12 10 · 2019 ÉCOUTEPETITES NOUVELLES |« buisson »
DIFFICILEUN MOT, UNE HIS T OI RE
Ce terme vient du vieux français
boisson, signifiant « petit bois »,
qui, lui, proviendrait soit de buxus,
« buis », soit de boscus, « bois », ou
bien de la confusion des deux. Il
se peut que le germanique buska
ait influencé cette évolution. À
moins que le gaulois, avec buxso,
ait eu aussi son mot à dire. Après
tout, cette langue mal connue nousa légué de nombreux mots liés à
la nature. Selon certains experts,
« buisson » serait bien à l’origine du
mot « buis », cet arbuste qui pousse
sous une forme buissonneuse.
Mais l’expression « faire l’école
buissonnière » n’a rien à voir avec la
découverte des buis dans la nature.
Elle est employée lorsqu’un élève
sèche les cours!le buisson [bɥis]
, der Busch, das Gebüsch
le bois [bwA]
, der Wald
le buis [bɥi]
, der Buchs(baum)la confusion [kfyzj]
, die Verwechslung;
hier: die Mischung
léguer
, vermachen
l’arbustre (m)
, der Strauch, der Buschbuissonneux,se [bɥisOnø,øz]
, strauchartig
sécher les cours
, Schule schwänzenLa philosophie
du mouvement
Sarah Marquis
MOYENl’enfer [lfɛʀ] (m)
, die Hölle
s’étonner
, sich wundern
en effet [ nefɛ]
, tatsächlichinexploré,e [inɛksplOʀe]
, unerforscht
qc abrite qc
, hier: etw. befindet
sich auf etw.effrayer [efʀeje]
, Angst machen
l’aventurière (f)
, die Abenteuerin
hostile [Ostil]
, feindlichfaire le récit
, erzählen
se reconnecter
[ʀəkOnɛkte]
, wieder eine
Verbindung findenune fois
, wenn
les moments (m) de
souffrance
, die qualvollen
Momentele périple
, die Reise« Pourquoi veux-tu marcher
dans cet enfer vert? » C’est
ce qu’entend Sarah Marquis
en 2017, pendant la prépara-
tion de son expédition dans
l’ouest de la Tasmanie. Son
entourage s’étonne en effet
car cette partie de l’île, encore
inexplorée, abrite une forêt
très dangereuse. Mais cela
n’effraie pas cette Suisse de
46 ans, considérée comme
l’une des grandes « aventu-
rières de l’année » par le ma-
gazine National Geographic en- Sarah Marquis parcourt
le monde à pied, seule et dans
des conditions extrêmes,
depuis 26 ans. Après avoir
passé trois mois en Tasmanie,
en pleine nature hostile, elle a
fait le récit de son expérience
dans son livre J’ai réveillé le
tigre (Michel Lafon), paru en
avril 2019. Pour l’exploratrice,
la marche est le moyen de se
reconnecter avec la nature et
d’en recevoir l’énergie. Une
fois les premiers moments
de souffrance passés, elle
oublie son corps et sent sa
« force intérieure ». Plus qu’un
périple, la marche est une
philosophie. Sa philosophie.