VSD N°2141 – Août 2019

(Brent) #1

Croc croc croc! Qui est là?


Un petit plaisir avec un film d’horreur, cet été? Celui d’Alexandre Aja,
où une jeune femme est traquée par des alligators, est fait pour vous.

C


’est de saison, et on ne sait pas
trop pourquoi on s’en priverait,
surtout quand c’est réussi. Dans
Crawl, une jeune femme tente
de retrouver son père, porté disparu dans
une petite bourgade de Floride, histoire de
lui éviter d’être emporté par l’ouragan en
approche. Le géniteur est vite récupéré,
vivant mais blessé, dans la cave déjà inon-
dée de l’ancienne maison familiale où nage
un alligator affamé. Puis deux, puis trois...
« J’ai reçu ce script il y a deux ans, se sou-
vient le réalisateur Alexandre Aja. Il était
très malin, mais tout se déroulait dans la
cave, et le twist final résidait dans le fait
qu’on découvrait la présence d’un second
alligator. Moi, je voulais un huis clos dans la
tempête, fortifier la relation entre le père et

sa fille. Et que cette maison représente
quelque chose de fort pour eux, avec l’eau qui
monte progressivement de la cave au toit.
Car plus l’eau monte, plus les créatures sont
à l’aise.  » Ainsi donc va Alexandre Aja,
cinéaste français expatrié aux États-Unis
et devenu une signature dans le genre
horrifique après quelques films bien sentis
( Piranha 3D, La colline a des yeux...). Crawl
bénéficie d’années de maîtrise  : une
confiance absolue dans son histoire et ses
personnages, une mise en scène ample qui
évite tout tape-à-l’œil... «  Actuellement, le
genre est foisonnant. Si certains films qui ont
du succès sont complètement ratés, d’autres
en réinventent un peu la grammaire et lui
donnent une nouvelle vie. C’est rafraîchis-
sant. » Et parfait pour l’été, donc. O. B.

“Crawl”
D’Alexandre
Aja, avec Kaya
Scodelario,
Barry Pepper...
1 h 40. En salles.

“CRAWL”


Écran total


124 - N° 2141

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