SITES NATURELS
Randonnées dans la Gordolasque
À une heure trente de Nice, les rivages
de la Côte d’Azur sont déjà loin. Place à la
montagne, la vraie. Situé dans le Parc na-
tional du Mercantour, le vallon de la Gor-
dolasque est un terrain de jeu idéal pour
les randonneurs, le temps d’une journée
ou deux. La randonnée des Terres rouges
est une boucle de trois heures environ,
d’un niveau assez facile (270 m de déni-
velé). Elle offre un panorama inoubliable
sur l’arrière-pays et la Méditerranée : on
distingue le cap d’Antibes, le massif de
l’Esterel, et même la Corse par temps clair.
Tout au fond du vallon de la Gordolasque,
la route s’arrête au pont du Countet. Si on
ne craint pas l’eau glacée, on peut se bai-
gner en été dans les petites vasques. En
juin, les rhododendrons tapissent de rose
les bords du torrent.
Une balade facile de deux à trois heures et
d’un dénivelé de 100 m environ traverse
ce décor alpestre. On y voit des cascades
et une vieille bergerie adossée à un rocher.
On y rencontre aussi des pêcheurs à la
mouche... et des chamois. Depuis la créa-
tion du Parc national du Mercantour en
1979, ces derniers n’ont jamais entendu
le son d’un fusil. Plus haut, les sommets
culminent à 3 000 m. Un univers unique
de haute montagne à quelques minutes
du parking.Les criques rouges de l’Esterel
Entre Saint-Raphaël et La Napoule, le
littoral passe du bleu de la Méditerra-
née au rouge des rochers du massif de
l’Esterel. Une route appelée la Corniche
d’Or permet de passer en revue les mer-
veilles de cette côte : falaises plongeant
dans la mer, criques sauvages... Depuis la
route, des escaliers permettent d’aller sur
ces plages secrètes, tranquilles et quasi-
ment sans personne.
Nos coups de cœur : les calanques de
Maubois et celles de Saint-Barthélemy,
qui se situent autour du cap Roux. Du
côté de Théoule-sur-Mer, la calanque
de Maupas est une crique rouge bor-
dée d’une eau turquoise et indigo, et
tachetée du vert des pins. L’adresse est
encore assez peu connue. Autre petit
coin de paradis : la calanque du Petit
Caneiret, à laquelle on accède par un
escalier d’une centaine de marches.Le colorado niçois
Au sud du Parc national du Mercantour,
la rivière Cians traverse avec furie 25 km
de gorges. Le cours d’eau, qui dévale
1 3 00 mètres en 30 km, a déchiqueté et
sculpté la roche rouge sang, pareille à
celle du massif de l’Esterel. Les gorges
voisines de Daluis sont aussi à voir. Le
fleuve Var coule au fond de cette entaille
spectaculaire de 300 mètres de haut,
qu’on surnomme « le colorado niçois ».
Au printemps, des centaines de fleurs
de saxifrage poussent sur les falaises de
pélite – ce fameux schiste rouge – à la
beauté sauvage.La plus haute route de France
La route de la Bonette relie la vallée de la
Tinée à celle de l’Ubaye, autrement dit,
la mer Méditerranée aux Alpes. D’abord
simple chemin muletier, la route sera
élargie puis classée route impériale par
l’empereur Napoléon III, en 1860. Elle
traverse des paysages grandioses de som-
mets enneigés, d’aiguilles rocheuses et, à
l’approche du col de la Bonette, de pentes
à l’aspect lunaire. À la cime de la Bonette,
on franchit 2 802 m d’altitude, ce qui en
fait la plus haute route de France.Baignades en rivière
En été, les plages de la côte sont bondées.
C’est le moment de découvrir des coins
pour se baigner dans l’arrière-pays. Près
de Lantosque, la Laune de l’éléphant (ou
« Trou de l’éléphant ») est une grande
vasque d’eau limpide, bordée de belles
dalles polies. Un imposant rocher évoque
un éléphant plongeant sa trompe dans
l’eau. Près de Daluis, les dalles de la Rou-
doule offrent plusieurs petits plans d’eau
pour se baigner.
Reliant le Var aux Alpes-Maritimes, le
pont en pierre des Tuves passe au-dessus
de la Siagne aux eaux aigue-marine. On
accède au site après une demi-heure de
marche au départ de Montauroux.
Dans la vallée de la Vésubie, les marmites
de la Bollène sont réputées pour leur
casacade-toboggan de 15 m de long. L’eau
y est couleur émeraude.
Enfin, près de Saint-Paul-de-Vence,
les rives du Loup apportent un peu de
fraîcheur grâce à l’ombre des falaises et à
la végétation environnante.ÉCOUTE 10 · 2019 25(^) | VOYAGE
le rivage
, das Ufer
le vallon
, die Talmulde
le randonneur
, der Wanderer
la boucle
, die Runde
le dénivelé [denivle]
, der Höhenunterschied
distinguer
, ausmachen
craindre qc
, etw. fürchten
glacé,e
, eisig
la vasque
, die Gumpe
tapisser
, bedecken
le torrent [tOʀ]
, das Wildwasser
la cascade [kaskad]
, der Wasserfall
la bergerie [bɛʀZəʀi]
, die Schäferei
adossé,e à
, angebaut an
le pêcheur à la mouche
, der Fliegenfischer
le chamois
, die Gämse
le fusil [fyzi]
, das Gewehr
culminer à
, erreichen
la crique
, die kleine Felsenbucht
la merveille [mɛʀvɛj]
, das Wunder
plonger
, abfallen
la calanque
, die kleine Felsbucht
bordé,e de
, gesäumt von
tacheté,e [taSte] de
, gesprenkelt mit
le cours d’eau
, der Wasserlauf
dévaler
, hinunterstürzen
déchiqueter [deSikte]
, zerklüften
la roche
, der Felsen
rouge sang [ʀ uZs]
, blutrot
l’entaille [ltAj] (f)
, der Einschnitt
la saxifrage
, der Steinbrech
la pélite
, der Ton, der Schlamm
le schiste [Sist]
, der Schiefer
le chemin muletier
, der Saumpfad
élargir
, erweitern
classer
,^ einstufen
enneigé,e [nɛZe]
, verschneit
l’aiguille [legɥij] (f)
rocheuse
, die Felsnadel
la cime
, die Spitze
la baignade [bɛɲad]
, das Baden
bondé,e
, überfüllt
limpide
, kristallklar
bordé,e
, gesäumt
la dalle
, die Steinplatte
plonger
, eintauchen
la trompe
, der Rüssel
le plan d’eau
, die Wasserfläche
aigue-marine [ɛgmaʀin]
, aquamarin
la marmite
, der Topf
la cascade-toboggan
, die Wasserrutsche
la rive
, das Ufer
grâce à
Fotos: StevanZZ/iStock.com; LatitudeStock/Alamy Stock Photo , dank