Les rendements ne cessent
de baisser, ce qui est une excellente
nouvelle pour l’État dans la mesure
où s’endetter rapporte désormais de
l’argent. Nous évoquons la faiblesse
des taux dans notre fait du mois (page
suivante), mais des chiffres valent
parfois mieux que de grands discours.
✔ 8 juillet 2019 : – 0,10 %
✔ 8 juillet 2018 : 0,73 %
✔ 8 juillet 2017 : 0,81 %
✔ 8 juillet 2016 : 0,25 %
TAUX À DIX ANS FRANÇAIS
BANQUE CENTRALE
EUROPÉENNELA LIGUE 1
LE BUSINESS DE...
TOP FLOP
Q
uinze millions d’euros... C’est
la somme que va dépenser
Uber Eats pour s’associer au
championnat de France de
foot et ainsi donner naissance à la
Ligue 1 Uber Eats. Exit donc Confo-
rama, le spécialiste du meuble, en si-
tuation financière plus que délicate,
qui dépensait 7 M€ par an. L’accord
se fera en deux temps : dès le début de
la saison 2019/2020, le spécialiste de
la livraison de repas sera partenaire
officiel avant de devenir, à l’été 2020,
partenaire titre de la compétition. Voi-
là qui va permettre au groupe améri-
cain de faire apparaître son nom dans
toutes les communications officielles
et tous les spots publicitaires présen-
tant les matchs, lui donnant une visi-
bilité incomparable. Car le football
reste une splendide vitrine, qui draine
de plus en plus d’argent.
Le PSG dispose d’un budget supérieur
à 50 0 M€, le plus important du cham-
pionnat ; Lyon et Marseille ne sont pas
ridicules avec 280 M€ et 200 M€.
Celui de Nîmes, classé bon dernier,
s’élève à 20 M€. De quoi souligner
LA BONNE SANTÉ D’AIRBUS LA DEUTSCHE BANK
Profitant des déboires de Boeing, DANS LA TOURMENTE
l’avionneur européen voit ses
livraisons progresser de 28 % au
premier semestre avec 389 uni-
tés. L’objectif annuel (de 880 à
890 appareils) est largement
atteignable. Le titre progresse
aussi de 48 % depuis janvier
(c’est la plus forte hausse du
Cac 40). Avec une capitalisation
de 96,5 Mds€, Airbus dépasse
désormais Sanofi.La première banque allemande va
mal. Elle va supprimer 18 000 em-
plois, ce qui lui coûtera la bagatelle
de 7,4 Mds€. L’établissement renonce
à se placer sur les marchés actions
tout en réduisant son activité dans
la banque d’investissement. DB ne
pèse plus que 14 Mds€ (– 80 % en dix
ans !). Plus dure sera la chute pour
le titre tombé à son plus bas histo-
rique début juin.l’exceptionnelle perf du club gardois,
qui a fini 9e de l’exercice précédent.
En Europe, la France, avec un chiffre
d’affaires de 1 ,7 Mds€, monte en puis-
sance grâce au PSG mais demeure
loin derrière l’Angleterre, l’Allemagne,
l’Espagne ou encore l’Italie. L’Hexa-
gone peut compter sur les droits télé
(47 % du total) même si sa pondéra-
tion a tendance à baisser avec les
parcours médiocres des clubs natio-
naux en coupe d’Europe. Suivent
les produits dérivés (maillots,
accessoires...) avec 22 % devantle sponsoring (20 %) et la billette-
rie, qui est plutôt loin du compte avec
seulement 11 %.
La France demeure toutefois très
modeste par rapport aux voisins euro-
péens. L’Angleterre et sa Premier
League écrasent tout avec un budget
de 5,4 Mds€ et des droits télé qui re-
présentent quasiment 60 %. Surprise,
l’Allemagne devance l’Espagne avec
un chiffre d’affaires de 3,2 Mds€
contre 3 Mds€. Enfin, l’Italie, avec
2,2 Mds€, fait également figure de
parent « relativement » pauvre.Éco
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PHOTOS: FRANCK FIFE/AFP - D. R.