Notre Temps N°597 – Septembre 2019

(Tuis.) #1
34 • NOTRE TEMPS • Septembre 2019

I


SANTÉ  Dossier

●●●

K

M

HUILES ESSENTIELLES
Celle de gaultherie couchée, anti-infl ammatoire et antal-
gique, est souveraine contre les douleurs articulaires
(vingt gouttes diluées dans 25 ml d’huile végétale) en
massage une à deux fois par jour de la région doulou-
reuse. « Elle ne doit pas être utilisée chez les personnes
allergiques à l’aspirine ou sous anticoagulants, précise
Sylvie Hampikian, pharmacologue spécialisée en phyto-
aromathérapie. Dans ce cas, utiliser l’huile essentielle de
gingembre offi cinal ou celle d’eucalyptus citronnée ».

INDEX GLYCÉMIQUE
Une récente étude coréenne suggère que les aliments
ayant un index glycémique élevé participent au dévelop-
pement d’une gonarthrose (atteinte du genou). La raison :
l’hyperglycémie générée entraîne un stress oxydatif qui
participe à la dégradation du cartilage du genou. En pra-
tique, manger plus de fruits, légumes, pain intégral, com-
plet ou aux céréales, fl ocons d’avoine, riz basmati, pâtes
al dente ou légumineuses (lentilles, pois chiches...) favo-
rise une bonne mobilité articulaire. Et éviter les purées
en fl ocons, le pain blanc et le riz à cuisson rapide.

INJECTIONS
Généralement proposées en cas d’échec des traite-
ments oraux, il en existe de deux types. « Les injections
à base de corticoïdes, puissants anti-infl ammatoires
apparentés à la cortisone, sont conseillées en cas de
poussée infl ammatoire, sans dépasser trois à quatre par
an, explique le Dr Henri Lellouche, rhumatologue à l’hôpi-
tal Lariboisière à Paris. Injectées dans l’articulation, elles
soulagent la plupart des patients atteints d’arthrose du
genou et de la main, moins de l’arthrose de la hanche. »
Elles sont contre-indiquées en cas de diabète, d’hyper-
tension artérielle non contrôlée, de glaucome, d’AVC
récent et d’infection dans les trois mois précédents.
Autre option : l’injection d’acide hyaluronique. « Effi cace
au début de la maladie, lorsque l’articulation coince sans
atteinte sévère du cartilage, la viscosupplémentation
lubrifi e la zone, diminue la douleur et améliore la mobi-
lité », précise le Dr Lellouche. Les bénéfi ces se font sentir
sous deux à trois semaines et peuvent durer de six à
douze mois. Compter de 100 à 200 € par traitement, non
remboursés depuis 2017 par l’Assurance maladie, cer-
taines mutuelles les prenant en charge en partie.

KILOS
Il suffi t parfois de s’alléger un peu pour faire fondre les
douleurs arthrosiques : selon une étude anglaise publiée
dans la revue The Journal of Rheumatology, en mai 2018,
perdre 5 % de son poids a déjà des effets mesurables
pour réduire la douleur et améliorer la fonction du genou.
Car les kilos en trop « pèsent » sur les articulations et le
tissu adipeux produit des adipokines, des hormones qui
se fi xent dans le cartilage et aggravent l’infl ammation.

KINÉSITHÉRAPIE
Cette technique manuelle n’a pas son pareil pour sou-
lager les douleurs installées. En phase aiguë, les élance-
ments seront calmés par l’électrothérapie, une méthode
qui utilise des courants électriques de très faible intensité
pour court-circuiter la conduction nerveuse du message
douloureux. En traitement de fond, des massages décon-
tracturants et des exercices adaptés tonifi ent et assou-
plissent les muscles, des mobilisations articulaires entre-
tiennent l’articulation. Enfi n une rééducation posturale
pourra corriger les déséquilibres et prévenir les récidives
en apprenant à bien utiliser ses articulations au quotidien.
Les séances sont prescrites par un médecin et prises en
charge pas la Sécurité sociale.

MASSAGES
Selon une étude américaine publiée en 2018 dans T h e
Journal of General Internal Medicine, une heure de mas-
sage par semaine diminue en seulement deux mois les
douleurs et améliore nettement la mobilité. Peu importe
la technique, du moment que la zone est massée régu-
lièrement, par un masseur-kinésithérapeute mais aussi
par un tiers ou en automassage...
Free download pdf