ntre Marie et le Maroc, c’est une histoire d’amour. “Depuis
vingt-cinq ans que nous vivons à Londres, Olivier et moi aimons venir nous ressourcer dans
ce pays.” Un pays qu’elle connaît bien : avant même de fonder son agence londonienne
d’architecture d’intérieur, Le Studio M, Marie dirigeait une société d’import-export de textile
marocain. Férue de la culture chérifienne, elle a autrefois rénové un riad au cœur de Marrakech.
C’est tout naturellement la ville rouge qu’Olivier et elle choisissent quand ils décident de
construire leur résidence secondaire. “Notre coup de cœur pour Marrakech ne date pas d’hier,
mais vivre dans la médina s’avère pénible. Bruit, foule, pollution : le cocktail est oppressant.”
Ils optent donc pour un large terrain dans la palmeraie. C’est un architecte belge, Jérôme
Schmitz, que Marie a rencontré dans le cadre d’une rénovation, qui va superviser la construction.
Avec un cahier des charges très précis : adeptes de l’architecture de l’Américain Frank Lloyd
Wright, le couple veut des lignes horizontales, des espaces ouverts, des matériaux traditionnels.
Et une intégration de la maison dans son environnement naturel. Les carreaux de ciment et
zelliges, commandés à Popham Design, une entreprise marocaine référente en la matière, sont
légion, du sol aux murs. Ils créent une géométrie rectiligne que viennent bousculer quelques
objets tout en courbes, comme des accidents : le fauteuil de Tord Boontje pour Moroso ou le
lustre en cristal de la sculptrice Marie Christophe. Avec ses enduits extérieurs couleur terre,
ses toits plats et son grand patio, la bâtisse conserve des accents très locaux. Une parenthèse
marrakchie à l’abri du tumulte.
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(WallPaper)
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