Vélo Tout Terrain N°247 – Septembre-Octobre 2019

(Sean Pound) #1

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VÉLO TOUT TERRAIN. Magazine des
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    Tom Zaniroli, Christophe Vérité,
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La minute de Vérité
Par Christophe Vérité

Alors vous, je ne sais pas, mais moi, j’aime la nature.Je l’aime
comme elle est. En fait, je pense qu’il faudrait même envisager de considérer
la nature comme une personne : elle est comme ça, on ne peut rien y changer.
Un peu comme si vous souhaitiez changer de nez, de bras ou de tête. Dans
ces exemples, on peut envisager un recours à la chirurgie esthétique pour remédier à des petits
problèmes de... cosmétique dirons-nous. Le problème, c’est que l’on peut aussi faire de même avec la
nature. Je m’explique. Je suis récemment allé sur un bike-park renommé (inutile de préciser lequel,
ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres) pour assister au lancement de nouveaux modèles 2015.
Cadre enchanteur, des montagnes aux alentours, un temps mitigé et... des pistes dans tous les sens
avec force de passerelles, double bosses, wall rides, north shore et autres virages relevés, le tout
agrémenté d’un sol jonché de petits cailloux ultra-fins, histoire de rendre l’accroche quasi parfaite.
Tout a été fait pour proposer
un spot exceptionnel. Le
budget conséquent consacré
à cette réalisation laisserait
pantois plus d’un comptable,
mais il faut avouer que tout
a été (plutôt) bien pensé.
Télécabines pour remonter
les riders en haut des pistes,
aire de lavage en bas pour
décrotter votre VTT après
chaque run si le cœur vous en
dit, bref, je pourrais dire qu’il
ne manquait que les toilettes
pour soulager vos vessies
mises à mal par les descentes,
mais il y en avait aussi, près
des départs. Là, vous vous
dites que je suis en train de
faire l’apologie de ce bike-
park, alors que j’ai commencé en vous disant exactement le contraire. N’ayez crainte, je n’ai pas
perdu mon fil conducteur. Donc, ce spot frisant la perfection, j’y suis allé. Nombre d’entre nous
rêverait d’y poser ses crampons et d’aller taquiner les sous-bois. Même moi, j’avoue que le lieu ne
m’a pas laissé indifférent. Mais d’un autre côté, avec tant de travaux entrepris pour remodeler la
montagne, je me demande où est la place de la nature dans tout ça. Pas qu’elle ait été sauvagement
agressée, mais un peu quand même. Et si je vous dis que le personnel sur place pousse même le vice
jusqu’à tondre les près (oui, vous avez bien lu) pour rendre ce cadre proche de la perfection, vous
comprendrez ce qui me turlupine. Moi, ce que j’aime dans la nature, eh bien, c’est la nature en fait.
Oui, c’est sûr, des singles bien taillés où l’on peut enrouler comme des sagouins toute la journée,
c’est sympa aussi, mais, de vous à moi, je préfère quand même rester dans un cadre vierge de toute
trace humaine. Ou alors, minime. Juste de quoi laisser passer mon cintre et mes cuisses en largeur.
Alors faut-il jeter l’opprobre sur ce genre de démarche? Cruel dilemme, mais je dirais oui pour ma
part. Je pense qu’il existe suffisamment de coins naturels sur terre pour nous permettre de rouler
sans avoir besoin d’amener des pelleteuses et de clouer des planches pour passer au-dessus d’un
tronc d’arbre. C’est vrai quoi, nous pratiquons un sport qui se veut en accord avec la nature et nous
plébiscitons les actions qui la défigurent, sous prétexte de “fun”. Il me semble que, justement, le
côté fun du VTT, c’est de savoir profiter de ce qu’offre la nature et surtout, d’essayer de surmonter
ces difficultés naturelles, ce qui, à mon avis, ne fait que rendre nos “exploits” plus remarquables.
Après tout, franchir une passerelle en bois est à la portée du premier pinpin venu, tandis que
réussir à passer ne serait-ce qu’un rocher qui trône au beau milieu du passage, c’est quand même
plus valorisant, non?!

Aimer la nature


comme elle est!


Zeens
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