SUD OUEST bassin d\'Arcachon du Lundi 12 Août 2019

(Marcin) #1

Agglorama


Lundi 12 août 2019SUD OUEST


Olivier Delhoumeau
[email protected]


«B


onjour, nous sommes
au regret de vous infor-
mer de la fermeture dé-
finitive du Royaume des sens. »
Telle est la teneur du message en-
registré sur le répondeur de l’an-
cien centre de bien-être.
Inauguré en décembre 2017, l’éta-
blissement était présenté à l’épo-
que comme le plus grand spa ur-
bain de France. D’une surface de
2 200 mètres carrés, le bâtiment
comprenait un grand bassin au
rez-de-chaussée, 14 salles de soins
et un restaurant bistronomique
au deuxième étage. Il faisait office
de projet de développement pro-
metteur dans un village Décath-
lon affichant 2 millions de visi-
teurs par an.


La mobilisation s’organise
Sa fermeture brutale a déclenché
la colère de clients qui se retrou-
vent avec des prestations de soins
non remboursées sur les bras.
Beaucoup partagent en ce mo-
ment leur désarroi sur les ré-
seaux sociaux. Werner Viehweger
et sa conjointe sont dans ce cas.
En juin, souhaitant profiter
d’une offre promotionnelle, le
couple se rend sur place et
achète pour une centaine d’eu-
ros de soins. La dépense com-
prend des cadeaux d’anniver-
saire. « À l’accueil, les gens étaient
très gentils », se souvient Werner
Viehweger. Malheureusement, ses
amis n’auront pas la chance de
consommer les bons. « J’ai appris
la fermeture de l’établissement
en rentrant de vacances. » La di-
rection du Royaume des sens
semble s’être retirée du jeu du
jour au lendemain, sans prendre
la précaution d’avertir les clients.
Outré par cette façon de faire,
Werner Viehweger envisage,
comme d’autres, de porter
plainte. Sur les réseaux sociaux,
la mobilisation s’organise. Phi-
lippe Bellengé a déjà sauté le pas
en se rendant à la gendarmerie.
Pour lui, le préjudice s’élève à plus
de 300 euros. Il se dit d’autant
plus dépité que les forfaits, vala-
bles plusieurs mois, ont été ache-
tés quelques jours seulement


avant la cessation d’activité du
spa. « Personne ne nous a infor-
més », lâche-t-il, déplorant une
forme de « malhonnêteté ». « Je
n’incrimine pas les employés
mais les dirigeants qui, eux, sa-
vaient. » En menant sa petite en-
quête, Philippe Bellengé s’est
aperçu que des sites de vente en
ligne ont continué à commercia-
liser des billets après l’arrêt de
l’activité.

Appel d’offres à la rentrée
Contacté à plusieurs reprises, Xa-
vier Sinsou, cogérant de l’établis-
sement avec l’ex-rugbyman pro-
fessionnel Benoît August, n’a pas
donné suite à nos appels.
En difficulté, le Royaume des
sens avait été placé en redresse-
ment judiciaire en décembre


  1. L’officialisation de la liqui-
    dation au terme du mois de
    juillet a mis fin aux espoirs. « Le
    feu couvait, on le voyait aux
    loyers impayés qui s’accumu-
    laient. Les dirigeants n’ont pré-
    senté aucune solution de rempla-
    cement. Il y avait un projet d’aug-
    mentation de capital, il ne s’est
    pas concrétisé », explique Jean-
    Christophe Parinaud, dont le
    groupe financier J.C. Parinaud
    partage la propriété du bâtiment
    avec la société Bocalo.
    Pour trouver un nouvel exploi-
    tant, ces derniers lanceront un
    appel d’offres en septembre ou
    octobre. « On a déjà eu des prises
    de contact », assure Jean-Christo-
    phe Parinaud. Le bâtiment conti-
    nuera dans le créneau du bien-
    être, avec potentiellement trois
    volets à explorer : le médical, le
    sportif, les loisirs. Situé au
    deuxième étage, le restaurant ne
    devrait pas tarder à trouver aussi
    preneur.


L’ancien plus grand spa urbain de France bordait l’avenue Pythagore dans le village Décathlon.
PHOTO O. D.

MÉRIGNAC


Des personnes qui


avaient acheté des


bons de soins


valables dans le


temps se retrouvent


le bec dans l’eau


après l’arrêt d’activité


du spa situé dans le


village Décathlon


Le Royaume des sens


fermé, des clients dépités


Rencontre matinale
avec Bartabas

VILLENAVE-D’ORNON Dimanche
1 er^ septembre, rendez-vous est donné
à 5 h 55 du matin (!) au parc Sourreil
de Villenave-d’Ornon pour « une cé-
rémonie au point du jour ». La troupe
Bartabas y dévoilera « un moment
d’intimité partagé ». Ce ne sera pas
un spectacle mais « un moment à
éprouver », dit-on. Bartabas partage-
ra avec le public ce qui constitue son
travail quotidien et matinal avec le
cheval Le Caravage... et le soleil. Ces
instants de complicité entre l’homme
et l’animal seront livrés par Marc
Minkowski, directeur général de
l’Opéra national de Bordeaux. Dès
12 ans ; durée 45 minutes ; tarifs de 8
à 12 euros. Réservations indispensa-
bles au 05 56 00 85 95 et sur
http://www.opera-bordeaux.com

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PHOTO ARCHIVES GUILLAUME BONNAUD

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