Marseillaise - BouchesRhoneVar - 2019-08-14-15

(Ron) #1

mercredi 14 août 2019 / La Marseillaise 9


C’EST L’ÉTÉ / DES PHOTOS ET DES LIVRES


L


uc Chomarat est un petit
rigolo. Pas à sa première
tentative de révolution-

ner la littérature policière en


dénonçant les codes ennuyeux


qui règnent sur celle-ci, il pour-


rait bien avoir atteint un ni-


veau inégalable dans Le Dernier


Thriller norvégien, publié en


juin dernier par les belles édi-


tions de la Manufacture de li-


vres.


Ce sympathique petit roman


imagine le voyage d’un éditeur


quelque peu traditionnel,


Delafeuille, à Copenhague (oui,


oui) pour tenter d’obtenir les


droits d’exploitation du der-


nier roman de la star
du polar scandinave, Olaf
Grundozwkzson, qui promet
de ravir la cupidité des tous les
éditeurs de la planète.

Pastiche satirique et
considération acides
Ses plans vont être malheu-
reusement contrariés, voire
rendus très drôles, par les meur-
tres à répétition de blondes froi-
des et lippues auxquels s’adonne
un mystérieux tueur en série,
l’Esquimau.
Et d’autant plus lorsque
Delafeuille apprend qu’il est le
héros du roman qu’il est venu

acheter et que vous, lecteurs,
tenez entre les mains...
Si j’ajoute que Sherlock
Holmes lui-même décide de lui
venir en aide, vous saisissez
les sens multiples qu’emprunte
ce drôle de livre.
Évoquant le meilleur comme
le pire du polar nordique, rem-
pli de considérations acido-lu-
cides sur le monde de l’Édition
française et le devenir du livre
papier, Le dernier thriller nor-
végien, pastiche satirique mé-
tafictionnel, est un exercice
d’équilibriste plein de maîtrise
et d’humour.
Avec Sabrina Guintini

Clément Conseils de lecture
Perrin,
de la librairie
Goulard à Aix
« Le dernier thriller norvégien » :

une métafiction à l’humour ravageur


L’ouvrage


« Le dernier thriller norvégien »,
roman de Luc Chomarat, est
paru le 6 juin 2019 aux éditions
La Manufacture de livres.

208 pages. Prix : 16,90 euros.
Il est disponible à la librairie
Goulard, 37, cours Mirabeau
à Aix. Ouvert du lundi au
samedi de 9h30 à 19h
(10h30 le lundi).

mercredi 14 et jeudi 15 août 2019


PHOTOGRAPHIE


À ARLES.


Le photographe


photographié


Ami de Malick Sidibé,
photographe, le
photographe Olivier
Sultanl’a suivi et
accompagné depuis la fin
des années 90 la juste
reconnaissance du talent
des photographes et
plasticiens africains.
Le célèbre photographe
malien a été après
l’indépendance du Mali,
dans les années 1960-1970,
le photographe des nuits de
la jeunesse de Bamako. Il
réalisait aussi de
nombreux portraits dans
son studio, où il y avait
toujours foule. De la
jeunesse yéyé avec ses
pantalons pattes d’eph’ aux
fans de James Brown ou
Betty Davies, tout Bamako
venait sourire devant
l’appareil de Malick.
Remarqué aux premières
Rencontres de Bamako,
Malick Sidibé est le
premier photographe
africain à recevoir le prix
Hassselblad en 2003 puis le
Lion d’or en 2007. Il est
considéré comme le
photographe africain le
plus important de sa
génération.

PHOTO OLIVIER SULTAN


Patrick Searle de la galerie
arlésienne, la Grande vitrine,
12, rue Jouvène à Arles
accueille en partenariat avec
Olivier Sultan de la galerie
parisienne Art-Z et Isabelle
Grémillet de Paroles Indigo
l’exposition photographique,
« L’Afrique vue par elle-
même » jusqu’au
22 septembre.
Site web : art-z.net
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