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SUR FEMINA.FR, DANS LA RUBRIQUE « NOS EXPERTS »,
MIREILLE BONIERBALE, PSYCHIATRE ET SEXOLOGUE,
VOUS CONSEILLE POUR UNE VIE SEXUELLE PLUS HARMONIEUSE.
Retrouvez ses réponses à vos courriers : « Mon amie a du mal
à accepter la pénétration » et « Depuis mon épisiotomie,
je souffre pendant les rapports. » Et, cette semaine,
dans la rubrique « Sexo », notre article : « Parlez du porno
à vos enfants... avant qu’Internet ne s’en charge. »Courrier
IL EST ACCRO AUX JEUX VIDÉO
J’ai un petit-fils de 8 ans qui passe son temps à jouer aux jeux vidéo.
Quels sont les dangers qu’il peut rencontrer? Qu’autoriser? Qu’interdire?
Claudette, Saint-Hilaire-du-RosierQ
u’entendez-vous exactement par « accro » aux jeux vidéo?
Est-ce que votre petit-fils joue plusieurs heures par jour?
Manifeste-t-il des colères quand il en est privé? Est-ce que cela le
coupe d’autres jeux ou de ses camarades? Ces signes-là peuvent laisser
craindre une forme d’addiction. Par ailleurs, je ne sais pas non plus
de quels jeux vidéo vous parlez. Certains développent des compétences
cognitives, d’autres permettent une socialisation de l’enfant qui peut
jouer avec des camarades ou même ses parents. D’autres jeux sont
isolants, voire extrêmement violents, et leur usage, trop jeune, peut
conduire à une forme de désensibilisation : la réaction émotionnelle
négative à la violence s’érode. Mon conseil, pour que vous y voyiez plus
clair, est de parler à votre petit-fils. Demandez-lui pourquoi il aime ce
jeu, de quoi ça parle, qu’est-ce qui le captive? Eventuellement, asseyez-
vous à côté de lui pour comprendre et l’observer. Les jeux vidéo ne sont
pas dangereux en eux-mêmes, c’est l’usage qu’en fait l’enfant qui importe.
Il me semble aussi important de savoir quelles sont les règles fixées par
ses parents. Est-ce que votre petit-fils s’autorise des jeux vidéo quand il
est chez vous, endroit où les règles sont généralement différentes, ou se
comporte-t-il de la même façon chez lui? Si c’est le cas, c’est à ses parents
de se poser les bonnes questions sur son rapport aux écrans, l’utilisation
qu’il en fait et comment y mettre, le cas échéant, de la mesure.Un conseil à demander? Un problème à démêler?
Une souffrance à exprimer? Notre psychothérapeute est là pour vous aider.
Envoyez-lui vos lettres, toutes seront lues et certaines publiées.MA FILLE EST
PHOBIQUE
DES AIGUILLES
Depuis l’âge de 9 ans, ma fille, qui a
aujourd’hui 17 ans, a la phobie des prises
de sang. Cette peur est arrivée du jour
au lendemain, sans raison particulière.
Elle tente de se raisonner mais, sur place,
devient blanche et fait un malaise. Ce n’est
pas la douleur qui l’effraie mais la vue de
l’aiguille. Comment l’aider à surmonter
sa phobie? Sabrina, Droupt-Sainte-MarieL
a bélénophobie, c’est-à-dire la
phobie des aiguilles, est assez
répandue. Il importe de prendre cette
peur au sérieux et de ne pas la considé-
rer comme un caprice. Il existe plusieurs
moyens d’accompagner votre fille. Vous
pouvez prévenir le praticien de santé
afin qu’il prenne le temps de la rassurer ;
être auprès d’elle pendant la prise de
sang et lui parler afin de ne pas la laisser
se concentrer sur sa peur ; la récompen-
ser ensuite pour qu’elle puisse associer
la piqûre à quelque chose de positif.
Ce sont des petits outils que vous pou-
vez facilement mettre en place. Mais si
la phobie de votre fille perdure, vous
pouvez l’emmener chez un spécialiste en
thérapie comportementale et cognitive
ou chez un hypnothérapeute. Dans les
deux cas, ces professionnels vont l’aider
à comprendre la source précise de sa
peur. Est-ce une personne de son entou-
rage qui la lui a transmise? Est-ce
qu’une scène de film l’a choquée? Est-ce
qu’on l’a déjà mal piquée? Que s’est-il
passé quand elle avait 9 ans? Est-ce l’ai-
guille ou le sang qui l’effraie? Ainsi
pourront-ils désensibiliser votre fille
à cette phobie et l’aider à la vivre de
façon moins pénible.