la tentation
Permis en poche, nous allons bientôt siffler notre chien et lui ouvrir
en grand les portes de la saison de chasse. Comment réagira-t-il? Texte et photos Claude Rossignol
des gammes diététiques, les aliments
composés classiques simplifient le ra-
tionnement grâce à leur valeur nutri-
tionnelle constante. C’est l’occasion
de rappeler qu’il est également inutile
de s’inspirer des coureurs du dernier
Tour de France et de le gaver de pâtes.
Car si elles peuvent compléter une
viande grasse, comme l’agneau, une
trop forte proportion dans sa ration
quotidienne ne nourrit pas le chien et
peut au contraire entraîner une into-
lérance au gluten. De plus, elles n’ont
nullement le même effet que sur un
humain, puisque son “peps”, son flux
énergétique, le chien le trouve tout
simplement dans les matières grasses.
Sur le plan physique, le meilleur
exercice à la portée de tout pro-
priétaire de chien, demeure une
marche à un bon pas avec son chien
en laisse. Au début, cinq à dix mi-
nutes suffisent. Ensuite le trajet est
allongé à mesure que sa condition
physique s’améliore. Un parcours té-
moin offre la possibilité de contrôler
l’efficacité de l’entraînement à inter-
valles réguliers de quelques jours.
Sans jouer au docteur vétérinaire,
plusieurs techniques simples per-
mettent d’apprécier à la fois l’amé-
lioration recherchée et l’efficacité
de l’entraînement, au travers de
données assez précises. Ainsi la fré-
quence cardiaque moyenne pour
un chien de chasse est estimée à
Chien Pratique
Pour travailler le
rappel, dans un
premier temps,
il faut faire
asseoir votre
chien, puis
l’attirer à soi en
prononçant son
nom.
Est-il prêt
une nouvelle saison?
pour
“
Pour commencer,
un peu de marche au
pied sans laisse est
efficace, en n’oubliant
pas de faire marcher
le chien à votre gauche
par sécurité.
”