Causette N°103 – Septembre 2019

(National Geographic (Little) Kids) #1

LIVRES


“Écrire une littérature féministe,
c’est se mettre à l’écoute de la
parole des femmes, [...] aller aussi
loin que possible dans l’empathie”
Vincent Message

Des hommes justes,
d’Ivan Jablonka. Éd. Seuil, 448 pages,
22 euros.
Le Bal des folles,
de Victoria Mas. Éd. Albin Michel,
258 pages, 18,90 euros.
La Maison, d’Emma Becker.
Éd. Flammarion, 384 pages, 21 euros.
Cora dans la spirale,
de Vincent Message. Éd. Seuil,
464 pages, 21 euros.

Les femmes sont
occupées, de Samira El Ayachi.
Éditions de l’Aube, 248 pages,
17 euros. Sortie le 5 septembre.
J’ai des idées pour
détruire ton ego, d’Albane
Linÿer. Éd. Nil, 322 pages, 19 euros.
Une bête au paradis,
de Cécile Coulon. Éd. L’Iconoclaste,
360 pages, 18 euros.

hommes, une réflexion publique et collective sur la construction
du masculin ». Cette « nouvelle masculinité », Jablonka
l’aborde en essayiste, et Vincent Message en romancier.
« Écrire une littérature féministe, c’est se mettre à l’écoute de la
parole des femmes, prêter une attention aussi fine que possible
à ces asymétries, aller aussi loin que possible dans l’empathie »,
enchaîne ce dernier. Concluant : « Le féminisme devrait aussi
être le combat des hommes : d’abord parce que ce sont les hommes
qui sont les principaux auteurs de la violence faite aux femmes,
et que la domination masculine leur nuit aussi à eux – en les
assignant à une masculinité désuète ou en portant atteinte aux
conditions de vie de leurs femmes, de leurs amies, de leurs mères,
de leurs filles. Mais aussi parce que chaque oppression sociale
concerne, à côté des personnes qui la subissent, tous ceux qui
veulent se battre pour un monde moins violent. » Alors oui :
ces plumes-là se sont mutées en piques. U

© DR X 7

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