S
a deuxième épouse, Maryvonne Campbell,
antiquaire, l’initie à l’art au début des années
- Deux ans plus tard, il effectue son
premier achat : une toile de Paul Sérusier,
postimpressionniste de l’école de Pont-Aven.
Depuis, il n’a cessé d’en acquérir – et d’en
revendre, comme Split-rocker, cette tête de jouet à
bascule de Jeff Koons. Il possède un fonds de
près de 3 000 œuvres. De façon générale, il est
l’un des premiers informés lorsqu’une bonne affaire
se profile : en 1999, par exemple, il rachète la mai-
son Christie’s. S’il prévoit d’ouvrir, en 2020, un
musée parisien d’art moderne, dans l’ex-Bourse
de commerce, c’est d’abord à Venise qu’il a exposé
une partie de sa collection. Une ville où il a ouvert
deux musées : le Palazzo Grassi, en 2006, et la
Punta della Dogana, en 2009. Amateur passionné
et influent, il ne regarde pas à la dépense. En 2016,
il acquiert 118 œuvres pour près de 182 millions
d’euros, bien plus que le budget de n’importe quel
musée – environ 1 million d’euros par an pour le
Musée d’art moderne de Paris. Mécène, il s’engage
cette année dans la restauration de la maison
Victor Hugo à Guernesey (voir p. 120), à hauteur
de 3 millions d’euros. Sa collection est principale-
ment constituée d’œuvres modernes et contem-
poraines : Mondrian, Damien Hirst, Mark Rothko,
Arthur Jafa, Liz Deschenes, Maurizio Cattelan...
La légende veut que, deux fois par an, il fasse
modifier les accrochages dans ses différentes
résidences à Los Angeles, Dinard, Paris, Grosrouvre,
Saint-Tropez... Il possède également un grand
cru en monopole, en Bourgogne, le Clos de Tart,
7,5 hectares, acheté 220 millions en 2017.
François Pinault
Né le 21 août 1936
aux Champs-Géraux
(Côtes-d’Armor)
Formation^ : quitte^
l’école à 16 ans et engagé
volontaire en Algérie.
Métier : homme d’affaires,
3
e
Francais au classement
“Forbes” des hommes les plus
riches, 30
e
dans le monde.
Art, villas, mécénat...
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P. KOVARIK/AFP