l’esprit. En tout cas l’esprit Biivouac est tout de suite au rendez-vous. On retrouve des habitués,
on découvre de nouvelles têtes, les pilotes pros se mêlent aux participants pour vivre trois jours
dans les mêmes conditions de vie. Mon co-équipier arrive lui d’Annecy. Le temps d’échanger
quelques mots, d’organiser la répartition de nos affaires, que déjà l’ambiance monte d’un cran avec
l’arrivée des concurrents suisses, habitués de ces Biivouac, et qui vont mettre le feu tous les soirs
au camping! C’est l’heure du briefing, Alice Chevat et Greg Noce, organisateurs de l’événement,
présentent les trois jours à venir. Ça va être chaud, mais connaissant la capacité de Greg Noce, bien
aidé par Fab Crouzet (le local de l’étape) à nous dénicher des sentiers de toute beauté pour la vue,
et aussi pour leur technicité, ça va être génial! Trois jours de VTT, douze spéciales chronométrées,
près de 3 000 m de dénivelé positif cumulé, environ 40 km par jour, voilà le programme.
UNE PREMIÈRE JOURNÉE MISE EN BOUCHE
Les bus nous attendent pour nous emmener au sud de Die, direction les
hauteurs du côté de Pennes le Sec. On récupère nos montures et nous voilà
partis pour un petit coup de cul qui nous envoie au départ de la première
spéciale. Greg Noce ne s’est pas moqué de nous, vu la pente, le vertige n’est pas
loin. Nous décidons de notre stratégie de course. Celui qui est devant annonce
les difficultés au suivant, et advienne que pourra! Michel prend la tête de notre
binôme. Le chrono est lancé! Dans la précipitation j’en oublie de remettre mes
genouillères qui pendent sur mes tibias. Je profite de la perte de contrôle de ma
roue avant dans la première épingle serrée, comprenez de ma première chute,
pour tenter de les remonter, en vain. Le compteur tourne et je dois remonter
sur mon co-équipier. Le chemin est parsemé de pierres roulantes, et fuyantes,
ça glisse de partout. Notre stratégie de partir dans les derniers pour que les
premiers nettoient la piste n’a pas été un succès quand on voit comment le vélo
semble glisser de partout... Ça a dû être vraiment chaud devant! Les SP1 et la
SP2 s’enchaînent avec des tracés rapides, des successions d’épingles vicieuses,
115
Michel Lethenet (Mavic), mon co-équipier, a terminé la dernière journée
avec une côte cassée. Chapeau!A chacun sa façon de ranger!Notre duo de choc pour
cette nouvelle aventure.Le Team Giant (Yoann Barelli en action) a fait le show durant les trois jours.
Après avoir dominé les deux premiers jours, il finit troisième en raison d’une
crevaison alors qu’il avait course gagnée. C’est aussi ça l’enduro!