Sud Ouest Sud-Gironde - 2019-08-23

Gironde Vendredi 23 août 2019SUD OUEST

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Jean-Michel Desplos

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’homme présente bien, est ins-

crit au registre des sociétés et

travaille seul. Installé dans la

proche banlieue bordelaise, ce pein-

tre en bâtiment ne jouit pas d’une

réputation sans tache au sein de la

profession. Il faut dire que ses prati-

ques s’éloignent de la déontologie

habituelle. C’est ce qui l’a amené,

cette semaine, à déférer à une con-

vocation au commissariat central

de Bordeaux pour s’expliquer sur

une vaste escroquerie présumée.

Les enquêteurs de la Brigade des

affaires financières (BAF) de la Sû-

reté lui reprochent d’avoir grugé

un octogénaire en surfacturant

des prestations réalisées dans sa

maison entre les mois de novem-

bre 2017 et mars 2018. L’artisan a

empoché 42 000 euros alors que

le montant total de travaux estimé

par un expert ne dépasserait pas

2 600 euros.

Ce sont les membres de la fa-

mille de l’octogénaire, veuf, qui ont

saisi les services de police à l’au-

tomne dernier après avoir décou-

vert que le compte courant de ce

dernier était dans le rouge. En exa-

minant de plus près ses relevés

bancaires, ils ont trouvé 22 formu-

les de chèques émises au nom de

l’artisan pour un montant avoisi-

nant 20 000 euros et 17 autres chè-

ques rédigés aux noms de l’épouse

de l’artisan, de sa mère, de son pe-

tit-fils et de son gendre, tous issus de

la communauté des gens du

voyage, pour un peu plus de

22 000 euros.

Une victime vulnérable

Lorsque le peintre a sonné à la

porte de l’échoppe située dans le

cœur de Bordeaux, il a vite compris

que le propriétaire était très affai-

bli physiquement. Il lui a dès lors

proposé de rénover plusieurs piè-

ces de l’habitation. L’octogénaire

ne s’est pas méfié et a donné son

accord, laissant le soin à l’artisan

de compléter lui-même certains

des chèques émis à son profit.

Les policiers de la Brigade des af-

faires financières ont mené des in-

vestigations afin de ficeler le dos-

sier sous l’autorité du parquet.

L’enquête ouverte pour abus de

faiblesse ou de l’ignorance d’une

personne vulnérable a permis

d’entendre un médecin psychia-

tre dont le rapport conclue à « une

altération importante des capacités

intellectuelles et à une diminution

des facultés mentales au point

d’amoindrir ou d’altérer l’expres-

sion de sa volonté ».

Lors de sa garde à vue, face aux

policiers, l’artisan a d’abord tenté

de minimiser les faits. Mais, devant

les cartes abattues une à une par

les enquêteurs, il n’a pu que recon-

naître avoir encaissé une partie des

chèques et remit les autres à ses

proches. Il devra s’en expliquer au

mois de novembre prochain de-

vant le tribunal correctionnel de

Bordeaux.

L’artisan comparaîtra en novembre prochain devant le tribunal correctionnel. ILLUSTRATION ARCHIVES AFP

BORDEAUX

Un artisan est renvoyé

devant le tribunal

pour avoir floué un

octogénaire. Il a

gonflé à 42 000 euros

une facture de

2 600 euros

42

000 euros : la facture

envoie le peintre au tribunal

SAINT-MÉDARD-EN-JALLES

Fuite de gaz : trente

enfants mis en sécurité

Les 30 enfants âgés de 5 à 10 ans et les
moniteurs du centre aéré qui étaient
dans les locaux de l’école maternelle
d’Hastignan, rue Roland-Garros à
Saint-Médard-en-Jalles, ont vécu une
matinée quelque peu agitée, hier.
Vers 10 h 35, un périmètre de sécurité
a été mis en place par les pompiers et
la gendarmerie afin de permettre aux
techniciens d’intervenir suite à une
fuite de gaz sur une canalisation. Pen-
dant ce temps, enfants et moniteurs
ont été évacués. La circulation a égale-
ment été coupée dans la rue où des
travaux étaient réalisés. Une heure
après le déclenchement de l’interven-
tion tout est rentré dans l’ordre.

BORDEAUX

Une octogénaire agressée

à son domicile sous la

menace d’un couteau

Les faits se sont produits mardi, peu
avant minuit. Une retraitée de 86 ans
qui venait d’accueillir sa petite fille à
son domicile, rue Fondaudège, a été
victime d’une violente agression com-
mise sous la menace d’un couteau.
Trois individus, le visage dissimulé par
des cagoules, ont fait irruption et fouillé
l’appartement de la vieille dame. Ils
ont fait main basse sur du numéraire,
des bijoux ainsi que la carte bancaire de
l’octogénaire, contrainte de donner le
code confidentiel. Les malfaiteurs qui
ont pris la fuite auraient aussi menacé
de violenter la petite fille. L’enquête
confiée aux policiers de la Brigade de
répression des atteintes aux personnes
(Brap) de la Sûreté s’annonce difficile
en raison du peu d’indices recueillis.

FAITS DIVERS

On dit souvent que les douaniers
ont du flair mais les gendarmes ne
sont pas en reste. Il y a quelques
jours, alors qu’une patrouille de la
brigade de Saint-André-de-Cubzac
était en mission à Blaye, les militai-
res ont senti une forte odeur de
cannabis dans l’air.
Très rapidement, ils sont parve-
nus à localiser la provenance de ce
parfum particulier qui s’échappait

depuis le jardin d’une maison

d’habitation située au cœur de la

citadelle.

Les gendarmes ne sont pas inter-

venus immédiatement et ont me-

né leur enquête. Les investigations

ont conforté leurs premières im-

pressions olfactives. Il y a 48 heu-

res, les militaires ont donc décidé

d’intervenir au domicile du présu-

mé jardinier. Et c’est ainsi qu’ils ont

découvert et saisi 64 pieds de can-

nabis cultivés avec le plus grand

soin, semble-t-il pour la consom-

mation personnelle de l’homme

de 39 ans qui occupait les lieux.

Placé en garde à vue, ce dernier

s’est vu notifier une convocation

pour comparaître devant le tribu-

nal correctionnel. Les 64 pieds ont

été détruits.

J-M. D.

BLAYE Les gendarmes ont saisi 64 pieds de cannabis cultivés au sein de la citadelle

Une plantation de cannabis découverte dans un jardin

Les 64 pieds ont été saisis et détruits. PHOTO GENDARMERIE NATIONALE

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