Cyclisme Magazine N°6 – Août-Octobre 2019

(やまだぃちぅ) #1

route 2016 a une pointe de vitesse exception-
nelle. A Nîmes lors de la 16ème étape, la vic-
toire lui a échappé d’un rien derrière Ewan et
Viviani, après avoir gagné la 7ème à Chalon-
sur-Saône devant Caleb Ewan et Peter Sagan.


LE SYMBOLE
JOS VAN EMDEN
A 34 ans, sous contrat jusqu’en 2021, il défend
les couleurs de cette formation depuis 2008.
Champion des Pays-Bas du contre-la-montre à
neuf ans d’intervalle (2010 et 2019), il a aussi
remporté une étape sur le Giro (en 2017 à
Milan).


LE GRIMPEUR
STEVEN KRUIJSWIJK
Sa morphologie (1m78) le fait le surnommer “le
cintre”. Membre de cette équipe depuis 2010, le
natif de Nuenen a fini dans le top 5 dans les
trois grands tours (3ème du Tour 2019). 3ème
au Tourmalet (14ème étape) derrière Pinot et
dans la roue d’Alaphilippe, il a démontré qu’il
était un sacré grimpeur. En 2016, sur le Giro, il
était en mesure de le remporter après avoir por-
té le maillot rose pendant cinq jours. Il virait en
tête à quatre étapes de l’arrivée avec environ
trois minutes d’avance sur ses poursuivants.
Mais une chute dans le col d’Agnel avait ruiné
ses espoirs. Il avait terminé à une frustrante
4ème place avec une cote brisée!


L’ESPOIR
WOUT VAN AERT
Il aura porté le maillot blanc pendant plusieurs
jours pour sa première participation à la Grande


Boucle. Il aura même remporté son étape (la
10ème) entre Saint-Flour et Albi. A Pau, le 19
juillet, lors du contre-la-montre, il a lourdement
chuté contre une barrière et s’est blessé à la
cuisse droite. Il a été contraint à l’abandon.
Mais alors qu’il n’a pas encore 25 ans (il les
fêtera le 15 septembre), l’avenir lui appartient.
Sa 3ème place sur les Strade Bianche, sa 6ème
sur Milan-San Remo, sa 2ème sur l’E3, sont
annonciatrices d’un futur flamboyant.

L’ÉQUIPE DE RÊVE
Primoz Roglic, Oscar Freire, Erik Dekker,
Adrie van der Poel, Rolf Sorensen, Michael
Rasmussen, Djamolidine Abdoujaparov, Denis
Menchov

Jean-Marc Azzola

Vainqueur du contre-la-montre par équipes,
la Jumbo-Visma a vécu un Tour de rêve.

Vainqueur de la 1ère étape du Tour de
France et du contre-la-montre par équipes,
porteur du maillot jaune les deux premiers
jours, le Néerlandais a eu le nez fin en fai-
sant son retour dans son ancienne équipe.

Pourquoi avoir quitté la Sunweb et décidé
de faire votre retour chez Jumbo?
J’ai remarqué la qualité et les progrès enregis-
trés par cette équipe ces deux dernières sai-
sons, au moment où j’en suis parti. Depuis
mon départ, l’équipe s’est vraiment améliorée
et cela ne m’a pas laissé insensible. Je me suis
dit qu’il était sans doute bon d’aller explorer ce
nouveau terrain. Et puis je connaissais pas mal
de personnes qui avaient compris mon choix à
l’époque. J’étais parti en bons termes tout en
restant en contact, ce qui facilite les choses. Ils
m’avaient témoigné leur confiance par le passé
et cela m’a incité à y retourner. Les gens é-
taient contents de me voir revenir.

En quoi sentez-vous justement que cette é-
quipe s’est améliorée?
Beaucoup d’efforts ont été faits et accentués
sur certains secteurs. L’équipe, à un moment
donné, a même accepté de reprendre certains
points de zéro pour améliorer la condition des

coureurs. Chaque détail a compté
concernant la nutrition, l’équipe-
ment, le matériel, les plans d’entraî-
nement, les programmes de course.
Les grands leaders n’ont pas été les
seuls concernés, mais tout le mon-
de. Le système a parfaitement fonc-
tionné. Je peux en parler en
connaissance de cause car je ne suis
pas le plus grand leader de cette for-
mation, mais mes résultats s’en sont
ressentis aussi. On a cherché pour
chaque coureur à tirer le meilleur de
son potentiel. Dans la plupart des
autres équipes, on se focalise sur-
tout sur les leaders. L’approche est
différente ici. Tous les coureurs se
complètent bien. Lors des deux pre-
mières semaines du Tour, on a pu se présenter
sur trois sprints avec trois différents sprinteurs.
C’est le signe que chacun se bat pour les au-
tres.

Votre début de Tour de France parfait est-il
le symbole de vos progrès?
Je me sens de plus en plus fort chaque année
(Teunissen a aussi remporté les Quatre Jours
de Dunkerque cette année, le ZLM Tour, fini

7ème de Paris-Roubaix, Ndlr). Je respecte à la
lettre un programme qui me convient à mer-
veille. Le travail effectué et la confiance que
m’octroie l’équipe m’aident aussi énormément
et expliquent mes résultats. Ici, le leader d’é-
quipe est au centre de l’attention, mais pas que.
Quand il connaît un coup de moins bien, les
équipiers peuvent aussi jouer leur carte et espé-
rer un bon résultat.
Propos recueillis par J-M.A.

VAINQUEUR DE LA 1ÈRE ÉTAPE DU TOUR


MIKE TEUNISSEN : “L’ÉQUIPE A PROGRESSÉ DEPUIS MON DÉPART”


CYCLISME MAGAZINE N°6 - 27
Free download pdf