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qui nous fait comprendre la charge symbolique de cette
boisson. Parmi toutes les marques, Havana Club domine très
largement le marché. Rien qu’à La Havane, le rhum Havana
Club coule à flots toute la journée, notamment à El Floridita et
à la Bodeguita del Medio, deux lieux emblématiques, célèbres
pour avoir été fréquentés par Hemingway. Du midi jusqu’à
tard le soir, des hordes de touristes se pressent pour y déguster
des cocktails, sans souci de l’heure ni de la chaleur ambiante.
Alors on s’y est mis aussi.Daïquiri vs mojito
À 14 heures, nous sommes devant un daïquiri, mélange de
rhum, jus de citron vert et sucre ainsi que quelques gouttes
d’alcool de cerise qui font toute la subtilité de ce cocktail. En
le dégustant, on comprend pourquoi ce bar est devenu une
institution. Dans le verre, c’est un équilibre parfait d’acidité
et de sucre, de fraîcheur et d’alcool. À 16 heures, place au
mojito, composé de rhum, eau gazeuse, citron vert et menthe.
Le cantinero (« barman ») enchaîne des dizaines de mojitos.
En entamant la bouteille de rhum, il verse systématiquement
quelques gouttes sur le sol pour les saints. Un flux ininter-CREVETTES À L’AIL
Relevé
Préparation : 10 min. Repos : 20 min.
Cuisson : 3 min. Pour 4 personnes :
n400 g de crevettes crues, décortiquées
n4 gousses d’ail n2 citrons verts
n1 banane plantain n1/4 de concombre
n1 tomate n1/4 de chou blanc n60 g de
beurre n1 bain de friture nSel- Râpez le chou blanc, taillez le
concombre en fines tranches et la tomate
en quartiers. Réservez. Pelez et râpez les
gousses d’ail. Pressez les citrons. Faites
mariner 20 min les crevettes avec l’ail et
le jus des citrons verts. - Pelez et taillez la banane plantain en
fines tranches avec une mandoline ou un
couteau bien aiguisé. Faites-les frire
dans un bain d’huile bien chaud : elles
doivent être dorées et croustillantes.
Salez et réservez. - Faites fondre le beurre dans une poêle
et saisissez les crevettes avec la
marinade, pendant 3 min en remuant. - Salez et dégustez avec les crudités et
les chips de banane plantain.
Notre conseil vin : un vacqueyras blanc.
Une recette du restaurant Loco por Cuba.
rompu de personnes se presse dans ce bar comme pour un
pèlerinage. Sur le trottoir comme à l’intérieur, on boit des
mojitos sur des airs cubains joués par un groupe. Dans les
rues de la vieille ville, tout autant que dans Centro Habana,
un quartier mitoyen et moins touristique, les mêmes scènes
se reproduisent. On danse, on boit, on vit. La Havane donne
parfois une impression de fin du monde. Les anciens palais,
assaillis par la végétation, sont rafistolés et habités par la classe
moyenne. Les habitants conversent d’une fenêtre à l’autre, des
seaux sont descendus directement des balcons pour remon-
ter pleins de victuailles, et des familles entières avalent des
assiettes de spaghettis assises à même le trottoir. C’est à la
fois grouillant et fascinant sans que jamais le moindre senti-
ment d’insécurité ne surgisse, de jour comme de nuit. Cuba
est probablement le pays du continent américain le plus sûr.
Les entreprises privées sont à présent autorisées, et La Havane,
comme le reste de l’île, a vu se développer les casas particulares,
semblables à des maisons d’hôtes, ainsi que les paladares, res-
taurants privés. Sur la route qui nous conduit dans la vallée de
Viñales, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco pour ses
paysages spectaculaires où se dressent les mogotes, géants255-Cuba-BAT K.indd 108 05/04/2019 11:56