Politis N°1558 Du 20 au 26 Juin 2019

(Nancy Kaufman) #1
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pARIS XIIIe : 20 JuIN, 18 H 30
« Le président des ultra-riches » : rencontre-
débat avec Monique Pinçon-Charlot,
sociologue, organisée par Info’Com-CGT.
4, rue Guyton-de-Morveau.

clERMONT-FERRANd (63) : 20 JuIN, 20 H
« La possibilité du fascisme » : rencontre
avec Ugo Palheta, sociologue et directeur de
la revue Contretemps, organisée par les Amis
du Temps des cerises.
Salle Conchon, rue Léo-Lagrange.

lA-ROcHE-dE-RAME (05) : 22 JuIN, 10 H
« Le grand appel d’air » : journée en soutien
aux exilés, maraudeurs et coupables de
solidarité : concerts, animations...
Parc du château.

SAINT-GAudENS (31) : 22 JuIN, 12 H
Repas solidaire organisé par le collectif
Migrants Comminges, avec Amnesty
International, Attac et RESF.
Auberge du monde, 6, avenue Foch.

pARIS XIIe : 22 JuIN, 12 H
Fête de la librairie La Brèche : rencontres
avec des auteurs et mise en vente de la
bibliothèque de Daniel Bensaïd.
27, rue Taine.

AMIENS (80) : 22 JuIN, 14 H
Marche des fiertés, pour la liberté et l’égalité
des orientations sexuelles et des identités
de genre.
Départ gare SNCF, place Alphonse-Fiquet.

pARIS XvIIIe : 22 JuIN, 15 H
Rassemblement contre les rafles, les centres
de rétention administrative et les frontières.
Place de la Chapelle.

cHAMpIGNy-SuR-MARNE (94) : 22 JuIN, 19 H
« Le Combat Adama » : soirée de soutien au
comité Vérité pour Adama, avec Assa Traoré
et Geoffroy de Lagasnerie.
Maison des syndicats, 191, rue de Verdun.

pANTIN (93) : 25 JuIN, 18 H 30
« Les poinçonneurs de l’IA : digital labor,
deep labor et micro-travail à l’heure des
plateformes numériques ». Inscriptions :
[email protected]
Fondation Gabriel-Péri, 14, rue Scandicci.

pARIS XIIe : 27 JuIN, 12 H
Rassemblement pour l’avenir de la fonction
publique et de ses agent·e·s.
Devant le ministère de l’Économie,
place du Bataillon-du-Pacifique.

Union,
des unions...

voilà ! la dispersion a encore
sévi à gauche. certes, il y a eu
des tentatives de rassemblement,
mais rien de décisif car il fallait
encore se compter pour exister.
[...] certes, la proportionnelle
incite à la dispersion [...], mais
c’est similaire dans les élections
à deux tours car chacun espère
sortir du lot et ramasser le
magot. or, dans l’arithmétique
électorale, la division crée la
soustraction tandis que l’addition
est multiplication en mobilisant [...]
les hésitants. Mais non ! [...] on
préfère marquer les différences.
il faudrait être d’accord sur tout
pour vivre ensemble ?
résultat, les citoyens se
retrouvent marris. ils aimeraient
essayer l’arc-en-ciel, mais chaque
candidat en appelle à son panache
rouge, rose ou vert et prend sa
vérité pour « la » vérité. idem
pour la cohérence. ils aimeraient
agir tous ensemble, mais ce ne
sont que noms d’oiseaux et tous
derrière moi, avec moi, pour moi.
au bal des ego, la musique est
vieillotte et le capital se régale, le
pouvoir en place exulte, la bête
immonde se fait arrogante. Ça
commence à mal faire, tout ça !
vous avez vu le tableau publié
par Politis et les débats de
campagne ? [...] il me semble
que les programmes de ceux
qui se retrouvent dans une
gauche démocratique, sociale
et écologiste sont compatibles.
certes, il y a des priorités et des
rythmes différents, mais rien de
rédhibitoire. rien au vu de ce qui
nous sépare de cette droite qui
rejette l’étranger et défend les
privilèges et le système. Et je ne
dis rien des marcheurs du chacun
pour soi.
alors, [...] si l’on parlait de ce qui
nous réunit, de nos valeurs et des
mesures urgentes à prendre sur
l’éducation, la justice sociale, le
logement, les services publics,
la préservation de la planète,
la culture pour tous, l’Europe
sociale, la santé, la qualité de
vie, la démocratie, les libertés ?
les sujets ne manquent pas. Si

d’un large public. [...] Manquent
encore des cars de supporters
mixtes pour aller encourager les
dames. allez les footeux, encore
un effort !
didier delinotte

Marx
et le féminisme

la lecture de l’entretien avec
Silvia Federici paru dans le
n° 1555 de Politis m’inspire des
sentiments partagés, même si je
suis convaincu que le capitalisme,
en tant que système de production,
et aussi de domination, est porteur
de sexisme. ainsi, j’étais très
heureux de lire dans l’introduction
que cette auteure propose une
« analyse originale et critique
du capitalisme en montrant
que l’exploitation des femmes
jusqu’au foyer domestique est une
part fondamentale du système
d’exploitation ». Elle ajoute avoir
« beaucoup lu Marx » et reconnaît
« sa contribution à la théorie
féministe ».
puis les difficultés apparaissent
lorsqu’elle juge que sa
« conception [du] capitalisme
comme un mal nécessaire,
[qui] aurait même une mission
historique (par rapport aux
périodes précédentes) de
libération de l’humanité, avec le
développement de l’industrie et
de la productivité du travail, [...]
s’est révélée [...] aveugle puisque
[...] l’industrialisation est en train
de détruire la richesse sociale et
non de produire la base matérielle
d’une société plus juste ». il est
vrai que, dans sa conception
matérialiste de l’histoire, Marx
conçoit le capitalisme comme
un moment du développement.
celui-ci succède au féodalisme,
porté par une logique de
développement des forces

l’on tentait l’union ? Si l’on pariait
sur la dynamique en affichant
nos différences mais sans
préalables excessifs, en discutant
entre citoyens et militants, en se
rassemblant autour de quelques
priorités, en apprenant à faire
vivre les tensions ? ainsi, l’union à
la base ferait des émules et l’on se
passerait d’homme providentiel,
de parti hégémonique et de grand
fédérateur. on ferait l’union tout
simplement [...], en la construisant
chaque petit matin car le temps
des grands soirs est fini [...].
José rose

Enfin du foot
à la une de Politis!

Si les angles choisis dans
le dossier du n° 1556 sont
pertinents, vous auriez pu aussi
parler de la seule footballeuse
un peu connue sur le plan
international, la Norvégienne ada
Hegerberg, qui ne participe pas
à la coupe du monde (son pays
est pourtant qualifié) pour cause
de « manque de considération
de sa fédération vis-à-vis de la
sélection féminine » (L’Humanité
du 7 juin). En fait, un boycott
pour l’égalité des sexes. on n’a
encore jamais vu un footballeur
boycotter une coupe du monde
pour quelque cause que ce soit.
le football féminin séduit de plus
en plus, et c’est justice au regard
du spectacle souvent lamentable
qu’est devenu le foot business
mâle : manifestations de virilisme
et testostérone en mondovision,
fautes en permanence, tirages de
maillot, contestations incessantes,
chutes à tout bout de champ pour
essayer d’obtenir un bon coup
franc ou un penalty. Sans parler
du public, de la violence et des
manifestations de racisme et
d’homophobie. [...]
les championnats féminins
nationaux sont encore
confidentiels et on ne plonge pas
dans L’Équipe pour en trouver
des résultats. Ça viendra. Mais
déjà les palmarès s’étoffent, la
coupe d’Europe est prise au
sérieux et des joueuses sortent de
l’anonymat et deviennent connues

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Politis 1558


20/06/2019


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