2019-08-23_Horizons_Centre

(Joyce) #1
SANTÉ
GÉNÉRALISÉ, LE
NUTRI-SCORE
POURRAIT
RÉDUIRE LES
DÉCÈS PAR
MALADIES
CHRONIQUES
Environ 3,4 % de tous
les décès dus à des
maladies non transmissibles
liées à l’alimentation
seraient « évitables » en cas
d’utilisation généralisée du
Nutri-Score. C’est l’une des
conclusions d’une étude
scientifique publiée le 15 juillet
dernier dans l’International
Journal of Behavioral Nutrition
and Physical Activity. Les
auteurs ont cherché à mesurer
les effets de cinq étiquetages
nutritionnels sur « la qualité
nutritionnelle » des achats
de 691 personnes, et ont
ensuite simulé l’impact des
modifications de régime
alimentaire sur la mortalité
par maladies chroniques
liées à l’alimentation dans
la population française. Le
Nutri-Score pourrait ainsi
réduire en moyenne de
6 189 les décès par maladies
cardiovasculaires et de 1 030
les décès par cancer, les effets
les plus importants parmi
les cinq labels testés. « Le
Nutri-Score, avec son format
gradué et présentant des
couleurs sémantiques,
semble être le moyen le
plus efficace », estiment les
auteurs. L’effectivité des
résultats « dépendrait de la
mise en œuvre obligatoire de
l’étiquetage sur les produits
alimentaires », rappellent-ils.
Aujourd’hui, l’apposition du
Nutri-Score se fait sur la base
du volontariat. l

JURIDIQUE
La loi de programmation 2018-2022 et de réforme
de la justice a été publiée le 25 mars dernier. Elle
contient un grand nombre de mesures civiles et
institutionnelles intéressant les particuliers. Elle
vise à désengorger les tribunaux et à rendre la
justice plus proche des citoyens. Mais toutefois,
les professionnels restent sceptiques quant à son
application.

Ce que la réforme de la


justice change pour vous


L


a mise en œuvre, qui a déjà commencé et qui va s’étaler sur
les quatre prochaines années, va certainement bouleverser le
paysage de notre justice quotidienne.

Fusion de tribunaux
Jusqu’à présent, les tribunaux
d’instance (TI) étaient réservés
aux litiges portant sur un
montant inférieur à 10 000 euros
et les tribunaux de grande
instance (TGI) s’adressaient aux
contentieux plus complexes
et aux affaires supérieures à
10 000 euros.
À compter du 1er janvier 2020, les deux instances vont fusionner pour
n’en faire plus qu’une seule qui s’appellera le tribunal judiciaire (TJ).
Pour le gouvernement, il s’agit d’offrir un guichet unique au justiciable
et de permettre plus de souplesse pour les chefs de juridiction dans la
gestion de leurs effectifs. Les tribunaux d’instance isolés deviendront
des chambres de proximité du tribunal judiciaire dont ils dépendent.
Leurs compétences seront fixées par décret en Conseil d’État. Mais
elles devraient, en principe, reprendre le contentieux de l’actuel
tribunal d’instance : tutelles, saisies, surendettement, litiges inférieurs
à 10 000 euros... Le président du tribunal judiciaire pourra attribuer des
compétences supplémentaires, comme les contentieux relatifs à la
pension alimentaire ou à la résidence des enfants, par exemple.

Simplification des procédures
Actuellement, il est déjà possible de déposer une « pré-plainte » en
ligne. Mais elle est prise en compte que si le plaignant se rend ensuite
dans une gendarmerie ou un commissariat pour la confirmer et la signer.
Il est prévu prochainement que l’ensemble de la démarche pourra se
faire en ligne sur le site justice.fr qui permettra de suivre
en ligne son dossier, de saisir une juridiction, de faire une
demande d’aide juridictionnelle... Des décrets sont en cours
pour formaliser quels types d’infractions pourront faire l’objet

Le budget de la justice passe de 6,7 milliards d’euros à 8,3 milliards en cinq ans et prévoit de créer 6 500
emplois en cinq ans, en majorité dans l’administration pénitentiaire.


D. R.
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