La sécurité à l’honneur
La dernière réforme de l’examen du
permis de chasser est assez récente
et – en dehors du regroupement
des parties pratiques, puis théo-
riques sur la même journée pour
des raisons de commodité – elle s’est
attachée à modifier le nombre de
questions et leur orientation. La
cession théorique est ainsi passée
de 21 questions jusqu’alors à seule-
ment 10 questions. La sécurité en
est devenue la colonne vertébrale
et la raison d’être. D’ailleurs, 21 des
25 points nécessaires à l’obtention
du permis (sur 31 points au total)
s’obtiennent lors des épreuves pra-
tiques qui concernent exclusive-
ment la sécurité et la manipulation
des armes sur le terrain, à proxi-
mité du véhicule ou en situation
de chasse. Les questions théoriques
ont trait par ailleurs à la législation
et la connaissance de la faune, ces
dernières n’étant cependant plus éli-
minatoires. L’ignorance du nombre
d’œufs que peut pondre une perdrix
grise n’est donc plus susceptible de
vous priver du permis de chasser.
Certains s’en frottent les mains, à
commencer par les fédérations de
chasse qui voient en chaque préten-
dant au permis un potentiel futur
adhérent et donc contributeur. Pour
d’autre, ce manque d’exigence est
un problème qui est loin d’être
anecdotique.
Certes, personne ne peut nier la né-
cessité d’accorder une grande impor-
tance à la sécurité, qui est un élément
crucial dès lors que notre activité
implique l’usage d’armes à feu. Le
maniement des fusils semi-automa-
tiques particulièrement accidento-
gènes dans le cadre des épreuves pra-
tiques fait ainsi partie des récentes
adaptations dont il faut se réjouir.
Mais minimiser le poids des autres
dimensions de la chasse pose ques-
tion. D’ailleurs, pour certains, même
l’aspect sécuritaire n’est pas poussé
à son maximum en ne prenant pas
en compte l’habilité au tir dans les
épreuves pratiques comme cela se
pratique dans d’autres pays comme
l’Allemagne, la Belgique ou encore
la Suède. Une habilité au tir qui a
pourtant des vertus éthiques, selon
Marc, chasseur de grand gibier dans
les Ardennes : « Le manque d’en-
traînement de nombreux tireurs,
des jeunes comme des chasseurs de
longue date, se traduit par des résul-
tats très irréguliers à la chasse et des
blessures fréquentes sur le gibier mais
ce manque de pratique peut aussi
s’avérer dangereux ». Il s’interroge :
« Si l’importance de l’habileté au tir
et le besoin de s’entraîner régu-
Les candidats
au permis de
chasser sont en
majorité des
jeunes. Tout
comme pour
le permis de
conduire,
ils ont très peu
d'expérience sur
le terrain.
Le permis de chasser de ses débuts à nos jours
1844 : Le permis de chasse
est créé. Il est délivré sans
examen
1975 : Un examen avec une
seule épreuve théorique est
instauré et entre en vigueur
en 1976.
1989 : L’examen reste
théorique, mais une
formation pratique préalable
avec attestation doit être
suivie obligatoirement par
les candidats.
1994 : L’examen du permis
de chasser s’informatise.
2000 : Adoption de
l’épreuve pratique
(moratoire en 2002 et
formule allégée en 2003
finalement appliquée en
2004) et mise en place de
procédures éliminatoires
dans les épreuves
théoriques et pratiques.
2014 : Dernières réformes
de l’examen du permis de
chasser
...
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