Première N°499 – Septembre 2019

(Nancy Kaufman) #1
© GUY FERRANDIS - PRODUCTIONS DU TRÉSOR

À l’affiche de Deux moi de Cédric Klapisch,


François Berléand raconte ses longs


débuts dans l’ombre. u PAR CHRISTOPHE NARBONNE


FRANCOIS

BERLÉAND

FILMO INCONNUE

« À cette époque,

je faisais surtout

du théâtre.

Si mon personnage est blond, c’est
parce que j’avais teint mes cheveux
pour un rôle que je tenais en parallèle
sur scène. J’étais content de retrouver
Josiane Balasko avec qui j’avais suivi
les cours de Tania Balachova au
début des années 70. Lorsqu’elle avait intégré
le Splendid, elle m’avait d’ailleurs proposé de
rejoindre la troupe. Je n’avais pas donné suite car
j’étais trop pris par le théâtre... »

PARCOURS SÉLECTIF
LONGS MÉTRAGES
1978 : Martin et Léa
1981 : Les hommes préfèrent
les grosses
1982 : La Balance
1984 : Marche à l’ombre
1986 : Le Complexe
du kangourou
1987 : Au revoir les enfants
1990 : Milou en mai
1996 : Un héros très discret
1996 : Capitaine Conan
1997 : Fred
1999 : Ma petite entreprise
2002 : L’Adversaire
2002 : Mon idole
2003 : Le Convoyeur
2004 : Les Choristes
2004 : Le Transporteur II
2006 : Ne le dis à personne
2009 : Le Concert
2010 : Le Siffleur
2012 : La Stratégie de la poussette
2015 : Entre amis
2018 : La Ch’tite Famille
2019 : Deux moi

COURTS MÉTRAGES
1991 : Sans rires
1993 : La Vis
2000 : Cyrano
2000 : Grand Oral

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1989 : Eram
20062222 006 : Crédit Lyonnais006 : Crédit Lyonnais006 : Crédit Lyonnais006 : Crédit LyonnaisCréditL i

« J’avais sympathisé

avec Alain Cavalier via

Hubert Saint-Macary.

Je n’avais qu’une scène dans le film,
un plan-séquence dans un immeuble
parisien : tandis qu’à l’étage les deux
personnages principaux étaient filmés
dans leur appartement, je devais
prendre un ascenseur en bas, puis sonner à leur
porte, le tout en temps réel. Problème : lors de la
première prise, l’ascenseur était pris! J ’a i g r i m p é
les escaliers à toute vitesse et suis arrivé essoufflé
à la porte... Le pire, c’est que je n’avais pas besoin
de faire tout ça puisque je n’apparaissais qu’au
moment où les protagonistes ouvraient. »

« C’était ma première pub.

Étienne ChatiliezÉÉtienne Chatiliez sortait de tienne Chatiliez sortait de sortaitdeLLa vie est un long fleuve tranquille,a vie est un long fleuve tranquille,tranquille, je ne pouvais pas refuser. Je jouais un je ne pouvais pas refuser. Je jouais un je nepouvaispasrefuser.Jejouaisun
clientcclient de prostituées du bois de Boulogne à qui je dlient de prostituées du bois de Boulogne à qui je ddeprostituéesdubois emandais leur tarif et qui me donnaient le prix de emandais leur tarif et qui me donnaient le prix de mandaisleurtarifet quimedonnaientle prixdeleursleurs leurs
chaussurescchaussures en chantant. J’ai l’air rougeaud à l’imaghaussures en chantant. J’ai l’air rougeaud à l’imagenchantant.J ’a i e parce que Chatiliez m’avait fait maquiller pour qe parce que Chatiliez m’avait fait maquiller pour qarcequeChatiliezm’ava itfaitmaquillerpourq u’o nu’on ne u’on ne ne
mmmee reconnaisse pas. À l’époque, c’était mal vu de fae reconnaisse pas. À l’époque, c’était mal vu de fareconnaissepas.À l’é p o q ire de la pub pour un acteur. »ire de la pub pour un acteur. »edela pubpourunacteur.»

« J’ai connu un grand

moment de solitude.

J’avais une scène avec Richard Berry et Philippe
Léotard. Je jouais un flic. Je prenais le dossier de
Léotard, le parcourais et disais : « Bah,
ça, ça fera bien deux, trois ans de
prison. » Bob Swaim, avec son accent
américain, m’a alors repris : « Non,
tu dois diwe : “Oh ça fewa bien deux,
twois ans.” Je n’ai pas compris ce qu’il
voulait, je l’ai refaite. Encore et encore. Berry m’a
dit alors en déconnant de le faire avec l’accent
américain! J e n’ai pas osé. »

« Ça, c’est plutôt

drôle...

C’était le premier court métrage de Mathieu
Amalric, qui était assistant-stagiaire sur Au
revoir les enfants de Louis Malle que j’avais
tourné quatre ans auparavant. Il était tout jeune à
l’époque et, avec quelques autres, on s’était foutus
amicalement un peu de lui! (Rires.) Il nous servait
notamment d’alibi quand on faisait des conneries.
Autant vous dire que lorsqu’il m’a appelé pour
jouer dans Sans rires, j’étais un peu surpris. »
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