PORTFOLIO
de la politique culturelle de Jack Lang. Perçu comme un
Cheval de Troie, le festival plie mais ne rompt pas, porté
par le défilé de stars qu’il offre à chaque édition. Puis,
plus récemment, la concurrence accrue entre festivals le
prive d’air. Entre d’un côté Venise et, de l’autre, Toronto
- devenu la rampe de lancement de la campagne des
Oscars – Deauville étouffe. Les majors font désormais
directement voyager leurs stars de l’Italie au Canada
sans passer par la case Normandie. Et ce, dans un
univers hollywoodien de plus en plus dominé par les
franchises qui n’ont nul besoin d’un festival pour leur
promotion. Mais là encore, Deauville résiste. D’abord
en ayant anticipé via la création, dès 1995, d’une compé-
tition dédiée au cinéma indépendant, puis en s’ouvrant
aux séries télé. Quarante-cinq ans après, Deauville
doit sans cesse se réinventer sous peine de disparaître.
Un défi que son directeur Bruno Barde relève avec sa
cinéphilie pugnace. u
C
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est l’unique festival européen
entièrement dédié au cinéma
n’a jamais ressemblé à un
long fleuve tranquille. Ses
fondateurs, Lionel Chouchan
et André Halimi, ont d’abord
dû batailler ferme pour attirer
les stars sur les planches. Le
festival a d’ailleurs réellement
débuté lors de sa troisième
édition, en 1977, avec une
hollywoodiens, rapidement devenus les meilleurs
ambassadeurs de la manifestation outre-Atlantique.
Dans les années 80, l’Amérique de Reagan ayant peu
d’atomes crochus avec la France de Mitterrand, célébrer
le cinéma de l’Oncle Sam semblait à total contre-courant
BIRTHDAY(S)
DEAUVILLE
HA P PY
e anniversaire et la 25e édition de sa compétition
de films indépendants. Retour en images sur quelques-unes
des nombreuses stars hollywoodiennes qui ont écrit son histoire.
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