Nat Images N°57 – Août-Septembre 2019

(やまだぃちぅ) #1

Nat’Images


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La Digitale pourpre,

une plante qu’on peut mettre ses doigts dedans!


#sauvonslesplantes #çaurgeaussi!


(Digitalis purpurea L., 1753)

“La botanique est l’art de dessécher des plantes entre des feuilles
de papier buvard et de les injurier en grec et en latin.

Alphonse Karr, romancier et journaliste (1808-1890)

C’est fou quand même de savoir que la digitale (du latin digitus, doigt)
se nomme ainsi parce qu’on peut glisser son doigt dans leur corolle.
J’imagine sans peine le nombre de choses, mon nez inclus,
que nous aurions pu appeler ainsi... mais un élan d’élégance
refrène mes envies de les énumérer ici!
Pour info, les Anglais la nomment “foxglove”, gant de renard – sans doute
parce que là-haut ce sont les renards qui mettent leurs doigts partout –
et les Allemands, plus versés dans le labeur, la désignent sous le doux nom
de dé à coudre, “Fingerhut” (à prononcer avec l’accent). Trève d’étymologie,
découvrons sans plus attendre cette plante merveilleuse mais toxique
dans laquelle on peut mettre ses doigts.

Au crayon : Marcello Pettineo | Au boîtier, clavier et à la palette graphique :
Stéphane Hette | Relectures bienveillantes et ô combien utile : André Joyeux
(naturaliste-écologue) et Frédéric Hendoux (botaniste, directeur du
Conservatoire botanique national du Bassin parisien)

Croître en deux temps
Non, mais non! Nous n’allons pas vous parlez de notre folle adolescence
à mobylette... Mais bel et bien de Digitalis purpurea, plante bisannuelle qui
développe la première année son appareil végétatif : racines, tige et feuilles.
L’année suivante, si l’appareil végétatif a survécu aux frimas de l’hiver,
apparaissent les grappes portant les fleurs. La plante peut atteindre
près de deux mètres. C'est dire s'il elle me regarde de haut!
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