WINGMAN
L’art
de la
questionN
e pas oublier Michel Serres, car il
nous laisse une manière de penser
en posant des questions qui ont fait
toute son originalité, nous encourageant
ainsi à faire comme lui. Et ce qui est
actuel, c’est sa fin mais pas sa manière
de s’interroger. De sorte que l’auteur
nous laisse de quoi nous alimenter en
références, ce qui permet de perpétuelles
interrogations quant à l’amélioration
du monde. Sa mort n’est pas tragique
tant que les générations présentes
et à venir sauront qu’il a existé. L’utile
ici est de voir comment il peut devenir
un objet sachant qu’il fut une personne.
Le rappel est donc de rigueur
contrairement à l’oubli.LA PAROLE AUX LECTEURSCourrier
À PROPOS
DU N° 131
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[email protected]SUR
L’HOMMAGE
À MICHEL
SERRESLIBERTÉ
En salles le 4/
Dans un XVIIIe siècle fantasmé et libertin, le film d’Albert Serra
explore les délices et les tourments du désir.
Avec Helmut Berger et Marc Susini (lire p. 91).
30 invitations à retirer sur philomag.com/liberteserraLOVELESS
Caluire-et-Cuire (69)
Dans le cadre des Entretiens de Caluire-et-Cuire-Jean-Moulin,
cette pièce présente les témoignages de prostituées
durant l’occupation de l’église Saint-Nizier, à Lyon en 1975.
Conception, adaptation et mise en scène : Anne Buffet
et Yann Dacosta, d’après Une vie de putain, de Claude Jaget.
Avec : Anne Buffet, Jade Collinet, Rebecca Chaillon,
Julien Cussonneau, Marie Petiot, Susanne Schmidt.
Le 5/10, à 20h30, au Radiant-Bellevue :
1, rue Jean-Moulin. radiant-bellevue.fr
10 invitations à retirer
sur philomag.com/lovelesscaluireUNE JOIE SECRÈTE
En salles le 11/
Ce documentaire de Jérôme Cassou est consacré au travail
de la chorégraphe Nadia Vadori-Gauthier. En 2015,
après les attentats de Charlie Hebdo, elle se filme dansant
chaque jour une minute. Un geste révélateur de l’actualité
la plus brûlante qui réenchante notre quotidien.
30 invitations à retirer sur philomag.com/joiesecreteNOUS LES ARBRES
Paris (XIVe)
Cette exposition fait se croiser les œuvres d’artistes
et les réflexions de chercheurs, parmi lesquels le biologiste
Francis Hallé (lire pp. 72-77) dont vous pourrez aussi admirer
les dessins. Elle présente de nombreuses peintures,
installations et photographies de créateurs du monde entier.
Jusqu’au 10/11. Fondation Cartier
pour l’art contemporain : 261 , boulevard Raspail.
fondationcartier.com
50 invitations à retirer
sur philomag.com/nouslesarbresVIE ET MORT DE MÈRE HOLLUNDER
Paris (VIIIe)
Une femme ordinaire, Mère Hollunder? Peut-être,
mais son regard sur ses contemporains et le monde ne l’est
pas. Portrait joyeux d’une femme simple et libre.
De et avec : Jacques Hadjaje. Mise en scène : Jean Bellorini.
Du 18/09 au 13/10, du mardi au samedi à 20h30,
le dimanche à 15h30. Théâtre du Rond-Point :
2 bis, avenue Franklin-Delano-Roosevelt.
theatredurondpoint.fr
10 invitations pour le 27/09 à 20h30 à retirer
sur philomag.com/hollunderINVITATIONS
En partenariat avec
Philosophie magazine12 Philosophie magazine n° 132 SEPTEMBRE 2019
GUY LHEUREUX
Bilan
carbone
saignantD
érèglement climatique : la viande
et l’agriculture industrielle
polluent plus que la voiture ou même
l’avion! Manger un kilo de viande
nuit gravement à la planète : plus
que 200 kilomètres en voiture
(et 150 000 litres d’eau)! Pourquoi
les politiques, les journaux,
les télévisions et les responsables
pratiquent-ils l’omerta sur les vraies
causes du réchauffement, de
la pollution de l’air, sur l’acidification
des pluies, sur les causes de
l’empoisonnement de la Terre,
sur les cancers liés aux pesticides
et aux excès destructeurs du duo
élevage-agriculture? Pourquoi ne pas
dire publiquement que manger
de la viande génère 37 % du méthane,
10 % du CO 2 , 65 % de l’oxyde nitreux
(protoxyde d’azote), qu’elle est
consommatrice de 70 % de l’eau de
la planète et est la première cause
reconnue de la pollution des terres,
de l’eau, et de l’air? Saviez-vous
que manger de la viande en excès est
responsable de la déforestation,
de l’épuisement des sols, des pluies
acides, de la disparition du phosphore,
si utile à notre biotope?
L’omerta entretenue par les politiques
et les médias, outre la dépendance
aux lobbies qui dictent leurs lois, est
due aussi à la grande ANGOISSE
générée par l’obligation de changer
nos habitudes et à l’ignorance de ce
qui empoisonne le corps humain, tels
les « aliments transformés » (charcuteries,
nitrites, « faux aliments », parfums
nocifs, chimie...) : cela nous gêne quand
on pointe du doigt l’esclavage
des hommes à la dictature des plaisirs
sensoriels. Combien faudra-t-il
de temps pour que les êtres humains
limitent le poison de la viande?SUR L’ARTICLE
COUP DE
CHAUD SUR
LA RAISON
ÉCONOMIQUE