Les cours étaient ainsi, au moment de la conférence de presse,
autour de 166 euros (port de Rouen), ce qui ne laisse pas
forcément présager de revenus meilleurs cette année pour les
céréaliers, après une moyenne de 15 700 euros annuels l’an
dernier. Dans ce contexte, « il est important de faire connaître
nos spécificités. Nous travaillons avec les aléas climatiques de toute
une année », explique Eric Thirouin.
L’AGPB reproche au gouvernement de ne pas donner de cap précis
à l’agriculture ou plutôt, de changer trop souvent les règles du jeu.
Ainsi, « l’agriculture ne peut pas changer de stratégie tous les quatre
matins, or, c’est ce que l’on voit avec ce gouvernement », critique le
président de l’AGPB. Les chartes de riverains, qui dans le cadre de la loi
Egalim doivent être souscrites entre les agriculteurs et les personnes
qui résident près des champs, seraient finalement remplacées par des
zones de non-traitement obligatoires et figées. Une interdiction stricte,
sans concertation, qui ajoute des contraintes aux producteurs, alors
même que le gouvernement s’apprête à laisser entrer sur le territoire
français des produits issus d’une agriculture bien moins responsable,
dans le cadre des accords UE/Canada (Ceta) ou UE/Mercosur.
Pour les céréaliers, cette attitude est d’autant plus incompréhensible
que les producteurs se sont déjà massivement engagés dans une
amélioration des pratiques qui doit se traduire par une certification HVE
de niveau 2.
● ACTUAGRI
ALIX PENICHOU
Les bonnes récoltes ne sont pas une exception française, et la plupart des grandes zones céréalières ont aussi
de grandes disponibilités qui font pression sur les cours mondiaux, même si la demande continue à croître.
ÉLEVAGE
L214 DÉNONCE
LES CONDITIONS
D’ÉLEVAGE EN
CAGE DES LAPINS
L’association de défense
des animaux L214 dénonce
les conditions de vie d’un
« élevage intensif de lapins
élevés pour leur chair » situé
dans les Deux-Sèvres, dans
une vidéo publiée le 20 août.
Les images « montrent des
animaux entassés à des
densités extrêmes : à peine
plus qu’une feuille A5 par
lapin », estime l’association.
L’exploitation compterait « huit
mille lapins enfermés toute leur
vie dans des cages ». L214
pointe également l’utilisation
« de nombreux médicaments »
dont « des antibiotiques,
des antiparasitaires et des
vaccins ». « La mortalité
dans les élevages de lapins
est de 22 % : plus de huit
millions de lapereaux meurent
ainsi avant d’atteindre
l’âge d’être abattus »,
souligne l’organisation pour
qui « 99 % des élevages
cunicoles détiennent les
lapins en cage ». Elle appelle
à signer l’initiative citoyenne
européenne « End the cage
age » visant à contraindre
la Commission européenne
« à se prononcer sur
l’élevage en cage ». Lancée
en septembre 2018, celle-
ci a déjà recueilli plus de
1,3 M de signatures. La
Commission, qui au-delà de
1 M de signatures doit décider
« des mesures de suivi » à
donner, se prononcera le
11 septembre. l